Points clés

  • L’hôpital Amrita de Faridabad a franchi une étape importante en introduisant la brachythérapie interstitielle, un traitement spécialisé contre le cancer qui n’était pas disponible auparavant au niveau local. Ils ont utilisé avec succès cette technique pour traiter le cancer du col de l’utérus récurrent d’une femme de 65 ans, lui redonnant l’espoir d’une vie normale.
  • La patiente, traitée en 2003, a été confrontée à une récidive vingt ans plus tard et a été orientée vers l’hôpital Amrita pour une brachythérapie interstitielle en raison de complications liées à des traitements antérieurs. La procédure a fait appel à une technique spécialisée qui a permis de dispenser un rayonnement ciblé sur la tumeur tout en épargnant les tissus sains, démontrant ainsi son efficacité dans la réduction des effets secondaires.
  • Malgré la rareté de l’intervention en Inde et les défis posés par les antécédents de la patiente et un paramètre fibrosé, une équipe de médecins de l’hôpital Amrita a mené à bien l’opération. Ce cas met en évidence les capacités de la radio-oncologie moderne et donne de l’espoir pour les cas de cancer difficiles, ouvrant la voie à de futures interventions et à de meilleures perspectives pour des patients similaires.

« Aujourd’hui, je n’ai plus de cancer du col de l’utérus et je n’ai plus de saignements dans mon corps. Je remercie les médecins de l’hôpital Amrita, à Faridabad, qui ont été extrêmement gentils et serviables dès que j’ai mis le pied dans l’enceinte de l’hôpital. Grâce à leurs conseils, je m’achemine maintenant vers une vie normale, comme celle que je menais avant qu’on ne me diagnostique à nouveau cette maladie », a déclaré la patiente.

Le cancer du col de l’utérus, un adversaire redoutable dans le domaine de la santé des femmes, constitue une menace importante en raison de sa progression potentiellement silencieuse et de ses implications mortelles. Principalement causé par une infection persistante par des types de papillomavirus humain à haut risque, le cancer du col de l’utérus peut se développer très discrètement, ce qui rend la détection précoce cruciale pour une intervention efficace. Si elle n’est pas traitée, cette tumeur maligne peut rapidement progresser, envahir les tissus environnants et, à un stade avancé, gagner des organes distants.

Un cancer du col de l’utérus lui a été diagnostiqué pour la première fois et traité en 2003, puis la maladie est réapparue vingt ans plus tard. Elle a été orientée vers l’hôpital Amrita, à Faridabad, pour une brachythérapie interstitielle destinée à traiter le carcinome récurrent du col de l’utérus. Ayant déjà subi un traitement et souffrant de saignements vaginaux récurrents, elle avait épuisé les autres options thérapeutiques disponibles. La brachythérapie interstitielle, considérée comme le dernier recours pour lutter contre la maladie, a été recommandée pour prendre en compte efficacement son état de santé.

« Cette femme avait déjà été traitée par chimioradiation et radiothérapie externe, des pratiques courantes. En raison de la fibrose de l’utérus et du paramètre dus aux traitements antérieurs, son cas nécessitait une approche thérapeutique spécialisée. Confrontée à un cancer du col de l’utérus récurrent et à des complications dues aux traitements antérieurs, la patiente nécessitait une intervention urgente », a déclaré le Dr Bhaskar Vishwanathan, professeur et chef du service de radio-oncologie à l’hôpital Amrita.

« La brachythérapie interstitielle cervicale guidée par voie transrectale est une approche spécialisée et innovante, qui permet d’administrer une dose élevée de rayonnement ciblée directement sur la tumeur, tout en épargnant les tissus sains. Grâce à l’applicateur MUPIT, à l’IRM pré-brachythérapie et au guidage en temps réel, cette technique a démontré sa capacité à minimiser les effets secondaires. Compte-tenu des antécédents de radiothérapie de la patiente, l’équilibre délicat entre l’administration d’une dose efficace sur le cancer et la préservation des organes environnants a été atteint. L’ensemble de la procédure a duré une heure sous anesthésie ».

La brachythérapie interstitielle n’est pas pratiquée régulièrement en Inde, ce qui rend cette procédure particulièrement remarquable. Il s’agit d’une technique spécialisée qui utilise l’échographie rectale pour visualiser les tumeurs du col de l’utérus et des paramètres. Cette procédure implique le placement précis d’aiguilles de brachythérapie afin d’assurer une irradiation ciblée de la tumeur tout en minimisant l’exposition inutile de structures critiques telles que la vessie, le rectum et l’intestin.

L’objectif est d’optimiser le dosage dans les régions tumorales tout en préservant les tissus normaux environnants. La rareté de la procédure, associée au défi posé par les paramètres fibrosés, a rendu délicat l’équilibre à trouver. Malgré ces difficultés, une équipe de médecins de l’hôpital Amrita de Faridabad, composée du Dr Bhaskar Vishwanathan, du Dr Rishabh Kumar, professeur adjoint en radio-oncologie, et du Dr Nivedita Sarkar, consultante principale en radio-oncologie, a réussi à pratiquer l’intervention chirurgicale avec un minimum de saignements et sans aucune complication.

Le Dr Rishabh Kumar a déclaré : « Au cours de l’intervention, nous avons été confrontés à la difficulté de gérer les saignements vaginaux, une complication efficacement traitée par la brachythérapie. Cette approche s’est avérée être la méthode la plus rapide et la plus efficace pour contrôler les saignements. Après l’opération, une feuille de route post-opératoire détaillée a été établie pour la patiente. Celle-ci a eu de très bons résultats lors de son suivi à un mois. Des contrôles réguliers, une alimentation équilibrée et un mode de vie sain sont à l’ordre du jour pour s’assurer qu’elle continue à bien se porter. Les cas de ré-irradiation comme ceux-ci devront également être surveillés de près pour déceler d’éventuels effets secondaires à long terme. »

Ce cas témoigne des capacités de la radio-oncologie moderne et renforce l’idée qu’avec les outils, les compétences et la détermination appropriés, même les cas les plus difficiles peuvent connaître une lueur d’espoir. Le succès de cette procédure ouvre la voie à d’autres interventions de ce type à l’avenir, ce qui permettra de donner une vision plus positive aux patients souffrant de maladies similaires.