Témoignage d’une participante au week-end du 23-24 mars  :         

C’est un moment fort que le Centre Amma-Ferme du Plessis nous a fait vivre, le week-end intitulé « Symboles du carême et de Pâques », par le partage d’expériences autour de valeurs  extrêmement spirituelles.

À partir de leur vécu personnel, de leur art et de leur engagement spirituel très différents, Anne Ducrocq, Mélanie Gardyn, accompagnée de Richard Civiol, ainsi que Michel Bourgès-Maunoury, ont su nous faire converger vers un essentiel commun à leurs interventions individuelles empreintes de simplicité et d’authenticité qui en ont fait leur beauté

Anne Ducrocq, que nous connaissons notamment par son engagement dans la publication du livre d’Amma « Tout est en vous », démarra le week-end par un exposé étoffé, clair, et structuré sur l’esprit du carême comme « un temps béni du combat et du retournement spirituel » durant cette période de quarante jours, en référence aux quarante jours de Jésus dans le désert, qui s’achève avec la Semaine sainte.
À partir de son engagement spirituel dans la tradition orthodoxe, elle nous a présenté avec enthousiasme, le déroulé de cette période de carême en tant que parcours d’intériorisation dans lequel les pratiquants s’engagent à renforcer leurs pratiques spirituelles telles que la prière, le renoncement qui comprend le jeûne des cinq sens impliquant conscience et maîtrise, ainsi que le don de différentes façons. Elle a su rendre son exposé vivant par son implication personnelle à partir d’exemples tirés de son propre vécu de l’approche orthodoxe. La présentation d’une petite vidéo sur des pratiques orthodoxes à caractère humanitaire s’est ajoutée à la dynamique de l’exposé. Cet éclairage sur le cheminement de purification qui constitue le carême, ainsi que les précisions  apportées sur certains termes tels que « être pêcheur », venant signifier « rater la cible de l’amour », nous a permis d’établir le lien avec les enseignements d’Amma et la véritable démarche spirituelle que représente le parcours de transformation intérieure par la purification des sens, du mental et du cœur. La modestie ainsi que l’ouverture d’esprit avec lesquelles cette intervention a été menée s’ajoutent à l’intérêt de cet exposé pour tout chercheur spirituel.

L’après-midi du samedi fut tout aussi belle et riche en découvertes. Mélanie Gardyn, soprano, et Richard Civiol, théorbiste-luthiste, nous ont fait vivre des instants intenses en musicalité et en poétique par la qualité de leur interprétation de chants lyriques et spirituels. Une présentation de cet instrument appelé théorbe nous a introduit progressivement dans cet univers musical. Ce concert donné au cours d’un week-end consacré au carême, dans l’enceinte du Centre Amma, nous a conduit au cœur du message commun délivré par toutes les musiques et les chants sacrés, spirituels et religieux, que représente l’élévation de l’âme vers le Divin. Un temps de pratique du chant lyrique a été proposé aux participants en dernière partie de l’après-midi dans un climat pédagogique dynamique et chaleureux. Cette approche participative était l’occasion pour chacun de vivre sa propre relation au chant et à cette expression musicale.
L’enthousiasme de Mélanie Gardyn, qui animait cet atelier, ainsi que la disponibilité et l’adaptabilité de Richard Civiol à l’accompagnement, se sont harmonieusement complétés pour partager avec modestie dans une grande bienveillance leur pratique de cet art.

Enfin, le dimanche matin, la teneur de l’exposé de Michel Bourgès-Maunoury, engagé dans les activités du diocèse de Chartres, est venue s’ajouter à l’énergie vivifiante des deux précédentes interventions. Il a témoigné avec sensibilité de son cheminement spirituel à travers ses expériences de vie, jusqu’à sa rencontre avec Amma. Les récits de certains moments forts de son existence, de ses questionnements sur la vie et son sens, de ses ressentis, ainsi que la profondeur et l’humilité de ses propos soulignent le caractère éminemment sincère, modeste et intime que tout chercheur spirituel doit développer dans sa relation au monde, à la vie, au Divin.
Il a précisé que sa rencontre avec Amma l’a « rendu chrétien » selon ses propres mots, et lui a permis de découvrir les enseignements fondamentaux communs à la Bible et à la Bhagavad Gita. Ses « allers-retours » entre ces deux recueils de textes sacrés l’ont véritablement conforté dans son ressenti à partir de l’étreinte d’Amma ; il a terminé son intervention en disant de cette expérience : « moi aussi j’ai vu et j’ai cru ! ».
L’intensité de ce témoignage empli de sensibilité spirituelle avérée en ont fait sa richesse et sa beauté.

Ces trois interventions, ainsi que l’enseignement de Bri. Dipamrita en milieu de week-end, incontournable en terme de transition, et en lien avec les pratiques sur le cheminement spirituel, ont été assurément appréciées par les participants, tant pour leur contenu, riche et accessible à tous, que pour leur impact sur les vécus personnels et spirituels de chacun.

Le caractère à la fois réparateur, et générateur d’ouverture et de renouveau de ces interventions, a été souligné comme étant particulièrement important pour de nombreuses personnes en quête d’engagement religieux et spirituel. Ces présentations ont permis, au-delà de leurs différences et par leurs points communs essentiels, une conciliation entre l’appartenance à une religion et la dévotion à Amma jusqu’alors difficile pour certaines personnes, comme l’a si ouvertement et fortement exprimé une participante. Les deux points forts et communs chez ces trois intervenants que sont la richesse de leur rencontre avec Amma, et leur ouverture spirituelle, les ont conduits à un enrichissement de leurs différents univers artistiques, religieux et spirituels dont ils ont pu nous faire part.

L’importance et la pertinence de ce week-end et d’un tel moment, repose également sur l’impact que ce dernier peut avoir en terme de tolérance à l’égard des pratiques religieuses diverses, notamment en ces temps de confusion, par le message transmis sur ce qui les unit au-delà des différences, et qui en fait leur essence comme nous le dit Amma, à savoir : la spiritualité !

Celle-ci a été pleinement célébrée tout au long du week-end, à travers la joie, la simplicité, la modestie, et la délicatesse dans la présentation de chaque intervenant, ainsi que par l’amour et la foi qui se dégageaient chez chacun d’eux. Ces traits communs ont permis d’aborder ces différents sujets du thème de ces deux jours de manière fluide et harmonieuse.

Nous avons été nourris, tout au long du week-end, de vibrations hautement spirituelles en raison de cette heureuse combinaison entre le lieu, le moment, le contenu et le caractère unificateur de ces interventions. Merci Amma ! Merci à tous !