Dans le cadre des célébrations de son 25ème anniversaire, l’hôpital Amrita de Cochin a annoncé ses ambitions futures axées sur les services de santé de pointe aux personnes dans le besoin.

Avec un engagement de 2,8 millions d’euros, l’hôpital prévoit de faire passer ses dépenses annuelles en soins gratuits de 4.6 millions d’euros à 7.4 millions d’euros par an.
L’étendue des services médicaux couverts par ce budget comprend la cardiologie pédiatrique, la transplantation rénale, l’arthroplastie du genou, la greffe de moelle osseuse, la transplantation hépatique pédiatrique et le fibroscan.

Depuis la création de l’institution par Amma en 1998, l’hôpital Amrita de Kochi a inlassablement servi la communauté et a consacré 98,1 millions d’euros à des soins gratuits au bénéfice d’un nombre incroyable de patients, soit 5,9 millions recensés en 2022.

« À ce jour, l’hôpital a traité avec succès le nombre remarquable de 19 millions de patients. Les projets et programmes de ces 25 années s’étendent jusqu’en mai 2024, tous animés par la conviction inébranlable de fournir des soins de haute qualité plutôt que de se concentrer uniquement sur la quantité », a déclaré Swami Amritaswarupananda Puri, vice-président de la fondation d’Amma. ​​« La grâce de Dieu nous a permis d’en arriver là, et de créer un impact transformateur sur le scénario de santé du Kérala. »

 

Les célébrations du 25ème anniversaire ont débuté par une cérémonie d’inauguration, le 4 juin. Le ministre de l’Intérieur Amit Shah, membre du gouvernement indien, présidait l’événement, en marquant le début de cette joyeuse cérémonie. Veena George, ministre de la Santé et du Développement de la Femme et de l’Enfant du Kérala, était également présente.

Amit Shah a inauguré un centre de recherche de pointe d’une superficie de plus de 1,7 ha à Amritapuri, ainsi qu’une autre structure d’une superficie de près de 9 000 m² à côté de l’hôpital Amrita à Kochi. L’hôpital Amrita a déjà une politique de recherche active et dynamique avec le centre de recherche de l’hôpital Amrita de Faridabad d’une superficie d’environ 2,8 ha.

« La future expansion s’appuiera sur nos programmes de recherche existants axés sur la génomique, la nanotechnologie, l’informatique et la biologie cellulaire. Par ailleurs, nous développons activement notre technologie d’impression 3D et les programmes de machines d’intelligence artificielle en collaborant avec différents centres, » a déclaré le Dr Prem Nair, directeur de groupe des hôpitaux Amrita, à propos du futur centre de recherche.

« Nos programmes de recherche s’étendent au-delà des structures individuelles et nous sommes fiers d’entretenir plus de 300 collaborations internationales dans les domaines d’excellence clinique, d’éducation, d’innovations en matière de recherche et des partenariats avec l’industrie. Ces collaborations ont permis des découvertes révolutionnaires et le développement de produits peu coûteux et de grande qualité au profit d’un plus grand nombre de patients. Nous prévoyons également d’étendre le programme de sensibilisation périphérique en gériatrie. »

Le Dr Krishnakumar R, qui travaille à l’hôpital Amrita depuis 25 ans, a confié que les sommets atteints par l’hôpital avaient largement dépassé ses rêves les plus fous.

En signe de reconnaissance, l’hôpital Amrita honore les employés dévoués qui ont servi l’institution avec persévérance pendant plus de 20 ans. Parmi eux, le Dr Krishnakumar R, cardiologue pédiatrique de renom et lauréat du prix de la Fondation Sitaram Jaipuria pour l’excellence en médecine et en santé.

« Lorsque j’ai rejoint le département de cardiologie pédiatrique, la seule instruction donnée par Amma était de fournir les meilleurs soins possibles aux plus démunis. Cela m’a profondément touché car je m’étais lassé de la logique commerciale qui prévalait dans les établissements médicaux privés. Dès lors, notre vision et notre mission ont pris de l’ampleur », a-t-il partagé en évoquant ses 25 années d’expérience au sein de l’hôpital Amrita.

« Nous avons accordé la priorité à la recherche, développé nos formations et mis au point des technologies de pointe. Les sommets que nous avons atteints ont largement dépassé mes rêves les plus fous. Nous sommes devenus un symbole d’excellence dans ce domaine et nos étudiants occupent aujourd’hui des postes importants dans de nombreux centres de soins en cardiologie à travers l’Inde.

Le niveau de satisfaction que j’ai atteint au cours de ces 25 dernières années est sans égal et je suis fermement convaincu que je n’aurais pas pu l’atteindre ailleurs. C’est une expérience extraordinaire. »

L’hôpital Amrita de Kochi a été inauguré le 17 mai 1998 par l’ancien Premier ministre Atal Bihari Vajpayee. L’hôpital a depuis accompli de nombreux progrès, a été pionnier en matière d’innovation et a embrassé les avancées technologiques, ce qui lui a permis de fournir des soins de haute qualité à tous.

Sur cette photo datant de 1998, on peut voir l’un des médecins fondateurs de l’hôpital, le Dr Prem Nair, spécialiste en gastro-entérologie. Il est aujourd’hui directeur de groupe des hôpitaux Amrita de Cochin et de Faridabad.

Discours complet d’Amma lors des célébrations

 

 

Pour Amma, les fondations de l’hôpital Amrita reposent sur la compassion. À ce jour, il a fourni 98,1 millions d’euros de traitements gratuits à 5,9 millions de personnes vivant dans la pauvreté. Cependant, la vision d’Amma va au-delà de cet objectif. L’hôpital Amrita met des soins de santé innovants et de haute qualité à la portée de tous, en particulier des classes moyennes. Au total, l’hôpital a traité avec succès 19,6 millions de patients grâce à cette conviction inébranlable.

« Je m’incline devant vous tous qui êtes l’incarnation de l’amour, et dont la vraie nature est le Soi. Je salue l’honorable ministre, Sri Amit Shah, les autres ministres et les invités de marque.

Le Premier ministre indien de l’époque, M. Atal Bihari Vajpayee, a inauguré cet hôpital il y a 25 ans. Nous sommes très heureux que M. Amit Shah, ministre indien de l’Intérieur, soit parmi nous à l’occasion du 25ème anniversaire de cet hôpital.

Pendant toutes ces années, les médecins, les infirmières et tous les autres acteurs de cet hôpital ont servi avec sincérité et un dévouement total. Les mots me manquent pour leur exprimer ma gratitude. Je m’incline devant eux de tout mon cœur.

La santé est le besoin le plus fondamental de l’humanité. La maladie entraîne un état de tristesse intense. Les patients méritent d’être soignés avec la plus grande patience et le plus grand amour. L’hôpital est leur lieu de refuge, de réconfort et d’espoir.

Pour un patient, le médecin est Dieu incarné, tout comme les infirmières et le personnel paramédical qui travaillent à l’hôpital. C’est une bénédiction de pouvoir apporter du réconfort à quelqu’un qui souffre ; c’est pourquoi Amma dit que les médecins qui travaillent à l’hôpital, les infirmières et les autres doivent sourire avec leur cœur.

Ils doivent être capables de dire des mots gentils. Leurs yeux et leurs paroles doivent être tendres et empreints de compassion. Ils doivent savoir écouter. Ils doivent comprendre l’état mental de leurs patients et agir en conséquence.

Amma sait que les médecins, les infirmières et tous les autres enfants qui s’occupent des besoins du patient ont leurs propres responsabilités familiales. Pourtant, il serait bon d’oublier cela et d’adopter l’attitude qui consiste à consoler son propre enfant lorsqu’on s’occupe de chaque patient. Amma sait que c’est ce que vous faites ; Amma veut seulement le rappeler.

La plus grande perte dans la vie est de laisser passer les occasions de servir. Comme l’arbre qui a soif de pluie, le monde est sensible et assoiffé d’actes de service désintéressés. Le monde a soif de personnes au grand cœur. Le parfum d’une fleur se répand dans la direction du vent. Mais le parfum de l’amour et du service se répand partout, également.

Amma entend la douleur de l’humanité depuis 60 ans. Cet hôpital a été créé parce qu’Amma a vu des enfants naître avec des malformations cardiaques. À l’époque, aucune valve cardiaque n’avait été développée en Inde. Les valves devaient être importées.

Faute de pouvoir payer l’opération, des gens qui auraient dû pouvoir vivre jusqu’à 80 ans mouraient à l’âge de 40 ans. Je souhaitais donc que ce genre de recherche puisse se faire et créer un hôpital avec un centre de recherche. C’est ainsi que l’hôpital a pris forme.

À l’époque du Covid, un couple de personnes âgées n’avait pas les moyens d’acheter ses médicaments avec sa pension. Ils en avaient pour 113 € par mois de médicaments et de traitement. Tous deux souffrent de diabète et d’hypertension.

Par manque de sensibilisation, ils ne prenaient les médicaments contre la tension artérielle qu’une fois de temps en temps. Ils prenaient un comprimé un jour sur deux. C’est pourquoi ils ont tous deux été victimes d’un accident vasculaire cérébral et sont aujourd’hui paralysés. D’autres sont décédés.

Aujourd’hui, nous cherchons à satisfaire nos désirs et non nos besoins. Nous aurons l’heure exacte que nous achetions une montre 100 € ou 10 €. Ne prenons donc que ce dont nous avons besoin et aidons les autres avec le reste.

Il serait bon et utile que nous puissions acquérir un tel état d’esprit. Je ne pousse personne, je ne fais que le signaler. Nous pouvons amener l’harmonie dans la société si nous savons vivre avec retenue.

On peut se demander : « Pourquoi Amma devrait-elle fonder un hôpital ? »

Amma dit toujours que dans le Sanātana Dharma, la création et le Créateur ne sont pas deux. Le soleil n’a pas besoin de la lumière d’une bougie. Dieu n’a besoin de rien de notre part. Il y a de l’or à la fois dans les boucles d’oreilles et dans le collier ; de même, le collier et les boucles d’oreilles contiennent de l’or.

Le Sanātana Dharma dit : īśȃvȃsyam-idam sarvam – Dieu imprègne tout. Il n’y a rien d’autre que Dieu. L’avion ne peut pas voler si son moteur est endommagé ou même si une seule vis n’est pas à sa place. Il n’y a rien de négligeable ou d’insignifiant dans le Sanātana Dharma. Il nous dit de voir Dieu en tout, d’aimer et de servir tout le monde.

Ce sont nos anciens sages, qui ont découvert tous les remèdes de l’ayurveda. Même si Rama se trouvait près de Laksmana, son frère,  lorsque ce dernier est tombé inconscient sur le champ de bataille, il a envoyé Hanuman chercher des remèdes. Cela montre que les médicaments sont nécessaires.

On dit que Krishna s’est incarné en Dhanvantara Mȗrti en tant que père de l’ayurveda. Il est dit que tout comme la nourriture est nécessaire pour assouvir la faim, la médecine et le mantra sont tous deux nécessaires pour guérir une maladie.

Un médecin doit faire face à de nombreux défis externes, mais sa vie est consacrée au patient. Vous pensez peut-être à l’incident au cours duquel une jeune femme a été assassinée par un patient. Cet événement restera à jamais gravé comme une douleur ineffaçable dans le cœur de chacun. Les médecins ont aujourd’hui peur de se déplacer ; Amma le sait bien.

Amma en profite pour prier pour les parents de cette fille. Comment peuvent-ils oublier ? Je prie pour qu’ils trouvent la paix.

Dans la vie, nous devons faire face à de nombreuses situations. Dans certaines situations, nous pouvons avoir la liberté de décider de notre ligne de conduite. Lorsque nous avons la liberté de choisir comment agir, nous ne devons pas rester inactifs en disant que tout est la volonté de Dieu. Nous devons faire preuve de discernement et agir correctement dans de telles situations.

Par exemple, si nous échouons à un examen, il n’est pas juste de dire « Oh, c’est la volonté de Dieu » et d’arrêter d’étudier. Nous ferions mieux d’étudier à fond et d’essayer de repasser l’examen en faisant mieux qu’avant. Mais il y a des situations où le choix de l’action n’est pas entre nos mains. Dans de telles situations, où nous n’avons pas le choix, nous devrions essayer d’accepter la volonté de Dieu.

Imaginons que nous souhaitions mesurer 1 mètre 80, mais que notre patrimoine génétique soit programmé pour que nous ne mesurions que 1 mètre 50. Par conséquent, malgré nos efforts, nous ne pourrons peut-être pas gagner ne serait-ce qu’un centimètre de plus. Même si nous nous mettons sur la tête ou si nous étirons nos bras, même si nous prenons des médicaments, nous ne pourrons pas devenir aussi grands que nous le souhaitons.

Ces actions inutiles nous font perdre du temps et des forces et compliquent la vie. Certains karmas peuvent être supprimés par la prière, d’autres par le repentir et l’expiation. Mais certains karmas reviennent même après que nous nous soyons repentis ou que nous les ayons expiés.

De même, certaines maladies peuvent être soignées par des médicaments, tandis que d’autres nécessitent des opérations. Certaines maladies récidivent même après avoir été opérées. Des maladies comme le cancer au troisième degré ont tendance à récidiver. Que faire dans une telle situation ? Nous ne pouvons qu’accepter. Cependant, nous pouvons nous battre.

Comme toute décision, le bonheur doit aussi devenir une décision. Que nous riions ou que nous pleurions, le temps passe. Même la prochaine respiration n’est pas entre nos mains. La vie est comme une bulle qui peut éclater à tout moment. Nous devons vivre chaque instant avec discernement ; ce n’est que comme cela que nous vivons réellement.

Compte tenu de cela, réfléchissons à ce qu’il nous est possible de faire. Ne devrions-nous pas nous efforcer d’être de bons êtres humains ? Soyons capables d’accomplir de bonnes actions. C’est la seule chose impérissable qui nous fera passer de la mort à l’immortalité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

En même temps, beaucoup de volontaires occidentaux, même de leur vivant, ont inscrit ceci dans leur testament : « Au cas où il m’arriverait quelque chose, je souhaite que mes organes soient donnés à quelqu’un d’autre. »

Permettez-moi de vous raconter un incident de ce type. La mère d’un fils dont les yeux ont été donnés à sa mort m’a dit : « Quand je suis triste, je regarde les yeux du garçon qui a reçu les yeux de mon fils. Je me dis : « Ce sont les yeux de mon fils…. Ce sont les yeux de mon fils », et quand je les regarde, je me sens très apaisée.

Nous pratiquons ici des greffes de mains. Les parties prenantes sont également venues me voir, aussi bien celle qui a reçu une main que la mère du garçon dont la main a été transplantée. « Ce sont les mains de mon fils, ce sont les mains de mon fils », m’a-t-elle répété. Elle aussi s’est sentie apaisée.

Lorsque nous mourons, notre corps devient une poignée de cendres, ou notre corps se décompose, devient de la nourriture pour les vers, et devient lui-même des vers. Au lieu de finir ainsi, si nous faisions don de nos organes à quelqu’un, notre corps pourrait continuer à vivre même après notre mort, et notre vie prendrait plus de valeur que de notre vivant. Après notre mort, notre corps pourrait continuer à vivre à travers d’autres personnes. Les donneurs récolteront les mérites de leur bonne action.

Depuis le début de la pandémie de Covid, je n’ai cessé d’écouter les plaintes des mères et des pères. Leurs enfants sont rivés à leur téléphone portable et ils sont drogués. Ils ne dorment pas et ne s’intéressent pas à leurs études. Au lieu de cela, ils restent assis derrière les portes fermées de leurs chambres. Les parents désespérés me demandent : « Que devons-nous faire, Amma ? »

Les enfants sont des fleurs qui devraient répandre leur parfum dans le monde entier. Mais aujourd’hui, ils se fanent et tombent, alors qu’ils sont encore en boutons. Je supplie mes enfants chéris de ne pas prendre de drogue. Au gouvernement, je dis que la drogue est plus à craindre que la guerre.

Soyons toujours reconnaissants envers ce monde qui nous a élevés et a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Nous avons une responsabilité à l’égard de ce monde et de tous les êtres vivants qui y vivent. La Terre est notre mère. La Nature est notre mère. N’oublions jamais ce que nous devons à notre mère.

Nous devons écouter les cris de nos frères et sœurs. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour apaiser leur peine, pour les soulager. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être riche ou d’occuper une place importante dans la société. Il suffit d’un mot d’amour, d’un regard tendre, d’un sourire et d’un petit geste d’aide, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider.

Ces actes illumineront les deux vies, la leur et la nôtre. Ce n’est pas ce que nous avons gagné qui donne de la valeur à notre vie, c’est ce que nous avons pu donner. Si nous pouvons donner de la joie à au moins un être, ne serait-ce qu’un instant, notre vie est remplie dans cette mesure.

L’horrible accident de train qui s’est produit hier a sidéré tout le monde. Les personnes décédées ne sont plus de ce monde. Mais les parents et les amis des morts sont dans les limbes, ni morts ni vivants. Aucun médicament ne peut guérir leur douleur aiguë. Priez pour qu’ils retrouvent la paix mentale.

Prions sincèrement pour que nous puissions toujours agir en conscience. Que chacun ait un corps sain et un esprit courageux, que tous aient de la compassion pour tous.

Que la grâce bénisse tout le monde.