(Le 18 novembre)

Amma a gracieusement consenti à inaugurer le nouveau hall de son ashram en Allemagne, Hof Herrenberg. Le hall était à l’origine une piste pour entraîner les chevaux et une partie du sol reste en terre battue pour que les chevaux puissent continuer à l’utiliser. Mais un balcon en bois et un plancher provisoire pour cacher la terre nue permettront de recevoir 2000 personnes et les programmes d’Amma pourront s’y dérouler à l’avenir. Amma avait à peine 24 heures entre la fin de son dernier Devi Bhava en Europe et l’heure de son avion – à la descente duquel elle enchaînerait immédiatement avec le 1er programme des USA à son ashram de San Ramon ; pourtant, elle a tenu à voir tout le monde et à servir le dîner. A 61 ans, elle avait l’air fraîche et heureuse et paraissait bien plus en forme que toute l’équipe du staff – qui tombait littéralement de sommeil – alors que c’était elle qui avait accompli tout le véritable « travail » pendant les six semaines du tour d’Europe.

Elle était assise devant une immense baie vitrée sur une estrade légèrement surélevée. Dehors, on apercevait les contours des arbres, encore incroyablement verts pour un 17 novembre. Les enfants s’étaient rassemblés autour de son fauteuil et j’ai remarqué le petit Aikyam (4 ans) qui emmenait un autre petit de 2 ans auprès d’Amma. Quand Aikyam était arrivé sur la scène, il avait été chaleureusement accueilli par Siddarth, le guide des petits. Siddarth n’avait montré aucun signe de jalousie, il avait pris soin de lui et lui avait montré comment faire, comme un grand frère. Aikyam avait visiblement compris la leçon et il accueillait le nouveau petit garçon. C’était réellement une source d’inspiration et une belle leçon d’humilité de voir la maturité, l’ouverture de cœur et la nature généreuse de ces mômes. Puissions nous tous les imiter !

Amma a demandé s’il y avait des questions ; une femme voulait savoir si la récitation de mantras peut dissiper le chagrin. Amma a demandé de quel genre de chagrin elle voulait parler puis elle s’est mise à expliquer le rôle du mental dans la création de la souffrance et le pouvoir du pardon pour l’éradiquer. De nos jours, nous essayons de surmonter les moments douloureux du passé en nous vengeant. Il faut bien que quelqu’un pardonne, sinon le cycle sera sans fin.

Puis vint le moment du dîner et Amma a servi à chacun un délicieux repas : pâtes, brocolis, pommes de terre et dessert. Après le dîner, Amma a chanté trois chants pour terminer la cérémonie d’inauguration en beauté. « Unni Ganapatiye » un choix certainement très favorable pour une inauguration, puis le très védantique « Mano Buddhyahamkara » et pour finir « Mere Guruvan di Vani », sa chanson fétiche de l’année. À la fin du dernier bhajan, il régnait un doux silence ; une atmosphère de paisible méditation s’est installée un moment avant qu’Amma nous enveloppe tous dans son cœur et se dirige lentement vers la sortie du hall.