Article posté sur le blog d’Amritapuri par Scotti le 12 avril 2015.
»Plus que le travail physique effectué par notre équipe de Japonais, c’est l’exemple du travail désintéressé que les étudiants montrent aux jeunes enfants et aux adultes des villages qui est important. Ce fut flagrant aujourd’hui, à Kandara. Les enseignants restaient assis à lire des journaux, les hommes jouaient aux cartes, les ados draguaient les japonaises. Ils n’imaginaient même pas qu’ils pourraient participer à la construction des nouvelles salles qui allaient servir à leurs propres enfants.
Quelques jeunes filles sont venues aider, s’attachant désespérément aux Japonaises. Dans la vie, elles n’ont pas d’autres modèles que les femmes qu’elles voient porter de l’herbe sur le dos pour nourrir les buffles. Une fille a supplié que l’on laisse sa nouvelle amie venir chez elle (c’est interdit par L’IVUSA pour des raisons de sécurité).
Au début, les jeunes garçons faisaient comme leurs pères et leurs frères aînés : ils restaient plantés debout à nous regarder travailler. Au début, il a fallu les soudoyer : un sac, une photo. Après, ils ont vite appris à s’amuser en travaillant avec les Japonais.
Seuls les tout jeunes ont gardé assez d’innocence pour venir naturellement travailler avec nous. J’ai entendu Amma dire que le caractère d’un enfant se forme à un âge remarquablement précoce. Je suis heureux que nous ayons été là pour eux. »