» Au fil du temps, nous pouvons constater que certains changements sont vraiment positifs. J’ai parlé à des gens du monde entier : en Europe, en particulier en Italie, le confinement s’est assoupli, et dans d’autres endroits aussi, cela va se faire bientôt. Les règles du confinement évoluent peu à peu.
Ici, en Inde, à Amritapuri où je suis basé en ce moment, la situation change aussi, surtout au Kerala où les cas de coronavirus sont très peu nombreux. Ils essaient lentement de modifier les règles de confinement, de les assouplir, de les rendre moins strictes à partir du 20 avril. Pour certaines régions, ce sera autour du 23 et pour d’autres à partir du 1er mai. Mais quoi qu’il en soit, nous voyons un signe très positif, à l’image de l’arrivée du printemps et du soleil de plus en plus présent, l’un des signes a-t-on dit qui annoncerait un affaiblissement du coronavirus. Je prie pour que tous les gens du monde entier connaissent un peu de détente, moins de stress, pendant cette période.

Amma a répété très précisément que nous devons rester prudents, même si les règles s’assouplissent.
Amma dit que nous devons continuer à faire attention au port des masques, que nous devons respecter les règles de distanciation sociale, suivre les règles et règlements du pays, de l’État ou de la ville où nous vivons. Elle parle pour certaines personnes surtout aux Pays-Bas et dans certains pays… Je dis tout cela parce que je sais qu’il y a beaucoup de gens du monde entier qui regardent ou vont regarder cette vidéo.

Dans la dernière vidéo, lorsque j’ai répété certaines paroles spécifiques d’Amma, des gens m’ont dit : « Vous savez que notre pays ou notre gouvernement ou nos autorités locales donnent d’autres directives que les vôtres. » Donc, en cas de directives différentes, veuillez suivre les règles qui ont été établies par les instances de votre pays. Suivez ces règles, s’il vous plaît. Mais, en règle générale, soyez prudents. Et même si les règles s’assouplissent, restez prudents.

Amma a dit de garder la distanciation sociale, de porter un masque et de faire attention partout où vous allez. Essayez aussi de ne pas trop sortir, car pour l’instant, on aurait tendance à en avoir envie. Juste pour vous donner un exemple : quand les adolescents ou les étudiants terminent le lycée, et qu’ils vont à l’université, ils ont tout à coup un immense sentiment de liberté, le sentiment d’échapper aux règlements stricts établis par leurs parents et leur environnement. Donc quand nous gagnerons une liberté nouvelle, il faudra que nous en fassions bon usage. Car le moment n’est pas encore à la fête. Faites attention, continuez à respecter strictement les règles en matière de distance sociale, de port de votre masque et de prudence.

Amma a déclaré qu’il a également été prouvé scientifiquement que ce virus peut se transmettre par le biais de surfaces plastiques ou métalliques sur lesquelles il peut rester actif plusieurs jours. Soyez donc prudents lorsque vous sortez et portez quand même vos équipements de protection et veuillez suivre les règles établies par vos autorités ou gouvernements locaux.

Autre point positif : j’ai parlé à beaucoup de médecins, d’infirmières et de soignants du monde entier qui connaissent Amma. La bonne nouvelle, c’est que tous ceux à qui j’ai parlé, même s’ils sont fatigués, épuisés et qu’ils se donnent à cent cinquante pour cent pour prendre soin des patients, ont toujours autant d’énergie, et presque aucun d’entre eux n’a contracté le virus. La plupart d’entre eux se sentent en sécurité et se sentent encouragés à faire plus, guidés par Amma. Je prie donc : que la grâce d’Amma continue à se répandre sur les personnels de santé, les médecins, les infirmières et aussi les bénévoles qui aident les patients dans des circonstances aussi difficiles !

Je vais maintenant passer à la session de questions-réponses de ce soir. Il se peut qu’il y ait beaucoup de questions et il y en a déjà eu beaucoup. Je vais essayer de répondre à toutes les questions, mais il se peut que je ne puisse pas les prendre toutes. Veuillez donc me pardonner si je ne peux pas répondre à vos questions.

Q : Pouvons-nous faire des actions spécifiques pour aider la terre à guérir, hormis planter des arbres, faire des potagers, co-voiturer et faire les pratiques spirituelles ?

R : Le fait même de ne pas sortir, le fait même de ne pas conduire, le fait même de ne pas voyager, et d’utiliser de moins en moins de ressources fournies par la terre sont de fait sources de guérison pour la planète et la nature. Comme vous le voyez, il y a eu des signes positifs. Dans différents pays, on s’est aperçu que les animaux ont commencé à se déplacer librement. Par exemple, en Afrique du Sud, dans les parcs, il y a des lions qui se promènent librement. Et dans certaines villes d’Amérique du Sud, on a dit que les pumas étaient sortis dans les rues. Et même au Kerala, j’ai vu une vidéo qui montre des éléphants sauvages sur les routes. Beaucoup de cerfs, beaucoup d’autres animaux sortent. Cela montre que sans l’intervention de l’homme, la nature est en train de guérir. Alors où se situe le problème ? Le problème c’est que l’homme interfère avec la nature, la détruit. Le fait que nous soyons isolés, que nous soyons enfermés, est en soi une guérison. Nous n’avons pas à faire grand-chose. Nous n’avons donc qu’à rester tranquilles. Il est très difficile pour les êtres humains de ne rien faire, nous le savons, parce que notre nature est de tout détruire. Et quoi que nous ayons, nous en voulons plus et nous voulons utiliser plus d’objets. Donc une des choses à faire, après le confinement, c’est, comme le dit Amma, de pratiquer la réduction à la source. Essayez de modérer vos besoins et de recycler au maximum ce que vous utilisez quotidiennement, le plastique, les bouteilles en plastique et autres sacs en papier. Et lorsque vous allez faire des courses, prenez vos sacs personnels. Essayez d’en utiliser moins, et lorsque vous achetez des choses, achetez moins. N’achetez pas inutilement. Faites preuve de discernement dans vos achats. Et n’encombrez pas votre garage ou vos pièces de bazar. Rien que cela aidera la nature.

Et bien sûr, je veux insister ici sur les pratiques spirituelles. Le temps que nous ne perdons pas à faire du shopping, à sortir, à aller au cinéma, au restaurant, etc., nous pouvons certainement le réserver aux pratiques spirituelles. Ne minimisez pas l’importance des pratiques spirituelles. Elles sont très, très, très importantes, toutes, quelles qu’elles soient, elles sont certainement beaucoup plus efficaces que vos actions physiques. Parce que lorsque vous faites ces pratiques, il y a l’aspect physique, mais aussi l’aspect subtil. Lorsque nous récitons des mantras, le plus important, c’est la demi-heure, ou l’heure, où l’on est assis en méditation, qui apporte beaucoup de paix. En outre, cela apporte beaucoup de paix aux gens autour de vous, en particulier aux membres de votre famille et à vos amis. Vous n’êtes pas au téléphone, vous ne leur parlez pas et cela apporte beaucoup de paix, à vous-même mais aussi aux autres. Ça c’est l’aspect physique. L’aspect subtil est que lorsque vous récitez des mantras, lorsque vous faites votre méditation, lorsque votre esprit est calme, cela produit une vibration bénéfique pour la nature.

Comme vous vous en souvenez peut-être, quand Amma parlait de 2020, elle disait que sans les prières et les pratiques spirituelles de ses enfants, les choses auraient été bien pires. Ce que nous devons comprendre, c’est que nos pratiques spirituelles ont déjà eu des effets bénéfiques. Continuons nos pratiques spirituelles. Cela apportera la paix à tous, y compris aux personnes qui n’ont pas de pratique spirituelle, aux personnes qui nous entourent, à nos amis, à notre famille, à ceux qui n’ont pas rencontré Amma, à la famille ou aux amis qui sont sceptiques, voire à ceux qui ont des doutes à propos de notre propre vie spirituelle. Quand vous leur parlez et que vous interagissez avec eux, ils en retirent la paix qui est déjà en vous. Et vous leur donnez en fait cette paix, la béatitude qui est à l’intérieur de votre cœur. Alors s’il vous plaît, comprenez et ne minimisez pas toujours l’importance de la pratique spirituelle.


Q : Quand reverrons-nous Amma sur un tour ?
 

R : Question très difficile, car je ne peux pas prévoir l’avenir. C’est très difficile à dire, mais au moins, je dirais, pas avant d’avoir mis en place suffisamment de précautions ou d’avoir trouvé un vaccin. On dit qu’il faudra environ 12 mois pour trouver un vaccin (sauf si quelque chose se produit avant). Comme vous le savez, sur le tour, le plus important, c’est le darshan, l’étreinte d’Amma. Amma touche les gens, elle les prend dans les bras, une des choses à ne surtout pas faire en ce moment. Il faut attendre. Suivons l’évolution des recherches de vaccins, de la prévention et de la mise en place des tests. Je pense à ce qui se dit : que l’on pourrait toujours mettre en quarantaine les personnes atteintes grâce à des tests précoces. On dispose maintenant d’un test rapide dont les résultats sont visibles en deux ou trois minutes, et je pense qu’on a commencé à le mettre en place dans les aéroports du monde entier. Nous n’avons donc qu’à attendre et observer.

Et bien sûr, je tiens à dire une chose : plus que vous, Amma tient énormément à vous voir tous. Amma veut bien venir pour des tours, mais les circonstances l’en empêchent. Je vous en prie, comprenez-le. Et continuez à prier. Amma a répété que nos prières l’aideront à venir plus vite. Donc si vous le désirez ardemment et si vous priez continuellement et intensément, Amma viendra certainement à vous au plus tôt. Et quelque chose se passera. On peut être sûr qu’avec Amma il se produira toujours quelque chose d’inattendu, hors norme, incroyable. Tout change autour d’Amma.

Donc, si nous continuons à prier suffisamment, nous verrons des changements plus rapides. Tout ce que je peux dire, c’est : continuez à prier, s’il vous plaît. Et Amma a-t-elle dit combien de temps cela va durer ? Est-ce notre nouvelle normalité ? Amma n’a pas dit combien de temps cela allait durer. Amma n’a rien prédit. Bien sûr, quand on parle d’une nouvelle normalité, les choses vont changer ; il y aura toujours des changements. C’est la nature de ce monde. On ne peut pas s’attendre à ce que le monde reste le même, il change toujours. Comme nous l’avons vu précédemment, les tsunamis, toutes les catastrophes naturelles, ont provoqué tellement de changements. Ce changement et la façon dont il se produit, c’est, comme nous le voyons, graduel, et parfois très rapide. Ce que nous devons donc comprendre, c’est comment faire face à ces changements. Nous devons nous adapter, comme le dit Amma. Tout ce que nous devons faire, c’est nous adapter aux changements et nous devons nous y adapter progressivement. Comme le dit Amma, « Si nous ne pouvons pas changer l’extérieur, alors nous devons nous changer nous-mêmes. » Essayez donc de vous changer, essayez de vous adapter aux nouvelles circonstances.

Q : Allez-vous revenir au centre de San Ramon et rentrer aux États-Unis ?

R : Je vais certainement essayer de rentrer, dès qu’Amma me le demandera. C’est ce que je crois. S’il vous plaît, soyez patients avec moi, j’ai besoin du feu vert d’Amma pour rentrer et j’ai besoin d’un avion. J’ai entendu dire que les vols internationaux vont reprendre à partir du 1er juin, ça peut être retardé ou pas, donc attendons de voir.

Q : Est-ce qu’Amma est d’accord pour que nous sortions de chez nous pour servir ceux qui sont dans le besoin pendant la durée de la mise à l’abri ? C’est-à-dire pour faire du bénévolat à la banque alimentaire, au don du sang, etc., ou n’est-ce pas le moment de faire du bénévolat ?

R : J’ai parlé à des médecins, à des experts et ils me disent tous la même chose : « Ne sortez pas, sauf si vous voulez faire du bénévolat, ce qui est vraiment, vraiment important. » Je voulais vous dire une chose : pendant ce confinement, le mental trouve mille et une raisons de sortir, surtout au supermarché ou au McDo etc. Nous devons nous demander : « Est-ce une raison valable pour sortir ? » Bien sûr, je dirais que le don de sang est une bonne raison, mais avant tout, demandez si on va venir vous prendre du sang chez vous, ou si vous pouvez vous rendre dans un endroit assez proche de chez vous pour éviter de prendre la voiture. Mais pour le bénévolat à la banque alimentaire et toutes ces choses… soyez extrêmement prudents ; vous ne devez pas sortir à moins que ce ne soit hautement, hautement, et je le souligne encore une fois, hautement nécessaire et important. En raison de la nature de ce virus, de cette maladie, au moment où vous sortez, non seulement vous pouvez le contracter, mais vous allez infecter les membres de votre famille. Quel beau cadeau vous leur ferez à votre retour ! Comprenez bien que vous devez autant que possible essayer de réduire toutes vos activités, de vous concentrer, et de vous tourner plus profondément vers l’intérieur.

Q : Comment planifier l’avenir quand on ne sait pas de quoi il sera fait ? (par exemple, si le propriétaire veut que les locataires signent un bail d’un an, mais qu’on ne sait pas combien de temps durera cette pandémie ou le confinement sur place).

R : Tout ce que je peux vous dire, c’est d’aller de l’avant, comme si vous aviez des projets d’avenir, comme si l’avenir était radieux, comme si tout allait redevenir normal. Et si le propriétaire demande à signer un bail d’un an, demandez-lui d’ajouter une clause stipulant que sauf en cas de circonstances exceptionnelles, vous signez un bail d’un an et que s’il arrive quelque chose d’anormal ou en cas de changement, il faudra modifier le bail. Normalement dans la plupart des pays, il existe une clause de force majeure applicable dans les contrats pour tous les incidents en dehors de votre contrôle, en dehors du contrôle humain, des catastrophes naturelles, par exemple. Veillez à introduire ces clauses dans votre contrat et expliquez-lui que vous signerez un bail d’un an sous réserve que tout soit normal. Allez-y et planifiez, mais comprenez bien que tout peut arriver. Comme le dit Amma, « tout peut changer demain. » Comme je le disais tout à l’heure, le changement fait partie de la nature de ce monde, alors attendez-vous au changement, mais n’ayez pas peur, ne soyez pas effrayés, ne cédez pas à cette peur, soyez courageux, comme le dit Amma, avancez avec optimisme et comprenez que tout peut arriver. Si quelque chose change, agissez en conséquence. Comme le dit Amma, « quand on s’est fait mal, ça n’avance à rien de regarder la blessure en continuant de pleurer ; il faut la soigner. » De même, si quelque chose change, renforcez votre mental et allez de l’avant. Attendez-vous à tous les changements à venir. Le problème c’est que nous ne nous attendons pas à ce que les choses changent et nous avons tendance à penser que tout restera toujours pareil. Comprenons qu’en cas de changement, il faut rassembler son courage ; concentrer son mental et aller de l’avant.

Et nous avons déjà appris une grande leçon à ce sujet. Nous ne nous attendions pas à ce que les choses changent ainsi, à l’heure actuelle, même si Amma nous avertit depuis deux ans et demi à trois ans, que cela allait arriver. Nous ne nous attendions pas à ce que cela se passe comme ça. Nous avons toujours connu des tornades, des ouragans, des tempêtes, des inondations, ou autres catastrophes, ou des tremblements de terre. Mais nous ne nous attendions pas du tout à un virus. Nous devons donc comprendre que tout peut arriver à tout moment et que les changements se moquent de nos attentes. Alors, attendez-vous à l’inattendu et soyez courageux, rassemblez vos forces et allez de l’avant.

 

Q : Est-ce que nous pourrons à nouveau avoir les chants en direct avec Amma ?

R : Continuez à prier pour qu’Amma revienne et chante à nouveau en direct ?

Q : Comment s’assurer que les enfants sont rassurés et ne seront pas affectés par ce confinement prolongé ? 

R : Ce que je suggère, comme Amma nous l’a toujours dit, mais nous l’avons négligé, c’est que nous consacrions du temps à nos enfants. Il faut s’asseoir avec eux et leur parler. Parlez-leur non pas en tant que parents mais en tant qu’amis, et réconfortez-les en leur donnant quelque chose, des mots qui auront un sens pour eux, mais qui ne prendront pas la forme de conseils. Le problème c’est que beaucoup de parents ne se mettent pas au niveau des enfants et ne comprennent pas leurs problèmes. Vous voyez par exemple, j’ai souvent constaté que lorsque des enfants enseignent la méditation à d’autres enfants, ils sont plus réceptifs que si ce sont les adultes qui leur enseignent la méditation. Pourquoi ? Parce qu’ils peuvent s’identifier rapidement aux autres enfants. Il faut donc intégrer cette relation dans l’équation. Vous ne pouvez pas n’être que des parents à chaque instant. Prenons le médecin dans l’exemple d’Amma ; vous savez que lorsqu’il va à l’hôpital, il est médecin. Mais que se passe-t-il s’il revient à la maison et commence à se comporter comme un médecin à la maison aussi ? Et qu’il commence à prendre un couteau pour opérer ses enfants ou sa femme ; ça ne marchera pas. Nous devons donc être des parents, mais en même temps, nous devons aussi être des amis pour eux et nous devons nous mettre à leur niveau pour comprendre leur souffrance.

Lorsqu’ils souffrent, soyez tout d’abord sensibles à leur souffrance, ne vous en éloignez pas et ne vous inquiétez pas non plus d’être incapables de prendre soin d’eux. Le plus important pour eux c’est un mot gentil, ou un mot empli d’amour. Ce que vous devez faire, c’est leur parler avec amour, d’une manière à laquelle ils puissent s’identifier. Ce faisant, vous leur apporterez beaucoup de réconfort. Les mères, en particulier, doivent être plus maternelles en ce moment, prendre soin de leurs enfants et leur consacrer plus de temps que d’habitude.


Q : Que pouvons-nous faire comme service désintéressé ? Nous sommes coincés à la maison. Comment contribuer au mieux-être de la société ?
 

R : Comme je l’ai dit précédemment, le simple fait que nous soyons coincés chez nous et que nous ne fassions rien est déjà notre contribution à la nature et à la société. Autre chose que j’ai oublié de dire plus tôt, c’est que la pollution ayant diminué, puisqu’il y a moins de voitures ou presque plus de voitures et de bus sur les routes, vous avez peut-être vu ces infos où les villes autrefois enfumées et polluées sont maintenant beaucoup plus belles. Et puis certains paysages : tel ce village ici en Inde, à environ 225 km de l’Himalaya ; les habitants voient l’Himalaya pour la première fois en trente ans. En trente ans ! Je peux juste imaginer la pollution qui s’est accumulée au cours des 30 dernières années. Il est donc certain que vous faites votre part.

Autre chose que nous pouvons faire : faire des masques pour la santé des personnels soignants et autres travailleurs. Donc si vous pouvez coudre des masques, produire des masques, faites-le. Il y a des gens qui ont fait des masques de protection avec des imprimantes 3D, qui les ont imprimés et distribués. Vous pouvez faire ça aussi.

Et le plus important : appelez vos parents, tous vos proches, tous vos amis et les gens que vous connaissez. Et s’il vous plaît, parlez-leur, prenez le temps de leur parler ; réservez au moins une heure par jour pour parler aux gens. Le simple fait de leur parler les libérera de leur tension et ils se sentiront mieux. J’ai lu un article dans lequel une dame venait d’appeler des gens, elle disait qu’elle appelait dans le cadre d’une agence de conseil qui appelle certaines personnes – la plupart des personnes qu’elle avait appelées étaient des personnes âgées – et elle a commencé à leur parler. Ils ne lui ont même pas demandé ses références, ils ne lui ont pas demandé qui elle était, ni pourquoi elle appelait, ils étaient simplement heureux de parler. Alors s’il vous plaît, appelez les gens, prenez du temps, et c’est aussi ce que fait Amma. Amma prend deux ou trois heures par jour pour appeler des gens, des gens du monde entier, pour s’assurer qu’ils vont bien et que tout le monde se sent bien. Alors, s’il vous plaît, faites-le. C’est une autre façon de contribuer et c’est la meilleure.

Pensez-y, soyez plus créatifs et vous pourrez faire plus de choses. Mais, comme je l’ai déjà dit, assurez-vous que ce n’est pas une excuse pour sortir de chez vous.

Q : Comment se motiver pour faire nos pratiques spirituelles ?

R : Voici une autre question : « Comment inculquer la discipline ? Car l’une des choses les plus importantes pour se motiver à pratiquer, c’est la discipline. Cela commence par la discipline. Nous devons comprendre que la discipline fait partie intégrante de notre motivation pour faire les pratiques. Et la chose la plus importante dans la discipline c’est de faire ses pratiques spirituelles chaque jour exactement à la même heure. Ne trouvez aucune excuse pour procrastiner. Maintenant, il n’y a plus d’excuse : vous êtes chez vous et malgré cela, votre mental peut trouver beaucoup d’excuses pour procrastiner. « Tiens, je vais regarder les infos ! », « Oh tiens, je vais voir combien de personnes sont mortes », « Oh tiens, je vais voir s’il y a des gens atteints du coronavirus dans les environs ». Et il y a un nombre incalculable d’excuses pour aller voir ceci ou cela et reporter ses pratiques. S’il vous plaît, ne faites pas cela. Ce qu’il faut faire si on a une heure particulière en tête, c’est la fixer une fois pour toutes et commencer à faire ses pratiques à l’heure dite : par exemple, si on choisit de commencer à 9 heures du matin ou à 8 heures, par exemple, il faut « commencer à 8 heures » quoi qu’il arrive, même si les oiseaux se mettent à voler à l’envers, ou si le soleil se lève à l’ouest, peu importe ce qui se passe autour de vous ; ne bougez pas et faites vos pratiques. Et veillez à vous y mettre à 8 heures.

Et l’une des choses qui m’a vraiment aidé, c’est que j’ai associé mes pratiques spirituelles à la nourriture. Donc, bien sûr, vous pouvez boire une tasse d’eau chaude ou du thé ou du café le matin, mais ne vous remplissez pas l’estomac dès le matin pour éviter la léthargie et l’envie de dormir. Pratiquez à jeun. Et si vous commencez à 8 heures, fixez aussi une heure de fin. Pas 8h10. Pas 10 minutes après. Veillez à terminer vers 8h30 et essayez chaque jour de prolonger de 2 ou 3 minutes ou si vous pouvez le faire pendant 5 ou 10 minutes, faites-le. Supposons que vous trouviez cela ennuyeux au bout d’une demi-heure. Vous pouvez bien sûr vous lever, vous pouvez marcher, réciter votre mantra, ou si vous faites les mille noms (pratique de récitation de mantra également nommée archana), vous pouvez marcher chez vous en récitant les mille noms, ou votre mantra. Et si vous êtes en train de méditer et que vous vous endormez, n’hésitez pas à vous lever, à faire quelques pas, puis à revenir vous asseoir pour reprendre votre méditation. Lorsque vous instaurez une discipline et que vous vous tenez à vos pratiques spirituelles, vous n’aurez plus besoin d’être incité. Au bout d’un certain temps, votre mental est tellement attiré que ça devient une sorte de drogue – c’est un exemple très grossier – mais c’est en fait beaucoup plus motivant que de prendre de la drogue ou du café. Ce qui se passe, c’est que nous finissons par ne plus pouvoir nous en passer. Et nous avons toujours l’impression qu’il nous manque quelque chose si nous ne faisons pas nos pratiques. Le plus important c’est donc – je le répète encore une fois – de faire ses pratiques spirituelles avec discipline à une heure donnée, toujours la même.

Maintenant que nous avons beaucoup de temps, je vous en prie, prenez tout le temps libre dont vous disposez pour réciter des mantras, pour réciter une fois de plus l’archana. Vous pouvez aussi lire des livres spirituels en veillant à ne pas vous endormir dessus. Si vous piquez du nez ou si vous vous sentez somnolents ou paresseux, levez-vous et faites autre chose : faites quelques pas, passez à la récitation de mantras. Vous pouvez donc faire diverses pratiques spirituelles : vous asseoir pour méditer, vous lever, marcher en récitant un mantra, marcher lentement avec conscience et réciter votre mantra. Vous pouvez aussi réciter les mille noms. Continuez à changer ce que vous faites, changez constamment de pratique, il n’y a rien de mal à changer ce que vous devez faire. Peu à peu, votre mental se calmera de plus en plus, lui aussi. Au fur et à mesure que vous faites cela, votre esprit devient de plus en plus calme. C’est le premier des bénéfices. Les pratiques spirituelles figurent parmi ce qu’il y a de mieux pour supporter le stress.

Q : Dans toutes les conférences, il est question de yoga et de méditation. Est-ce que la technique de méditation IAM peut être considérée comme du yoga, ou bien faut-il avoir une autre pratique à côté ?

R : Les exercices de la technique « IAM » ne comptent pas comme du yoga car ces exercices sont très courts. Même si ces exercices sont dérivés du yoga, il ne s’agit pas de yoga. Ce qu’il faut comprendre, c’est que si vous voulez faire du yoga, il faut le faire à côté. Il faut donc prendre le temps de faire du yoga en plus. Je vous en prie, prenez du temps, c’est une belle façon de passer le temps aussi et si vous récitez votre mantra en même temps, c’est aussi comme si vous méditiez. Voilà pour ce que vous pouvez faire pendant que vous êtes coincé chez vous.

Q : Quelles façons d’éviter les mauvaises habitudes et tendances quand on est coincé à l’intérieur toute la journée ? 

R : Pour faire court, c’est la conscience. Un seul mot : conscience. Nous devons développer la conscience. Comment développer la conscience ? C’est cela question, non ? Nous devons comprendre que nous avons tendance à nous comporter en victimes enfermées chez elles. Tout d’abord, comprenons bien que ce qui nous arrive ne vient pas de quelqu’un d’autre et que vous n’êtes pas victimes, cela vient de vous. C’est dû à votre karma, à un karma collectif dont vous êtes parties intégrantes.

Amma donne l’exemple d’un aigle qui cesse de voler et se perche sur un arbre. Du même coup, toutes les feuilles sèches tombent. Est-ce la faute des feuilles sèches ? Est-ce la faute de l’aigle ? Ou bien est-ce parce que l’aigle s’est posé là ? Vous ne pouvez pas dire que l’arbre a été victime de l’aigle et vous ne pouvez pas dire que c’est à cause de l’aigle. De toute façon, les feuilles devaient tomber. Idem en ce qui nous concerne, cela devait arriver à cause de notre destin collectif. Nous devons tout d’abord l’admettre et le comprendre. Comme le dit Amma, ce n’est pas le moment de rester assis à se lamenter : « Oh que les temps sont difficiles ! Oh mon Dieu, vous voyez, quel destin horrible. » Arrêtez tout cela. Maintenant que nous connaissons la nature de cet événement, mettez-vous debout et essayez de vous battre. Mais comment combattre ? En comprenant que nous devons en premier lieu rassembler notre courage, comme l’a dit Amma.

Au fait, j’ai regardé une vidéo. Il y était dit : « Le courage augmente l’immunité ». Voici ce qui permet d’augmenter l’immunité : premièrement, bien manger, deuxièmement, dormir suffisamment, et troisièmement, se reposer, se relaxer, faire de l’exercice et tutti quanti. La quatrième chose dont il était question c’était méditer, et la cinquième chose, la plus importante, c’était d’avoir le courage d’aller de l’avant. Et si vous avez le courage d’aller de l’avant, cela renforcera votre immunité. Nous devons renoncer à ce sentiment d’être victimes des circonstances ; nous devons nous lever, commencer à aller de l’avant et comprendre que c’est un destin collectif pour nous tous. Vous n’êtes pas les seuls à être coincés chez vous ; des gens du monde entier, de tous les pays, sauf, peut-être un ou deux pays ou trois seulement qui ne sont pas confinés (d’après ce que j’ai vu sur la carte). Quasiment tous les pays de ce monde ont été confinés, donc nous devons comprendre que tous les habitants de tous ces pays sont chez eux et que nous ne sommes pas les seuls. Au lieu d’avoir ce sentiment d’être victimes, pensons à tous les gens qui sont enfermés chez eux et ayons plus de compassion. Cultivez donc la compassion à leur égard.

Comme je l’ai dit, en augmentant notre niveau de conscience, le sentiment que nous ne sommes pas victimes, nous pouvons aller de l’avant avec courage. C’est de cette manière que nous pouvons peu à peu cultiver la vigilance. L’une des conséquences de la vigilance, c’est que lorsque nous restons assis, nous observons beaucoup de nos actions : manger bien plus que nécessaire, commettre des actes regrettables : regarder les écrans à tour de bras, rester assis à ne rien faire à penser et ruminer inutilement. Autant d’indications que nous perdons notre temps. Alors, debout, rassemblons notre courage et avançons en comprenant que nous ne devons pas gaspiller notre temps. Ce n’est pas le moment de gaspiller. Même maintenant, il y a tellement de temps à mettre à profit. Si vous l’utilisez correctement, avec diligence, vous pouvez certainement en tirer parti.

Comme je le disais plus tôt, pendant cette période, les pratiques spirituelles comptent deux ou trois fois plus qu’avant. Nos pratiques spirituelles nous rapportent bien plus que d’ordinaire. Alors, s’il vous plaît, continuez à faire vos pratiques spirituelles et gérez votre temps à bon escient. En ce qui concerne l’alimentation, l’autre jour, Amma nous en parlait et nous expliquait les choses, surtout à moi : « Mangez à l’heure prévue, mais mangez peu, ni trop, ni trop peu. ». Il faut donc manger la bonne quantité, mais aussi à l’heure juste. Donc, mangez de petites portions à la bonne heure. C’est la clé. Lorsque l’on est à la maison et que l’on cuisine, on a tendance à préparer à manger plus que nécessaire. Ne mangez pas tout, mettez une partie au frigo pour plus tard. Gardez les restes pour une autre fois. Ne mangez pas trop en pensant : « Oh, ça va être perdu et qu’est-ce que je vais en faire ? »

Si vous surprenez ne serait-ce qu’une seule habitude comme celle-ci, dans le domaine de la nourriture ou du sommeil, c’est déjà beaucoup. C’est très facile de passer tout son temps à dormir en ce moment. Faites régulièrement des siestes et lorsque vous sentez que le sommeil vous gagne, n’hésitez pas à vous lever et à marcher, et faites suffisamment d’exercice, ne serait-ce qu’en allant de pièce en pièce. C’est ce que fait souvent Amma. Elle change de pièce et fait beaucoup d’exercice de cette manière. Il suffit donc de se lever, de se mettre à marcher, cela vous aidera. Si vous vous concentrez sur ne serait-ce qu’une seule de ces habitudes, elle disparaîtra. Amma cite l’exemple d’une fourmi qui trouve un sucrier, et qui ensuite, retourne le dire à toutes les autres fourmis et bientôt il y a des fourmis par centaines. Pareillement, si nous changeons une mauvaise habitude, cela changera toutes les autres habitudes et tendances. Il faut donc se concentrer sur l’une d’entre elles plutôt que d’essayer de tout changer. Vous ne pourrez peut-être pas vous concentrer sur plusieurs, alors il vaut mieux commencer par des petits pas, des petits pas de bébé et prendre une habitude à la fois. Prenez une mauvaise habitude et essayez de la changer. Bientôt, vous verrez que vous ferez aussi des progrès bien plus importants en ce qui concerne les autres habitudes.

 

Q : Beaucoup ont parlé de ce moment unique comme d’une retraite, d’une occasion de faire plus de pratiques, et de se tourner vers l’intérieur. En même temps, nombreux sont ceux qui font des heures supplémentaires : travailleurs dans les domaines de la santé et de l’alimentation, informaticiens, parents travaillant à domicile et faisant différents niveaux d’école à la maison pour des enfants de différents âges, etc. Que dit Amma à leur propos ?

R : Comme je l’ai déjà dit, en ce moment les personnes qui doivent travailler devraient considérer cela comme leur pratique spirituelle, en particulier dans le domaine de la santé, de l’alimentation, et dans une certaine mesure, le soutien informatique, etc. Considérer le travail comme sa pratique spirituelle. Le faire comme du karma yoga. Si on le fait comme du karma yoga, on fait passer le karma de l’action au yoga. Comment faire ? La toute première chose à faire c’est de s’assurer que l’on ne le fait pas à cause de son égo ou dans un but égoïste. Assurez-vous que ce travail est désintéressé et assurez-vous que vous le faites pour le bien d’autrui. Même s’il s’agit de votre famille, vous devez parfois agir dans le cadre de votre devoir, votre devoir quotidien. Assurez-vous donc que vous n’obéissez pas à vos tendances négatives ou que vous n’êtes pas en train de vouloir faire quelque chose. Vous ne pouvez pas rester en place et votre agitation vous pousse à faire quelque chose. Et puis vous devez aussi vous assurer que vous agissez de manière désintéressée ; vous donnez sans chercher à recevoir.

En faisant des actions désintéressées, le karma devient le karma yoga, le yoga de l’action. En particulier, comme je l’ai dit, en ce qui concerne les travailleurs dans le domaine de la santé et de l’alimentation, ils doivent faire des heures supplémentaires et ils n’ont peut-être pas le temps de faire des pratiques spirituelles en ce moment. Alors ne vous inquiétez pas de cela, car si vous faites du karma yoga, cela vaut une pratique spirituelle. Quelqu’un m’a posé une question : cette personne renonçait à ses pratiques spirituelles parce qu’elle cousait des masques pour d’autres personnes. Les gens du quartier manquaient cruellement de masques et elle en distribuait. Par les temps qui courent, c’est juste d’agir de la sorte.

Pensez à ce qu’Amma a fait pendant le tsunami ? Est-ce qu’elle est restée assise à méditer en disant : « Oh, tout sera pris en charge » ? Dès que le tsunami a frappé la région, elle est allée partout s’assurer que tout le monde allait bien, et en plus elle s’est mise à diriger les opérations. Elle a donné des instructions à tout le monde pour installer des abris temporaires pour la cuisine et les sanitaires et veillé à satisfaire les besoins de ceux qui souffraient. Agir de la sorte, c’est agir de façon désintéressée. Ne vous inquiétez donc pas, c’est aussi une pratique spirituelle. Mais assurez-vous qu’il s’agit bien d’un service désintéressé, que cela n’est pas dicté par vos tendances négatives, que vous n’agissez pas besoin de faire quelque chose ou par égoïsme.

Q : Dans les circonstances actuelles, nous sommes confrontés à tant de négativité et nous sommes contraints de rester confinés, beaucoup trouvent que les activités extérieures et la socialisation apaisent le stress et distraient des problèmes quotidiens. Mais aujourd’hui, nous sommes obligés de rester confinés. Comment combattre les peurs intérieures et la négativité qui s’insinuent quand on fait des pratiques spirituelles ou d’autres activités censées maintenir l’esprit en paix ?

R : C’est une très bonne question. La première chose à faire, quand ces choses se présentent : n’ayez pas peur, s’il vous plaît, parce que c’est la nature de l’esprit, l’esprit est toujours comme ça.

Q : Autre question liée à la précédente : comment appliquer les histoires des grandes épopées comme le Mahabharata ou le Srimad Bhagavatam à la situation actuelle ?

R : Vous les appliquez en ce moment. On y parle de baratter le mental et de ce qui est sorti quand ils ont baratté le grand océan de lait ? Le nectar n’est pas arrivé en premier, ce qui est sorti en premier, c’est du poison. De même, lorsque vous faites vos pratiques spirituelles, ne vous attendez pas à être béni dès le début. Bien sûr, vous y gagnerez une relative tranquillité d’esprit, mais il y aura aussi beaucoup de négativité, des tendances négatives feront surface. La chose la plus importante et c’est primordial : n’en ayez pas peur et comprenez, soyez juste conscients que quand vous faites ce genre de pratiques, c’est ce qui va arriver. Comme le dit Amma par cet exemple : « Si vous allez dans un temple où on fait éclater des pétards et si vous êtes prévenus que des pétards vont éclater, en entendant l’explosion, vous n’aurez pas peur. Mais si vous n’êtes pas prévenus, vous allez vous mettre à trembler de peur, en vous disant qu’une bombe a explosé tout près. »

Ce qu’il faut comprendre, c’est la nature du mental : le mental a toujours tendance à être négatif, c’est comme l’eau qui coule, elle coule toujours vers le bas, n’est-ce pas ? Elle ne s’écoule pas vers le haut, et le mental vous tire toujours vers le bas. Vous devez rester forts, vous devez comprendre. D’abord, comprendre la nature du mental. Si on la comprend et que l’on en prend conscience, on lui ôte son pouvoir habituel. Alors arrêtez de laisser le mental vous enfoncer. Vous devez contrer le mouvement descendant en faisant vos pratiques spirituelles, en récitant votre mantra, en récitant les mille noms, en méditant. Et n’accordez pas trop d’importance à ces négativités, laissez-les se produire.

Imaginons que vous regardiez un film. Je vous donne un exemple : que faites-vous s’il y a des explosions et que le héros se fait battre par le méchant ou que le héros est kidnappé ? Vous ne sautez pas en l’air, vous savez que ce que vous regardez est un film. De même, lorsque ces choses se produisent dans votre mental, comprenez que vous regardez un film. Pour essayer d’être simplement témoins, détachez-vous de ces négativités et ne leur accordez pas d’importance. Au moment où vous leur donnez de l’importance, au moment où vous vous identifiez à elles, c’est là qu’elles commencent à vous tirer vers le bas. Donc ce que vous devez faire, c’est, comme dans la distanciation sociale, vous éloigner de vos pensées et de votre esprit, garder la distance sociale. Utilisez cela comme une opportunité pour comprendre que toutes ces pensées, les pensées négatives, sont comme des virus ou même pires que le coronavirus. Prenez du recul et comprenez qu’il n’est pas bon de s’identifier à ces pensées. Ce que vous devez faire, c’est simplement les regarder, et ne pas en avoir peur.

Autre chose à comprendre, Amma est toujours avec vous. Amma vous donne toujours le coup de pouce, Amma vous tient toujours la main, et Amma est toujours avec vous pour mener le combat. Vous vous souvenez de la guerre du Mahabharata ? Qui était assis dans le char devant avec Arjuna ? C’était Krishna. Krishna donnait tous les conseils les plus importants : ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. De même, si vous gardez Amma comme conducteur, si vous gardez Amma comme guide qui vous conduit dans la vie, Amma vous guidera sans aucun doute, même si vous êtes physiquement loin d’Amma. Amma n’a pas besoin d’être près de vous. Amma vous guidera intérieurement ou très subtilement par le biais de personnes, d’enfants, voire de vos propres enfants. Elle peut vous dire des choses, alors faites-y attention. Comme je l’ai dit, le plus important, c’est de ne pas avoir peur. Soyez vigilants et prenez vos distances par rapport à ces pensées, ne leur accordez pas d’importance et ne vous en inquiétez pas. Gardez Amma comme guide et laissez Amma conduire le char de votre vie. Vous gagnerez alors la bataille une fois pour toutes. C’est ainsi que le Mahabharata peut s’appliquer à votre vie.

La dernière question vient de mon cher ami, Bihaan, qui n’a que quatre ans. Il aimerait savoir pourquoi les dieux hindous ont beaucoup de têtes et de bras ?

Je veux juste conclure en répondant à cette question et, comme je l’ai dit, je suis désolé de ne pas pouvoir répondre à toutes vos questions. Je vais répondre à la question de Bihaan.
Bihaan, si Amma avait 10 bras, ne te donnerait-elle pas 10 bonbons, un par bras ? N’est-ce pas ce qu’elle fait en ce moment ? Pensez seulement à ce qu’elle fait avec ses deux bras et sa tête. Elle nous regarde. Elle sourit et elle rend tout le monde heureux. Ainsi, les différentes têtes et les différents bras sont là pour que nous comprenions comment les utiliser et comment rendre les autres heureux. Ce que nous devons faire, c’est prendre cet exemple et comprendre que si nous avons 10 ou 15 têtes, nous pouvons rendre plus de gens heureux en souriant. Et si nous avons 20 bras, ce que nous pouvons faire avec 2 bras, nous pouvons le multiplier par 10 et donner plus. C’est donc une représentation du fait de donner plus et de rendre les autres heureux. Ce que vous devez faire, c’est essayer de rendre vos parents heureux, de rendre vos amis heureux et de rendre les enfants autour de vous heureux. C’est ce que nous devons apprendre de tout cela. À notre   prochaine rencontre, la prochaine fois que tu verras Amma, Bihaan, c’est sûr, nous te donnerons plus de chocolats !

Je suis absolument, absolument désolé de ne pas avoir répondu à tant d’autres questions, car je vois qu’il y a environ 10 pages de questions et je prendrai certainement le temps, lors de la prochaine session, de prendre d’autres questions et d’y apporter des réponses.

Je veux terminer par cette prière. En voyant de petits changements se produire dans nos vies, que de plus grands se produisent également ! Je prie aussi pour que le confinement se termine bientôt et que la vie revienne à la normale. Je prie pour la paix mentale et le bien-être de tous. Je comprends que d’ores et déjà la dépression gagne certaines personnes. Essayez d’intensifier vos pratiques spirituelles, de parler aux personnes déprimées, aux personnes qui veulent simplement avoir quelqu’un pour les écouter. Cela aidera les gens.

Sur ces paroles, je termine cette session par une prière Lokah Samastah Suhino Bhavantu. Nous allons réciter ce mantra neuf fois.

Puisse Amma être avec chacun d’entre vous, subtilement et dans votre cœur.

La vidéo en anglais