UNAI (Impact Universitaire des Nations Unies) – Conférence pour la technologie au service du développement durable, New York, le 8 juillet 2015

Discours prononcé par Ramu Damodaran, responsable de l’UNAI:

 » J’ai noté 8 des thèmes abordés par Helen Clark, administratrice du programme de développement des Nations Unies, dans notre Looking Forward to 2030, le processus que nous essayons d’enclencher aujourd’hui : pauvreté, discrimination à l’encontre des femmes, hygiène publique, traitement des eaux usées, ressources en eau, maladies infectieuses, biodiversité et cohésion sociale.

J’essayais de réfléchir à ce que la communauté universitaire pouvait faire dans ces domaines quand je me suis tout à coup rendu compte que Mata Amritanandamayi, le Mata Amritanandamayi Math (l’organisation d’Amma basée à Amritapuri) et l’université Amrita apportent leur contribution dans tous ces domaines.

  • Pauvreté : Sous la houlette d’Amma, plus de 100.000 enfants issus de familles déshéritées à travers toute l’Inde ont reçu des bourses d’étude, afin de poursuivre leurs études et de devenir des adultes capables de trouver un travail.
  • Discrimination à l’encontre des femmes : Amma a fondé 6000 groupes autogérés de femmes sur le continent indien et 1000 autres dans les îles Andaman, au sein desquels des femmes travaillent avec d’autres femmes pour créer des opportunités dans le domaine de ce que l’on appelle l’industrie familiale et le secteur de la petite entreprise.
  • Hygiène publique : Sous la houlette d’Amma, on enseigne aux femmes la plomberie, la maçonnerie et l’installation électrique pour leur permettre de construire les toilettes dont l’histoire et la culture les ont privées. On leur enseigne également les règles et principes d’hygiène de base, pour que le problème de l’absence d’hygiène publique puisse se résoudre grâce à l’engagement et à l’effort personnel.
  • Traitement des eaux usées : L’Institut Amrita de Nanotechnologie est en train de travailler à un projet remarquable qui utilise les bactéries des eaux usées pour créer ce qu’ils appellent des « cellules combustibles bactériennes » pour en faire une source d’énergie – tout en purifiant l’eau pour la rendre saine et potable.
  • Sauvegarde de l’eau : Dans le cadre d’un autre programme intitulé, InDeed With Nature, des stages sont organisés pour enseigner aux gens à recueillir et à conserver l’eau pour en avoir à disposition au moment où ils en ont besoin ; ils peuvent donc conserver l’eau lorsqu’ils en ont trop. Une fois de plus, c’est un projet de l’université Amrita.
  • Maladies infectieuses : C’est encore l’Institut Amrita de Nanotechnologie de l’université Amrita qui a mis en place des laboratoires qui travaillent autour de toutes les thématiques liées au contrôle des maladies. Ajoutez à cela la prise en compte de deux conditions : 1) une bonne qualité et 2) un prix abordable. C’est le secret pour traiter les maladies, qu’elles soient infectieuses ou non. Un laboratoire conçu spécialement à cet effet travaille sur les maladies infectieuses à l’université.
  • Biodiversité : L’université Amrita est située dans la région des Ghats occidentaux indiens, l’une des 18 réserves de biosphère répertoriées du globe. Depuis que l’université a été fondée il y a 13 ans, 100.000 arbres ont été plantés sur le terrain initial du campus, jadis désertique. Des innovations technologiques issues des traditions locales ont été utilisées, par exemple on a mis de la fibre de noix de coco au fond des trous de plantation, afin de retenir l’eau et de fertiliser les arbres qui y ont été installés. Voilà la contribution de l’université Amrita à la biodiversité.

Je finirai avec ce que l’administratrice (Helen Clark) a dit de très pertinent au sujet de la cohésion sociale. Et cela nous ramène à Embracing the World, le réseau humanitaire d’Amma, et à la philosophie selon laquelle au cœur de la cohésion sociale, au cœur de la paix dans le monde que nous recherchons, il doit y avoir la chaleur, la compassion et la compréhension d’homme à homme. Et si tout cela se met en place, si on étreint quelqu’un d’autre, c’est le monde entier que l’on étreint. Cela, c’est à toi Amma et à ton leadership que nous le devons.

J’ai à présent l’honneur de demander à Mata Amritanandamayi, Présidente de l’université Amrita, de prendre la parole. »