C’est à présent une réalité : Amma est en train de venir en aide au Cachemire. Tout le monde savait qu’elle le ferait et maintenant les secours d’urgence ont commencé à être déployés.
Hamirpur Kona se situe dans le district de Jammu, dans une des localités qui ont été affectées par les inondations mais qui sont à présent accessibles par la route. Il y a quelques jours encore, elles étaient comme des îles isolées les unes des autres par les eaux tourbillonnantes de la crue… L’armée est intervenue, et en deux jours, des passerelles temporaires ont été construites au-dessus de ce qui avait été des rizières. Les rizières s’étaient transformées en de grandes étendues d’eau que des bateaux et des hélicoptères parcouraient sans relâche pour secourir des personnes en détresse.
Quelques maisons et magasins ont été endommagés, du bétail a péri et, en se retirant, les eaux laissent des couches de limon dans les champs, ce qui pourrait les rendre impropres à la culture pendant une année ou plus. Par la grâce divine, dans ce village, personne n’a perdu la vie. Demain, après un rendez-vous avec des représentants du gouvernement, nous nous rendrons dans le plus grand nombre possible de localités affectées, afin d’évaluer en direct les dégâts et de voir quelle aide nous pourrons apporter.
Il y a quelques jours, c’est depuis ce village qu’un soldat des forces de sécurité aux frontières s’est retrouvé au Pakistan, qui est à quelques mètres seulement, lorsque le moteur de son embarcation a eu un problème. Heureusement, dans un geste de bonne volonté, il a été renvoyé indemne. Les inondations semblent porter un message : nous autres êtres humains n’avons de cesse de dessiner des frontières, sur nos cartes comme dans nos cœurs ; nous sommes toujours pris dans d’éternels affrontements et conflits alors qu’il suffit qu’une petite rivière appelée Chenab sorte de son lit pour que se crée un vaste lac, sans frontières. Mais nous serions bien capables de tracer également des lignes de démarcation sur l’eau.