L’Institut pour les Sciences et la Recherche Médicale Amrita (AIMS) a été désigné comme Centre principal par le comité international de bioéthique de l’UNESCO pour les pays de l’ASACR (association sud-asiatique pour la coopération régionale : Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan, Sri Lanka). Le docteur N. Dinesh, de l’Institut AIMS du Kérala, a pris la tête du comité de bioéthique de l’UNESCO.

Le juge J.B. Koshy, président de la Commission pour les droits de l’homme au Kérala, le docteur Prem Nair, directeur médical de l’Institut des Sciences Médicales Amrita, le docteur P. Venkat Rangan, vice-président de l’université Amrita, le docteur Russell D’Souza, directeur du département Asie Pacifique de la présidence de l’Institut bioéthique de l’UNESCO, le professeur O.P. Kalara, vice-président, le pandit B.D. Sharma de l’université Haryana pour les sciences de la santé, le professeur Arun Jamkar, président de l’Association des universités des sciences de la santé en Inde, le docteur Mary Mathew, directrice chargée de la formation nationale à l’institut de bioéthique de l’UNESCO à Haifa et le docteur A. Marthanda Pillai, coordinateur national à l’UNESCO pour la bioéthique de l’Indian Medical Association (IMA) ont participé à la célébration de cette nomination.

Le réseau pour la bioéthique de l’UNESCO va étudier et développer des programmes d’enseignement, de formation et de recherche dans le domaine de la bioéthique, en partenariat avec AIMS (concernant l’éthique des pratiques dans la recherche médicale et biologique) afin de combler l’absence d’une structure bioéthique internationale dans les pays de l’ASACR. L’objectif est le développement d’un programme actualisé de formation à l‘éthique médicale fondé sur le programme de base de l’UNESCO – visant à répondre aux exigences des écoles de médecine dans une région donnée.

Le réseau offre également des possibilités de collaboration en matière de recherche internationale pour apporter des réponses à des questions éthiques, y compris dans des domaines susceptibles de présenter des différences en fonction des cultures et des religions et d’influer entre autres sur les méthodes d’enseignement de la bioéthique et sur ses applications cliniques. Le réseau offrira également des possibilités de formation et de recherche dans le domaine de la bioéthique et les principaux enseignants de bioéthique auront accès à la formation des professeurs de bioéthique proposée par l’UNESCO.

La formation médicale indienne et le programme indien de formation professionnelle en matière de santé sont les plus importants du monde avec près de 600 facultés et écoles de médecine. Le président du programme indien de bioéthique de l’UNESCO a concocté un programme solide grâce à un réseau de cellules de bioéthique actives au sein d’écoles de médecine tant publiques que privées. L’Association médicale indienne et le Conseil médical de l’Inde collaborent à la mise en œuvre du programme de bioéthique du président et proposent des formations à destination des enseignants de bioéthique. Le programme indien a développé et piloté un programme de bioéthique culturellement adapté fondé sur le programme de base de l’UNESCO en usage dans plus de 200 institutions dans le monde.

« Avec plus de 2000 étudiants inscrits à ce jour dans nos écoles de médecine, de dentisterie, de pharmacie, d’infirmiers et de sciences paramédicales, nous pouvons prétendre avoir un impact maximum en ce qui concerne la diffusion de standards de pratiques et de conduites éthiques tant au niveau clinique qu’au niveau de la recherche. Cela aidera également nos étudiants à avoir une vision globale au niveau mondial », a déclaré le docteur N. Dinesan – qui vient de prendre ses fonctions en tant que président du réseau de bioéthique de l’UNESCO au Kérala.

« Notre objectif est de former nos étudiants et ceux des pays de l’ASACR dans le domaine de la bioéthique – une partie fondamentale et cependant jusqu’à présent totalement négligée de notre profession. La mise en œuvre de ce programme pratique permettra aux patients ainsi qu’à leurs familles de comprendre la nature de leur pathologie. Cela facilitera la prise de décisions périodiques pour répondre à la complexité de la délivrance des soins. Dans les pays de l’ASACR, nous sommes encore très directifs dans nos pratiques médicales. Nous avons l’habitude d’imposer au patient ce qu’il doit faire ou pas, ce qui a pour conséquence de le priver de son libre arbitre et va à l’encontre des règles de conduite éthique. L’existence d’un comité d’experts qui élabore et met en œuvre des stratégies de conduite éthique, qui établit des principes directeurs concernant la mise en œuvre du traitement médical et qui met des limites en matière de traitement médical (en prenant en compte les souhaits du patient et de sa famille) va nous aider à mettre sur pied un système de santé plus égalitaire », a expliqué le docteur Prem Nair, directeur médical de l’Institut Amrita des Sciences Médicales.