Article écrit par Br. Nijamrita sur le blog d’Amritapuri le 26 septembre 2014.

« Par la grâce d’Amma, les choses s’accomplissent… Le plus souvent, il s’agit surtout pour nous de ne pas lui barrer la route ; ensuite Amma agit. En fait, c’est toujours elle qui agit.

Nous avions décidé de distribuer des bâches, des médicaments et des compléments alimentaires aux enfants de certains quartiers d’Udhampur. Nous avions eu des échanges très précis avec un fonctionnaire et tout avait été prévu ! Tout… sauf la possibilité que celui-ci tombe gravement malade !! Toute notre belle organisation est tombée à l’eau.

Nous avons essayé de contacter d’autres fonctionnaires mais nous ne sommes pas parvenus à joindre qui que ce soit qui puisse nous donner des informations claires. Nous étions même prêts à repartir avec le matériel puisque nous ne voulions pas le remettre à n’importe qui, sans être sûrs qu’il serait utilisé à bon escient. Mais soudain un responsable a appelé et demandé au tehsildar* de s’en occuper. C’était un homme bon qui a tout de suite appelé les fonctionnaires et percepteurs locaux des différents villages pour leur demander de nous aider. Ces personnes se sont révélées si bienveillantes et consciencieuses dans leur tâche que ce fut pour nous un plaisir de travailler avec elles.

*responsable du district en charge des revenus et des impôts.

Elles nous ont conduit dans différents villages : le chef du village ou un des fonctionnaires municipaux nous attendait sur le bas-côté avec le groupe des victimes des inondations du secteur.

Nous distribuions les bâches à ceux qui avaient perdu leur maison, et le mélange protéiné à des enfants souriants et à leurs mères. Quelle joie de voir leurs sourires !

Nous avons rencontré tellement de gens différents, de religions, d’âges, de vécus différents … Et alors que nos cœurs et nos mains se rencontraient, cette pensée nous est venue : « Nous naissons tous innocents, comme les enfants que nous rencontrions, mais par la suite nous commençons à dessiner des limites qui finissent par diviser et semer la discorde dans les cœurs et les esprits. » Amma, elle, parvient en une seconde à créer un sentiment de communion, de partage et d’amour… et les mains et les cœurs se rencontrent vraiment.

La grâce d’Amma était palpable, à tel point que le chauffeur de notre taxi nous a dit : « J’ai observé beaucoup d’ONG et j’ai même travaillé avec certaines d’entre elles, mais aucune n’essaie à ce point de tendre la main à ceux qui en ont vraiment besoin, personne ne fournit autant d’efforts… J’aimerais bien rencontrer Amma. »

Même les responsables du village travaillaient avec beaucoup de joie et ils nous ont traités comme des invités d’honneur. En nous quittant, eux aussi nous ont dit : « Parlez de nous à Amma s’il vous plaît. Demandez-lui de garder la main levée pour nous bénir… » Demain, nous allons distribuer des couvertures, du riz et des lentilles du côté de Rajouri, à la frontière du Pakistan. »