Lundi 14 décembre, le journal suisse Le Temps a publié un très bel article sur Amma , signé de la journaliste Christine Saramito.

En voici un extrait:

«Un mystère nommé Amma

Considérée en Inde comme une Mahatma, une «grande âme», Amma apparaît dans le dernier film de Claude Lelouch. Mais en apprend-on vraiment plus sur celle que l’Occident se contente de surnommer «la prêtresse des câlins»? Elle se dit «balayeuse du mental» et prône «la religion de l’amour». Intriguant en ces temps barbares

Paris, Janvier 2007. «Comment résumer une sainte, un ange?», balbutie Sharon Stone. Face à une minuscule indienne, yeux noirs pétillants, rondeur maternelle, sourire désarmant. Kerala, 2013. Mers de cocotiers, tours improbables et temple bariolé. « La physique quantique l’a confirmé. Le cœur émet les plus fortes énergies vibratoires. Apprêtez-vous à l’ouvrir. Sinon vous ne comprendrez rien!». Le Swami en orange, bienveillant, s’éloigne dans l’Ashram. Fin 2015. Claude Lelouch est en promotion de «Un + Une». L’Inde et Amma en sont aussi deux acteurs essentiels. « Cette femme dégage de l’invisible. Un paradoxe! Essayer de filmer l’invisible…»

Sharon Stone aura finalement loué Sri Mata Amritanandamayi (Mère de la béatitude immortelle), 62 ans, à la tête du MAM, trust immense. «Elle a fait plus pour son pays que les gouvernements», a dit d’elle Mohammed Yunus, Prix Nobel. Reste qu’à un journaliste qui lui demandait en 2000 ce qu’elle ferrait si elle pouvait tout pour changer le monde, elle répliqua: «Je serais balayeuse.» Entendez: «Balayeuse du mental!

Lelouch, lui, aura surtout filmé ses «darshan», interminables étreintes offertes depuis 30 ans à 35 millions de personnes! Le rite, traduire «vision», est ancien. Réservé aux Gourous authentiques qui, par leur seule présence, transmettraient la «shakti», l’énergie divine. Mais Amma est iconoclaste. Car prendre dans les bras en Inde, surtout si l ‘on est femme, est hautement tabou. Elle, n’en a cure. Elle prend sur son sein. Et son sari blanc, maculé de sueur, larmes ou fond de teint, tous sexes, nationalités, croyances. «Je n’ai qu’une religion, l’amour. Je laisse couler un fleuve intarissable.» »

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