» Le but de cette existence humaine c’est d’atteindre la réalisation du Soi. Quand nous avons atteint ce but, nous pouvons toujours revenir sur terre pour faire du bien dans le monde.

Au même titre que nous faisons attention à nos comptes et que nous veillons à ce que rien ne manque, faisons notre examen de conscience chaque jour. « Combien de fois ai-je récité mon mantra et médité ? Combien de temps ai-je consacré à Dieu ? Combien de temps ai-je consacré au service des autres ? Est-ce que j’ai réussi à faire des compromis et à me montrer patient avec l’autre ? Est-ce que je suis arrivé à oublier et à pardonner ? » Faisons ce genre d’examen de conscience chaque jour.

Dans les villages, Amma voit beaucoup de familles qui n’ont, en tout et pour tout, que cent roupies, un peu plus d’un euro pour vivre. Ils achètent cent citrons. Ils en pressent le jus pour faire de la citronnade avec du sel et du sucre et puis ils s’en vont la vendre dans une petite carriole. S’ils vendent cent roupies de citronnade, ils réalisent 50 % de bénéfice. Ensuite ils vivent avec cet argent. Ainsi ils se disent chaque jour : « Combien de bénéfice ai-je réalisé aujourd’hui ? Comment faire pour réaliser plus de bénéfice demain ? Est-ce que j’ai perdu de l’argent aujourd’hui ? » Faisons comme cela notre examen de conscience quotidien. « Qu’est-ce que j’ai réussi aujourd’hui ? Si j’ai fait des erreurs, comment puis-je les réparer demain ? » En faisant notre examen de conscience quotidien de cette manière et en nous améliorant, nous atteindrons la réalisation.

Le simple fait de rencontrer un maître spirituel ou de vivre auprès de lui ne veut pas nécessairement dire grand-chose. Nous aurons beau passer et réussir notre doctorat de médecine, ce qui implique de travailler beaucoup et dur, si c’est pour ensuite nous reposer en se disant : « Ouf ! Désormais je n’aurai plus jamais besoin d’étudier », nous ne deviendrons jamais un bon médecin. C’est après l’examen que commence le véritable apprentissage. De la même manière, le simple fait de rencontrer un maître spirituel ne signifie pas grand-chose. C’est à ce moment-là que commence véritablement notre travail.

Il fait noir juste sous le phare. Le moustique qui pique le pis de la vache ne pompe que du sang, pas de lait. La grenouille qui reste sous la fleur ne s’intéresse qu’aux moustiques, mais l’abeille vient de loin pour boire le miel de la fleur. Il nous faut corriger notre attitude. Alors, ne galvaudons pas la présence du maître spirituel. Préservons tous les souvenirs que nous avons avec lui.  »