L’expérience qui suit est partagée par SreePriya, une étudiante qui est actuellement en Italie pour sa dernière année d’études dans le cadre des échanges universitaires « Amrita University exchange » avec Universitá degli Studi di Trento.
Elle a participé à la campagne « Amala Bharatam » (ABC) qui a eu lieu en Italie.

« C’était la première fois que je participais à une « randonnée de nettoyage » dans un pays étranger. Ca s’est passé à Bergame, en Italie, dimanche dernier. Auparavant, j’avais pris part aux campagnes de nettoyage (ABC) organisées par l’Université Amrita et les dévots d’Amma dans le Kérala. Pour moi, c’est toujours comme aller à un pique-nique. Une journée passée avec des amis à crier, se balader et nettoyer. Avec toujours tellement de plaisir. Je me souviens encore du sentiment de complète satisfaction une fois le nettoyage accompli. Ce sentiment me pousse à participer à d’autres sessions de nettoyage. Cette fois-ci à Bergame, nous sommes allés nettoyer deux endroits. L’un était une portion de rivière, l’autre une zone intérieure à proximité d’une route. Riccardo, un dévot qui vit là-bas, m’y a conduite dans sa voiture avec Savita (mon amie, étudiante comme moi à l’université Amrita). Il nous a passé de jolis bhajans d’Amma durant le voyage.

Dès que j’ai atteint l’endroit, on m’a fait mettre des bottes. C’était la première fois que je portais ce genre de choses. Je suis toujours curieuse et excitée par toute nouvelle expérience. Je suis entrée dans la rivière. Il y avait très peu d’eau, même pas jusqu’aux genoux. C’était très plaisant de marcher dans l’eau. Je me suis amusée à marcher pendant un moment. Ensuite, on m’a rappelé que j’étais supposée ramasser les déchets. J’ai donc commencé à chercher des détritus. Au début, il était étonnamment difficile d’en trouver. Puis, j’ai repéré des sacs en plastique coincés parmi les petites plantes qui poussaient au milieu de la rivière. J’ai commencé à les ramasser et à en remplir mon sac. Pour moi c’était comme ramasser un trésor ! Plus je ramassais de déchets, plus je me sentais heureuse.

Parfois, lorsque je tirais rapidement sur le sac en plastique, j’arrachais en même temps quelques feuilles et branches de ces plantes. Je me sentais triste parce que je blessais la plante. C’est pourquoi j’ai essayé d’être plus patiente dans mon activité. Je parlais aux plantes et leur disais qu’elles ne suffoqueraient plus à cause des sacs en plastique. Au bout d’un moment, je suis devenue paresseuse pour me pencher et prendre le morceau de plastique. J’ai commencé à en ignorer certains et même si je voyais un déchet, je le laissais. Plus tard, je me suis sentie coupable de ne pas être sincère dans ce que je faisais. Alors, je suis revenue sur mes pas et j’ai ramassé les sacs en plastique que j’avais négligés. Nous avons passé à peu près une heure dans l’eau à cet endroit, ensuite nous avons changé de lieu de nettoyage. Des gens avaient déjà rempli plusieurs sacs avec les déchets trouvés là.

Notre prochaine tâche était de trier et emporter les déchets. Mes gants, mon pantalon et ma chemise s’étaient salis. Mais c’était le cadet de mes préoccupations. Il y avait tellement de plastiques, de morceaux de métal, de bois, de pots cassés, de cartons, etc. parmi les ordures que nous avions ramassées !

Je ne connaissais pas la plupart des gens qui étaient venus pour le nettoyage. Mais cela a été un grand moment de travailler avec eux, chacun concentré sur son seva et essayant de faire de son mieux. Cela m’a procuré un sentiment très positif et chaleureux. Par la suite, nous avons pris une photo du groupe, nous nous sommes dit au revoir et chacun est rentré chez lui. Pour moi, cela a été une belle journée qui m’a beaucoup apporté. »