Points clés :

  • Les étudiants du projet Sankalp de l’universite Amrita, répartis dans toute l’Inde ont été invités à la célébration du Jour de la République à Delhi, organisée par le Ministère indien du Développement des Compétences et de l’Entrepreneuriat (MSDE).
  • Le gouvernement indien a demandé à l’université Amrita de mettre en œuvre ce projet qui permet aux femmes et aux personnes transsexuelles d’accéder à des formations professionnelles, afin de stimuler l’entrepreneuriat et l’indépendance économique.
  • Ce projet a mis en place des centres dans six États, avec 4468 candidats inscrits.

Ce fut une célébration pour une réalisation majeure : les étudiants du projet Sankalp ont été invités à la célébration du Jour de l’Inde organisée à Delhi par le Ministre indien du Développement des Compétences et de l’Entrepreneuriat (MSDE). Ils ont rencontré le ministre Dharmendra Pradhan, ainsi que des représentants officiels de la National Skill Development Corporation.

En anglais, Sankalp signifie Skill Acquisition and Knowledge Awareness for Livelihood Promotion :acquisition de compétences et renforcement des connaissances pour la promotion des moyens de subsistance. Cette initiative vise à permettre aux femmes et aux personnes transsexuelles d’accéder à des formations professionnelles dans divers domaines, en particulier dans les zones rurales. Grâce aux compétences apprises, les étudiants acquièrent la confiance nécessaire pour lancer leurs propres entreprises.

Le gouvernement indien a demandé à l’université Amrita de mettre en œuvre ce projet dans le cadre d’Azadi Ka Amrit Mahotsav-AVASAR, une initiative du MSDE en collaboration avec la Banque mondiale. Le projet a été lancé le 1er avril 2022 avec un budget total de 743 000 euros.

L’université Amrita a mis en place des centres de formation dans six États – Kérala, Tamil Nadu, Odisha, Haryana, Delhi et Uttar Pradesh. Jusqu’à présent, un total de 4468 étudiants ont été inscrits, avec 3658 étudiants formés et 3620 certifiés.

Chitradevi fait partie des nombreuses personnes à avoir réussi. Elle a été confrontée à des difficultés financières car son mari alcoolique n’avait pas de travail régulier. Grâce au projet, elle a gratuitement bénéficié d’une formation d’esthéticienne.

Avec l’engagement, le soutien et les encouragements de ses enseignants et camarades de classe, elle a affiné ses compétences et gagné en confiance en elle. Après avoir obtenu son diplôme, Chitradevi a rapidement pu trouver un emploi, où elle a réussi à faire ses preuves, avant d’ouvrir progressivement son propre cabinet d’esthétique dans le village.

« Mon entreprise me rend désormais pleinement heureuse, et je suis devenue l’une des esthéticiennes les plus réputées du village pour les maquillages des futures mariées. Dans mon salon, j’ai la joie de revoir les mêmes clients régulièrement pour une teinture, une coupe de cheveux, une épilation des sourcils et des soins du visage », explique Chitradevi.

« Je dois tout ce que je suis aujourd’hui au projet Sankalp. J’adresse mes plus sincères remerciements à Amma pour m’avoir bénie et m’avoir permis d’acquérir la confiance en moi nécessaire pour lancer mon entreprise. »

Suite à la pandémie de covid, l’Inde rurale a été confrontée à des défis sans précédent : difficultés économiques, chômage généralisé et accroissement des discriminations sociales qui ont exacerbé les vulnérabilités existantes.

Les femmes et les personnes transsexuelles ont été très durement touchées par la diminution des offres d’emploi, les entraînant vers une nouvelle précarité financière. La communauté transsexuelle, déjà marginalisée, a fait l’objet de davantage de discriminations, rendant encore plus difficile son accès à l’emploi ou aux services sociaux.

Le projet accompagne ses étudiants avec pour objectif principal de les rendre économiquement autonomes et de promouvoir le développement de leurs compétences en encadrement, étape importante vers une société plus inclusive et plus prospère.

Le projet se focalise essentiellement sur la formation et la certification professionnelles de membres de groupes d’entraide autogérés. En contribuant au développement d’entreprises collectives, ces groupes peuvent ensuite créer des entreprises et mettre en œuvre des idées dans ce domaine en fonction des compétences acquises, améliorant ainsi leur fonctionnement et leur efficacité.

Les participants se lancent avec enthousiasme dans les voies qu’ils ont choisies, en suivant des formations spécialisées dans divers métiers :   agriculture biologique, culture de champignons, culture des algues, couture, broderie à la main, esthétique, métier d’aide-soignant et apiculture. Les diplômés peuvent recevoir une certification du MSDE et des conseils de l’université afin de monter des entreprises collectives.

L’approche offre un modèle enrichi de formation professionnelle ainsi qu’une formation structurée pour permettre aux groupes et aux gens d’être autonomes non seulement économiquement, mais aussi socialement et psychologiquement. Elle intègre des éléments essentiels : formation à l’enrichissement de la vie, développement de l’entrepreneuriat, maîtrise des outils numériques, direction des groupes d’entraide et gouvernance.

L’objectif est clair : soutenir les compétences et connaissances nouvellement acquises et continuer d’exploiter les fondements posés pour accompagner ces personnes dans leur parcours vers l’autonomisation socio-économique. En offrant assistance, conseil et mentorat, le projet vise à alimenter une culture de progrès et d’indépendance économique continus.

Article paru le 28 janvier