Points principaux

  • Pendant 11 mois, des personnes âgées de 8 à 84 ans et provenant de 25 pays différents ont partagé leur vision des enseignements de la Bhagavad Gita. Dans un sac contenant les 700 versets de la Bhagavad Gita inscrits sur des morceaux de papier, chaque participant a tiré au sort un verset.
  • La Bhagavad Gita est considérée comme la quintessence des Écritures du Sanatana Dharma (Sagesse éternelle), et cependant elle expose cette connaissance ancestrale d’une façon accessible à chacun. Nul besoin d’être un érudit pour en apprendre et en partager les enseignements.
  • Lors de la cérémonie de clôture, Amma a dit qu’en fin de compte le message de la Bhagavad Gita nous amène à faire l’expérience que l’amour est notre véritable nature

 

Le 8 novembre 2022, Amma a lancé un défi unique à tous les résidents et les visiteurs d’Amritapuri. Elle a invité chacun à venir tirer au sort dans un sac un morceau de papier. Sur chaque bout de papier était écrit l’un des 700 versets de la Bhagavad Gita. Les participants devaient ensuite préparer un court commentaire de la signification de ce verset, en incluant leurs apprentissages personnels et leurs expériences personnelles.

La Bhagavad Gita est considérée comme la quintessence des écritures du Sanatana Dharma et cependant elle expose cette connaissance ancestrale d’une façon accessible à chacun. Elle contient un mélange de différents chemins spirituels, incluant les voies de la dévotion, de la connaissance, de l’action et du yoga, afin que des personnes puissent choisir ce qui leur convient le mieux, quel que soit leur parcours de vie.

« La Bhagavad Gita est un appel à l’éveil. C’est un chant qui nous éveille de notre sommeil profond. C’est comme une vache qui rumine. La vache broute de l’herbe, se couche ensuite dans un coin et la rumine. Elle la régurgite, la mastique bien à nouveau puis la digère », nous explique Amma.

« De même, toute information que nous avons tirée des écritures a besoin que nous la contemplions, que nous méditions dessus puis que nous y réfléchissions. C’était l’un des buts de ce défi : encourager de telles habitudes chez tous. »

Dans le cadre de ce défi, Amma a invité les participants à tout d’abord écouter avec le cœur.

La première présentation a été faite le jour de la Gita Jayanti, le 3 décembre 2022, puis s’est déployé un inimaginable éventail de savoir, de dévotion et de partage. Chaque participant a eu l’impression que le verset qu’il ou elle avait reçu pourtant par hasard lors du tirage au sort, faisait sens avec sa propre nature et ses expériences. Les participants formaient comme un livre vivant de la Bhagavad Gita, chacun en constituant un verset.

Le 4 novembre 2023, les deux derniers versets furent commentés, et les causeries sur la Bhagavad Gita se sont terminées par une célébration grandiose. Toutes les personnes qui y avaient participé pendant ces 11 derniers mois, que ce soit en tant qu’orateur ou auditeur, ont exprimé combien la connaissance qu’ils avaient acquise leur avait ouvert le cœur et l’esprit. Amma a dit que cela devait se transformer en une pratique continue.

« Nous ne pouvons arrêter là car ce n’est que par le commentaire spirituel que nous atteindrons l’état de non-attachement. Et ce n’est que par le non-attachement que nous feront taire le mental. Il convient tout d’abord d’écouter avec son cœur et son âme, puis de réfléchir, puis d’écrire », a dit Amma.

« Le non-attachement ne doit pas être mal interprété, comme « je n’ai pas d’amour pour les autres ». Il ne s’agit pas de cela. C’est plutôt voir les autres comme une extension de son propre soi. Tout devient « Je ». Pas juste l’individu, pas juste ce corps.

Partout dans le monde, on dit communément « Je t’aime ». C’est comme si l’amour était emprisonné entre « moi » et « toi ». Il y a là de la dualité. « Moi » et « toi » sont séparés et l’amour aussi est à part. À la place, envisagez : « Je suis amour ». Le « moi » et le « toi » devraient ainsi disparaître. Ce n’est qu’alors que l’on réalisera que notre véritable nature, c’est l’amour.

Puissions-nous être capables de pardonner et de corriger. Non pas les autres, mais nous-mêmes. Nos propres erreurs, nos propres faiblesses. Voilà les deux choses les plus importantes que nous devrions faire : nous pardonner et nous corriger. »

 

Swami Dhyanamritananda Puri a été chargé d’organiser tous les détails de ce projet considérable. Les participants étaient issus de milieux divers : disciples monastiques, écoliers, médecins, commerçants, scientifiques, musiciens…, et même des personnes qui n’avaient jamais entendu parler de la Bhagavad Gita jusqu’à ce qu’elles arrivent à Amritapuri comme visiteurs.

Au total, ce furent 11 Swamis, 19 Swaminis, 130 Brahmacharis, 181 Brahmacharinis, 32 enfants, 38 familles, 32 couples et 160 participants provenant de plus de 25 pays différents qui ont fait un commentaire de la Bhagavad Gita.

« Imaginez une guirlande de 700 fleurs, toutes uniques de par leur forme, leur couleur, leur taille et leur parfum. Tels étaient les participants qui ont pris la parole pendant cet événement », a dit Swami Dhyanamritananda Puri pendant la cérémonie de clôture.

« Cela a constitué sans aucun doute un évènement historique et unique en son genre. Un événement qui ne s’est probablement jamais produit auparavant. Voici pourquoi j’affirme ceci : les participants ont expliqué les versets de la Bhagavad Gita dans leur propre langue, dans leur style propre, assis sur cette même estrade et dans la présence d’Amma.

Les versets ont été commentés dans 10 langues différentes : malayalam, sanskrit, tamoul, telugu, kannada, hindi, anglais, espagnol, français et portugais. Des personnes de tous les âges ont pris part à ce grand événement : le plus jeune, Atmanand, avait 8 ans et la plus âgée, Sharadamma de Trivandrum, avait 84 ans. »

Swami Dhyanamritananda a expliqué que les styles choisis par les participants pour partager leur connaissance ont été très divers. Bien que la plupart aient choisi un style d’enseignement traditionnel, un des participants a écrit un poème, un autre a fait un spectacle solo, et une musicienne a chanté et joué de la guitare pendant son intervention.

Un autre aspect très inspirant a été l’implication dont ont fait preuve les participants pour prendre la parole le jour prévu de leur verset. L’un d’eux sortait tout juste du service des urgences à l’hôpital, un autre avait une grosse fièvre, un autre encore a décalé sa séance de chimiothérapie et beaucoup ont finalement dû donner leur causerie en visio. Il y en a même un qui est arrivé en remplacement de dernière minute, avec seulement cinq heures pour préparer son intervention, la personne programmée ce jour-là ayant attrapé le covid.

« Les participants étaient un mélange d’érudits et de non érudits, » a dit Swami Dhyanamritananda. Tous se sont exprimés en puisant des exemples dans leur propre vie. C’est la manière qu’a trouvée Amma pour nous montrer à quel point la Bhagavad Gita est universelle et accessible à tous. Elle nous a prouvé que tout le monde peut en comprendre le message et vivre selon ses valeurs. Pas besoin d’être un érudit. »

 

À la surprise et pour le plus grand plaisir de tout le monde, les célébrations de la journée se terminèrent par le commentaire d’Amritanand, l’un des plus jeunes résidents d’Amritapuri. Comme l’a dit Swami Dhyanamritananda, c’est la preuve vivante que grâce à la puissance du maître spirituel, même un enfant de 4 ans peut donner un enseignement sur la Bhagavad Gita. Il en a récité les premiers et derniers versets et a partagé ses réflexions.

« Krishna a donné à Arjuna le lait de l’amour et le lait de la connaissance. Partout où Krishna et Arjuna sont présents, munis de leur arc et de leurs flèches, la prospérité, la réussite et les valeurs morales régneront, » a dit Amritanand.

« Arjuna a combattu en suivant les instructions de Krishna, en étant un instrument entre ses mains. Il a vaincu toutes les injustices. En récitant continuellement le mantra d’Amma, nous pouvons également nous relier à elle. Chantons « Om Amma, Om Amma » pour toujours être avec Amma. Nous atteindrons aussi notre but. »

Beaucoup de ceux qui ont écouté les différents commentaires ont exprimé leur gratitude de pouvoir apprendre les enseignements de la Bhagavad Gita grâce à un éventail  aussi large d’intervenants. En plus des rassemblements quotidiens à Amritapuri, des auditeurs en ligne provenant de plus de 40 pays des six continents ont également participé.

« Je ressens une connexion et une compréhension plus profonde de la puissance de la Bhagavad Gita. Souvent, c’était comme si j’entendais les enseignements pour la première fois car ils étaient présentés au travers d’expériences personnelles. » (Kavya Kala Duncan, États-Unis)

« J’ai compris la profondeur de la culture indienne. Cela a transformé ma compréhension de la nature du monde,et la grandeur de Krishna. » (Lalita Maillet, France)

« Cela m’a fait réaliser que la Bhagavad Gita et la vie d’Amma sont synonymes. La vie d’Amma incarne ces enseignements. Cela a approfondi ma foi et mon engagement dans les pratiques spirituelles. » (Sharon Jones, Royaume-Uni)

Alors que Swami Dhyanamritananda faisait tourner la flamme de l’arati, le message d’Amma selon lequel la Bhagavad Gita est destinée à tous et à chacun se reflétait dans son expression. La Bhagavad Gita présente différentes voies pour aider les personnes de tous milieux à atteindre la réalisation du Soi et ce, quelles que soient leurs expériences, qu’elles soient pleines de souffrance ou de joie. C’est un enseignement sur la vie de Krishna et la vie de Krishna est l’enseignement vivant sur la Gita.