25 mars 2022, Amritapuri

Amritavarshini, une petite fille âgée de 6 ans, est revenue à Amritapuri, après avoir passé 4 mois en France. Depuis l’âge de 3 ans elle vit à Amritapuri et assiste aux cours sur la Bhagavad Gita. Lors d’une séance de méditation à la plage, Amma lui a posé plusieurs questions et les réponses de la petite ont reflété la sagesse qu’elle a acquise en ayant eu, si jeune, accès aux enseignements de ce livre.

Voici ci-dessous leur conversation :

Amma : Comment as-tu vécu ces mois (loin d’Amritapuri) ?

Amritavarshini : Les enseignements de la Bhagavad Gita m’ont aidée.

Amma : Peux-tu donner un exemple ?

Amritavarshini : Oui, le décès de mon arrière-grand-mère.

Amma : Que s’est-il passé ? Comment cela t’a-t-il aidé ?

Amritavarshini : Parce que j’avais peur du corps.

Amma : Et grâce à l’étude de la Gita, tu n’as plus eu peur ?

Amritavarshini : Oui.

Amma : À quel verset as-tu pensé à ce moment-là ?

Amritavarshini : Au 38ème.

Amritavarshini récite le 38ème verset :

sukha-duḥkhe same kṛitvā lābhālābhau jayājayau    सुखदु:खे समे कृत्वा लाभालाभौ जयाजयौ |
tato yuddhāya yujyasva naivaṁ pāpam avāpsyasi     ततो युद्धाय युज्यस्व नैवं पापमवाप्स्यसि || 2.38 ||
« Engage-toi dans le combat pour l’amour du combat, en considérant de la même façon le bonheur et la douleur, le gain et la perte, la victoire et la défaite. Ainsi tu ne commettras jamais aucun péché. »

Amma : Alors tu as trouvé le courage de faire face à la situation ?

Amritavarshini : Oui, et je suis allée voir le corps avec ma mère.

Amma : As-tu pensé que les corps périssent mais que l’âme ne peut périr.

Amritavarshini : Oui.

Amma : Quel verset dit cela ?

Amritavarshini a récité le 22ème verset du second chapitre :

vasamsi jirnani yatha vihaya  वासांसि जीर्णानि यथा विहाय
navani grhnati naro ‘parani नवानि गृह्णाति नरोഽपराणि
tatha sarirani vihaya jirnany  तथा शरीराणि विहाय जीर्णानि
anyani samyati navani dehi अन्यानि संयाति नवानि देही || 2.22 ||
« Comme celui qui jette ses vêtements usés pour en revêtir des neufs, de même le Soi incarné quitte les corps usés et inutiles pour intégrer de nouveaux corps matériels. »

Amma : Quelles choses t’ont attirée quand tu étais en France ?

Amritavarshini : Je suis allée dans des magasins avec beaucoup de publicités mais je n’ai pas acheté tout ce que je voulais.

Amma : Qu’est-ce que tu voulais ?

Amritavarshini : Plein de choses ! Dans les magasins, il y avait tellement de choses. Même des choses pour les enfants. On est passés près d’un magasin où il y en avait énormément ! Mais ils ne m’ont pas attirée.

Amma: Tu as donc dépassé tes « j’aime et je n’aime pas » ?

Amritavarshini : Oui, je dépasse mes « j’aime et je n’aime pas ».

Amma : Lorsque les « j’aime et je n’aime pas ». Penses-tu au bonheur durable et au bonheur temporaire ? À ce qui est éternel et à ce qui ne l’est pas ?

Amritavarshini : Oui.

Amma : Alors, tu devrais alors essayer de méditer sur le fait que si tu cours après les jouets, tu vas passer à côté des diamants, tu vas passer à côté des bijoux.

Amritavarshini : Oui.

Amma : Mais si tu as les bijoux, alors tu sais que tu as tout ce dont tu as besoin. Pas vrai ?

Amritavarshini : Oui.

Amma : Si Amma te présente une assiette de chocolats et une autre assiette de pièces d’or, tu choisis laquelle ?

Amritavarshini : Les pièces d’or.

La sagesse perspicace de la jeune Amritavarshini témoigne de la facilité avec laquelle les enseignements fondamentaux du Sanatana Dharma peuvent être absorbés et assimilés dans notre vie, quand on a l’innocence, l’ouverture d’esprit et le cœur ouvert d’un enfant.