(18-20 juillet, Tokyo, Japon)
Après sa longue tournée aux États-Unis et au Canada, Amma est arrivée à Tokyo, la capitale du Japon. Les programmes d’Amma s’y sont déroulés pendant trois jours au Belle Salee Shibuya Garden Hall. Des étudiants volontaires de l’IVUSA (association japonaise d’étudiants) ont participé activement au projet de maisons gratuites du MAM (fondation inspirée par Amma). Chaque année, des groupes d’étudiants d’IVUSA se rendent en Inde pour participer concrètement à la construction de maisons gratuites.
M. Shimonura Makoto, directeur d’IVUSA est venu accueillir Amma et lui exprimer sa gratitude : « 3300 étudiants de l’université Kyusyu sont à ce jour impliqués dans nos activités de volontariat. Notre première rencontre avec Amma a eu lieu en 1998. Nous avons eu connaissance de son projet de construction de logements dans le sud de l’Inde et avons été heureux d’y participer. Nous avons également été impliqués dans les projets de construction de maisons au Gujarat, après le tremblement de terre, et au sud de l’Inde après le tsunami. Il est vrai que le Japon est devenu riche d’un point de vue matériel. Maintenant, les étudiants sentent et apprennent à vivre la richesse du cœur sous la conduite et les instructions d’Amma. Nous voulons continuer à mettre l’œuvre d’Amma en Inde au centre de nos activités. J’admire du fond du cœur toutes les œuvres caritatives d’Amma ».
Les dévots ont écouté Amma guider la prière pour la paix dans le monde, la méditation, les bhajans (chants dévotionnels) et le satsang (enseignement spirituel).
Un rose inspirant
Pendant le darshan, Amma a reçu Taka Aki, un jeune homme exceptionnel.Suite à un accouchement difficile, Taka Aki souffre d’une grave paralysie cérébrale. Tout en étant aussi intelligent que vous et moi, il contrôle très peu ses muscles ; il est donc contraint au fauteuil roulant et a même des difficultés à s’exprimer. En 2006, pendant ses études universitaires, il a fait partie du groupe de bénévoles partis aider en Inde dans le cadre du projet de construction de maisons pour les pauvres lancé par Embracing the World. C’était un rêve pour Taka Aki depuis qu’il avait rencontré Amma en 2003. Mais du fait de sa condition, voyager en Inde lui avait toujours paru irréalisable. À Tokyo, il se déplace librement en utilisant un fauteuil roulant à moteur et il communique à l’aide d’un ordinateur. Mais pour aller en Inde, il savait qu’il devrait abandonner ces béquilles, et il ne voulait pas devenir une charge pour les autres. Pendant deux ans, Taka Aki s’est dit que voyager en Inde n’était pas pour lui. Mais au cours de sa dernière année à l’université, il a décidé qu’il devait essayer.
Le premier jour du chantier dans le village indien de Nagapattinam fut un jour comme les autres sur n’importe quel chantier indien – chaleur extrême et beaucoup de travail manuel lourd. Rien que Taka Aki puisse faire. Un pneu de son fauteuil roulant ayant crevé, on a dû le pousser et le porter sur les chemins de terre et par dessus les buissons épineux. Assis à l’ombre, il regardait tous les autres et cherchait désespérément une occasion de servir.
C’est alors que le lendemain, quelqu’un a suggéré qu’il pourrait peut-être peindre. Ravi, il a immédiatement accepté d’essayer. Bientôt, quelques personnes l’ont hissé sur un échafaudage, lui ont scotché un pinceau dans la main (il ne peut rien saisir), il était fin prêt. Quelqu’un lui guidait la main pour plonger le pinceau dans le pot de peinture et ensuite, au prix de gros efforts, il manœuvrait le pinceau sur le mur. La peinture volait partout, arrosant quiconque passait par là, mais personne ne semblait s’en inquiéter ni même s’écarter. Cela valait la peine de rester pour assister à un spectacle aussi inspirant. Un petit attroupement a commencé à se former et des larmes sont apparues sur de nombreux visages. Visiblement ému, les mains sur le cœur, un des responsables du chantiers a déclaré : « Ça, c’est vraiment du service. »
Taka Aki a peint ainsi pendant plusieurs heures. De temps en temps, on déplaçait l’échafaudage pour lui permettre d’atteindre un autre pan de mur ; à tour de rôle, des gens l’aidaient à se maintenir sur l’échafaudage et à tremper le pinceau dans la peinture. Toute la journée, les autres étudiants l’ont encouragé continuellement. Au coucher du soleil, la maison était passée du triste gris ciment au rose de l’horizon.
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