Nous vivons à l’époque d’Internet. Où que nous allions sur la planète, nous avons besoin d’Internet. Mais outre la connexion Internet, il nous faut redécouvrir notre connexion au Net intérieur. La spiritualité enseigne comment gérer les deux mondes : intérieur et extérieur.
La science et la technologie se développent de jour en jour, d’une manière incontrôlable. Personne ne sait où mène cette croissance. Quand nous regardons autour de nous, nous voyons des promoteurs, des producteurs des distributeurs et des consommateurs, tous semblent pris d’une frénésie : acquérir ce qu’il y a de plus nouveau, de mieux et de plus grand. L’humanité est aujourd’hui dans l’état d’un enfant qu’on aurait lâché dans un magasin de bonbons.
Depuis son lit, on peut maintenant commander ce que l’on désire manger, boire, regarder ou écouter, et cela nous est livré à domicile. Il n’est plus nécessaire d’aller dans un magasin pour acheter des objets, neufs ou usagés. Il existe des sites Internet absolument pour tout. L’Internet a révolutionné le monde, ce qui est bien. Maintenant, d’un seul clic, on peut tout acheter, excepté une chose : l’amour.
Nous avons tous des maisons, des voitures et des bureaux climatisés. Mais dans ces pièces climatisées, beaucoup ne peuvent pas dormir et doivent prendre des somnifères. Certains même se suicident dans leur villa climatisée. Qu’est-ce que cela signifie ? Le confort extérieur à lui seul ne peut pas nous donner la paix intérieure. Pour l’obtenir, il faut climatiser le mental. La spiritualité nous aide à y parvenir.
Nous vivons à l’époque d’Internet. Où que nous allions sur la planète, nous avons besoin d’Internet. Mais outre la connexion Internet, il nous faut redécouvrir notre connexion au Net intérieur. La spiritualité enseigne comment gérer les deux mondes : intérieur et extérieur.
Qu’arrive t-il arrivé à la société ? L’humanité, prise dans la course de la vie, a oublié les valeurs humaines fondamentales. Nous sous-estimons leur importance. Nous tentons de justifier nos actes de violence et de malhonnêteté, tant au niveau individuel qu’au niveau international. Puis nous imposons notre rationalisation de ces actes au reste du monde.
Depuis la nuit des temps, il y a des problèmes dans le monde. Depuis des millénaires, les guerres, les conflits, la discrimination entre les castes, les religions, les couches sociales, et la discorde au sein des familles, engendrent la souffrance. Mais nos ancêtres avaient une vision différente de la vie. Ils avaient une conscience intrinsèque de trois facteurs : les humains, la nature, et la puissance invisible qui les unit harmonieusement.
Leur vision de la vie ne prenait pas seulement en compte l’existence physique des individus et de la nature. Ils avaient foi en un pouvoir qui est le fondement de la nature et de tout être vivant, en une puissance invisible qui relie tous les êtres à la nature. Ils reconnaissaient cette puissance comme la dimension essentielle de la vie. Selon leur croyance, la nature entière et tout être vivant dans l’univers, étaient comme des perles de formes et de tailles variées enfilées sur le fil unique de la création. Voilà pourquoi ils accordaient autant d’importance au partage, à la sollicitude, au respect et à l’empathie. Nous qualifions aujourd’hui cette mentalité de « primitive » et rejetons leur mode de vie.
En examinant la vie moderne, nous voyons une société d’abondance, plongée dans la souffrance. L’humanité est aveuglée par une avidité excessive. Résultat : un nombre croissant d’actes inhumains. L’agitation mentale et le stress provoquent des maladies jusque-là inconnues.
L’humanité est à un carrefour. Nous nous appuyons à présent uniquement sur la science et la technologie. Mais à la lumière de la situation actuelle, nous devrions au moins essayer d’intégrer la spiritualité dans notre vision.
Il existe deux sortes d’éducation : l’éducation pour gagner sa vie et l’éducation pour vivre. Étudier à l’université pour devenir médecin, avocat ou ingénieur, c’est l’éducation pour gagner sa vie. D’autre part, l’éducation pour vivre requiert la compréhension des principes essentiels de la spiritualité. Le vrai but de l’éducation n’est pas de former des gens qui ne comprennent que le langage des machines. Le but principal de l’éducation devrait être d’impartir une culture du cœur, une culture fondée sur les valeurs éternelles. Intégrer la spiritualité dans sa vie, c’est être comme un bon nageur qui se délecte de jouer au milieu des vagues de l’océan. Mais celui qui ne sait pas nager se noie rapidement. Cultivons l’attitude suivante : accepter joyeusement tout ce qui se présente.
La spiritualité est aussi une science, c’est une branche valable de la connaissance, que l’on ne peut pas ignorer. La communauté scientifique explore le monde physique et tente de découvrir les secrets de l’univers. En vérité, les Écritures rapportent les expériences de ceux qui ont intensément exploré le monde intérieur pour découvrir ces mêmes secrets. Si nous abordons la spiritualité uniquement du point de vue des mathématiques, de la physique et de la logique, nous risquons de ne pas en saisir les subtilités. Il faut l’aborder avec la foi d’un enfant, avec l’émerveillement qui brille dans l’esprit et le regard d’un enfant. Des savants célèbres du passé regardaient l’univers, ses subtilités, avec émerveillement et un respect sacré. Dans leur recherche, ils avaient la curiosité et la foi d’un enfant innocent. En fait, de nombreux savants éminents, passés ou contemporains, ont reconnu la valeur de la spiritualité vers la fin de leur vie, mais trop tard. Amma prie pour que la communauté scientifique qui guide aujourd’hui le monde ne commette pas la même erreur.
Quand on mélange du sucre avec du sable blanc, il est ensuite très difficile de les séparer, même pour un être humain intelligent. Mais une fourmi apparemment insignifiante réussit facilement à ne consommer que le sucre. La vie est une combinaison parfaite de logique et de mystère, la part de mystère est peut-être plus grande que celle de la logique. Dans tous les domaines de la vie, la tête et le cœur devraient aller de pair.