Swami Dayamritananda Puri se rend à l’Ambassade de l’Inde au Mexique pour une réunion avec des élus.

 

 

Le Groupe d’Amitié Mexique-Inde s’est réuni pour discuter de questions liées au Sommet du G20 de cette année, dont l’Inde est Présidente et le Mexique un État membre. En tant que représentant d’Amma pour l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale, Swami Dayamritananda Puri a assisté à la réunion avec des représentants de l’Ambassade de l’Inde au Mexique afin de collaborer avec les membres de l’assemblée élue du Mexique, la Chambre des députés.

Le partenariat entre les deux nations permet de maintenir un échange de vues continu sur divers domaines d’intérêt dans le cadre de leurs relations bilatérales. En tant que président du Groupe d’Amitié, le député mexicain Salvador Caro Cabrera (Movimiento Ciudadano) a déclaré que l’objectif était de promouvoir le dialogue avec le C20, dont Amma est la présidente.

Il a expliqué que l’objectif du C20 étant de fournir un espace aux Organisations de la Société Civile (OSC) du monde entier pour qu’elles fassent entendre leur voix au G20, son pays souhaitait également apporter sa contribution en faveur de l’innovation sociale. Il a souligné sa conviction qu’une bonne activité publique et une bonne politique n’étaient pas le fait de l’esprit ou de la raison, mais du cœur.

« Ce n’est qu’à partir du cœur que nous pouvons comprendre que nous sommes tous un, et lorsque nous avons compris cela, la gentillesse et la compassion deviennent le moteur des activités de la vie publique, ce qui nous permet de faire bouger les choses », a déclaré M. Cabrera.

Swami Dayamritananda a indiqué que c’était la première fois qu’un leader spirituel était nommé président du C20 et que le C20 était un groupe inclusif, transparent et orienté vers l’action.

« Amma ne veut pas proposer des façons de faire qui ne tiennent pas compte de l’expérience des personnes et des ONG qui travaillent directement avec les communautés défavorisées. Au contraire, elle veut s’inspirer des ONG innovantes qui donnent l’exemple dans les pays du G20, » a-t-il déclaré.

« Ces exemples pourront ensuite être mis en œuvre dans leurs pays respectifs. Le groupe se concentrera, entre autres thèmes de travail, sur l’art, la culture, la transparence, l’environnement et le mode de vie. Ses membres formuleront des recommandations pour influencer les politiques publiques. »

La vice-présidente adjointe du conseil d’administration du Groupe d’Amitié, Marcela Guerra Castillo (Partido Revolucionario Institucional), a déclaré que ce groupe avait obtenu de nombreux résultats en matière de compréhension bilatérale. Elle a ajouté que « cette occasion de se rendre en Inde sera très importante pour le Mexique ».

Elle a également souligné que c’était maintenant au tour de l’Inde de présider le groupe des 20 économies les plus importantes du monde et que les dirigeants de ces pays discuteraient des problèmes et chercheraient des solutions immédiates pour le bien de toutes les nations, y compris le Mexique.

« Ce C20 dont Amma est la présidente, quelle autre femme pourrait mieux qu’elle le présider ? Parce qu’il est associé à plus de 600 associations civiles qui vont apporter leur contribution. Les dirigeants du monde peuvent comprendre les problèmes qui touchent non seulement les femmes, mais aussi les plus pauvres, les plus démunis », a-t-elle déclaré.

La députée Sonia Murillo Manríquez (Partido Acción Nacional) a indiqué que l’action du C20 dépassait les questions économiques – qui sont à la base de nombreuses autres difficultés auxquelles les sociétés actuelles sont confrontées.

« L’approvisionnement en eau est un problème très grave et c’est probablement là que se concentrent nos problèmes les plus essentiels. Les associations civiles jouent donc un rôle important dans la réalisation d’un équilibre entre l’amour et l’humanité pour résoudre ce problème », a-t-elle déclaré.

La députée Lidia García Anaya (Morena) a déclaré que c’était un honneur de faire partie de ce groupe qui avait la chance d’échanger des idées culturelles.

La députée Julieta Mejía Ibáñez (Movimiento Ciudadano) a remercié les représentants de l’ambassade indienne pour leur présence et a estimé que la visite des parlementaires mexicains en Inde sera bénéfique pour les relations bilatérales.

La députée Inés Parra Juárez (Morena) a déclaré que l’Inde présente de nombreuses similitudes avec le Mexique : « Ce sera un plaisir pour moi de visiter ce merveilleux pays. »

La députée María Elena Limón García (Movimiento Ciudadano) a indiqué que tout le monde ira en Inde avec le respect dû à chacun de ses citoyens.

La députée Lidia Pérez Bárcenas (Morena) a estimé qu’il était important de clarifier quels points et quelles questions spécifiques seront discutés dans le cadre des travaux menés au cours de la visite en Inde.

La représentante de l’Ambassade de l’Inde au Mexique, Mme Shruti Shukla, a déclaré qu’Amma incarnait le véritable pouvoir de l’amour.

« Amma représente l’amour intelligent capable de nous aider à nous connecter et à résoudre les problèmes les plus complexes du monde », a-t-elle déclaré. Elle a également invité les parlementaires à la célébration de la Journée Internationale de la Femme organisée par le Centre culturel de l’Inde à Mexico le 7 mars.

Le Groupe d’Amitié Mexique-Inde a été officiellement institué le 23 mars 2022 à la Chambre des députés du Mexique. Cette structure permet de maintenir un contact durable entre la Chambre des députés, les Parlements des deux pays et les représentants diplomatiques indiens.

 

Santé holistique intégrée : réunion inaugurale du groupe de travail du C20

 

Un groupe de travail à part entière a été dédié à la santé globale lors des précédents sommets du C20, reflétant les problèmes de santé du moment. Alors que le monde sort d’une pandémie, le groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée (IHH) se concentre cette année sur la façon dont le covid a clairement mis en évidence les injustices, les inégalités et les limites de nos systèmes de soins de santé existants et ce que nous pouvons faire collectivement pour combler ces lacunes.

Les membres de l’IHH ont été inspirés par le fait que plus de 1800 participants de 51 pays, incluant 22 États indiens, ont participé à l’inauguration, qui a eu lieu virtuellement le 19 février.

Avec cette volonté de trouver des solutions, l’IHH se penche sur les moyens de renforcer les systèmes de santé mondiaux par le biais de sept sous-groupes : la santé mentale, la nutrition, la santé des femmes et des enfants, les personnes âgées et les soins palliatifs, la santé holistique qui comprend la médecine traditionnelle comme l’ayurveda, les maladies non transmissibles, et One Health (une seule santé) – en examinant les maladies infectieuses et en reconnaissant l’interdépendance de la santé humaine, animale et environnementale.

La cérémonie elle-même a été inaugurée par l’ambassadeur Vijay Nambiar, coordinateur principal du C20 avec Vaidya Rajesh Kotecha, secrétaire au Ministère de l’AYUSH du gouvernement indien. AYUSH est un acronyme désignant les systèmes médicaux pratiqués en Inde qui comprennent l’ayurveda, le yoga et la naturopathie, l’unani, le siddha et l’homéopathie. Shri Kotecha a diffusé la vidéo de l’IHH qui décrit les domaines d’intérêt du groupe de travail.

Dans son discours, Shri Kotecha a expliqué que la vision de l’IHH est directement liée au travail du ministère de l’AYUSH pour réglementer et promouvoir la croissance et le développement des systèmes de soins de santé traditionnels en Inde.

« Pendant la pandémie, nous avons travaillé dur, main dans la main avec les systèmes de santé biomédicaux, pour veiller à ce que les gens reçoivent des conseils de santé pragmatiques pour l’auto-médication, en utilisant des remèdes domestiques simples mais très efficaces et validés scientifiquement, pour prévenir une infection, en guérir et réduire le temps d’hospitalisation. »

« Nous avons également encouragé la pratique du yoga et de la méditation en période de quarantaine pour la protection de soi et le maintien du bien-être mental. Au cours de ce processus, de nombreuses organisations civiles ont participé avec une grande synergie », a déclaré Shri Kotecha.

Il a souligné que les gouvernements, les OSC (Organisations de la Société Civile) et d’autres parties prenantes travaillent ensemble pour parvenir à un nouveau paradigme dans les soins de santé qui va au-delà du simple traitement des maladies pour intégrer le bien-être global et la prévention.

Le système médical AYUSH en Inde et les systèmes médicaux traditionnels de différentes parties du monde sont ici pour déployer tous les efforts en faveur d’une santé holistique intégrée, par le biais de pratiques fondées sur des preuves et pour veiller à ce que nous parvenions tous ensemble à   » Un Monde, Une Santé « , a-t-il déclaré.

Swami Amritaswarupananda Puri s’est adressé à l’assemblée en tant que membre de Troïka Civil 20 India et vice-président de la fondation d’Amma. Il a expliqué que le mot health (santé) a évolué à partir du mot ‘hal’, qui a trois significations distinctes : sain, entier et saint. Mais ces expressions sont devenues trois mots distincts dans la langue anglaise.

Il a poursuivi en disant qu’avec l’augmentation actuelle des catastrophes naturelles et des conflits mondiaux, l’humanité a atteint un besoin urgent de réintégrer ces trois concepts à travers l’approche de la santé holistique, ce qui signifie travailler à partir de trois perspectives : la santé individuelle, la santé de la communauté et la santé de notre monde naturel. Pour y parvenir, nous devons associer les systèmes de santé traditionnels à la médecine moderne et créer un équilibre entre la recherche scientifique et les connaissances ancestrales transmises par les grands sages.

« Nous devons accepter le fait que la médecine moderne a aussi ses limites. Si elle a apporté des changements remarquables en transformant le domaine de la santé, elle n’est pas infaillible. Ce que la médecine moderne ne peut pas accomplir, les traitements traditionnels le peuvent et vice versa », a déclaré Swami.

« Les médecins allopathes et les médecins traditionnels ne s’acceptent pas mutuellement. Il est grand temps qu’ils changent d’attitude et apprennent à comprendre l’importance des deux systèmes, surtout avec les menaces fatales auxquelles notre planète est confrontée.

« Il fut un temps où une grande partie de la société ne se préoccupait pas du changement climatique. Elle pensait que c’était un mythe, mais maintenant que ce fait véridique déchire l’humanité, on ne peut qu’accepter le fait que le changement climatique a bel et bien eu lieu. »

Swami a également inauguré the portail #YouAreTheLight – qui offre aux membres de la communauté mondiale la possibilité de partager leurs expériences et leurs suggestions dans le domaine de la santé publique. Il s’agit d’une plateforme permettant à tous d’exprimer leur compréhension des défis auxquels nous sommes confrontés et de proposer des solutions que l’IHH peut présenter aux dirigeants du G20.

Parmi les membres du comité consultatif international de l’IHH, figurent le Dr Andy Carmone, directeur de la Clinton Health Access Initiative and Indigenous Health Solutions ; le Dr Krish Ramachandran, professeur associé d’anesthésie à la Harvard Medical School ; et le Dr Sarthak Das, PDG de l’Asia Pacific Leaders Malaria Alliance. Ces membres éminents ont présenté les plans et la structure du groupe de travail avec les responsables nationaux, le Dr Jaideep C. Menon et la Dre Priya Nair, de l’hôpital Amrita de Kochi.

L’événement a également eu l’honneur d’accueillir un groupe d’orateurs prestigieux qui ont partagé leurs réflexions et leurs points de vue : Lady Roslyn Morauta, vice-présidente du Fonds Mondial de Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ancienne première dame de Papouasie-Nouvelle-Guinée et membre du conseil d’administration du Fonds mondial ; K. Vijayaraghavan, ancien conseiller scientifique principal du gouvernement indien ; la Dre Soumya Swaminathan, ancienne conseillère scientifique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ; la Dre Bernadette Abela Ridder, responsable des maladies non transmissibles à l’OMS ; la Dre Poonam Khetrapal Singh, directrice régionale pour l’Asie du Sud-Est à l’OMS ; Gorgui Diallo, PDG de Panafricare ; Muhammed Abdul Faiz, ancien directeur de l’Éducation et de la Formation Médicales dans le gouvernement du Bangladesh ; et le Dr M.K.C. Naire, directeur de KUHAS.

En outre, l’IHH a eu la chance d’être rejoint par des représentants d’autres groupes de travail du G20 : Narender Mehra de Science 20 (S20) et ex-président de l’Institut des Sciences Médicales Indien (AIIMS) ; le professeur Sachin Chaturvedi de Think 20 (T20) et directeur général du Système de Recherche et d’Information pour les Pays en Voie de Développement (RIS) ; Rajiv Vasudevan de Business 20 (B20) et PDG des hôpitaux AyurVaid. Tous ont partagé leurs précieuses idées sur la manière dont les différents groupes d’engagement peuvent collaborer le plus efficacement possible à notre vision commune.

C’était certainement un spectacle réconfortant de voir 1800 personnes issues de 51 pays présentes. Parmi ces pays figuraient l’Allemagne, l’Argentine, l’Australie, l’Autriche, le Bangladesh, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, la Colombie, le Danemark, la Finlande, la France, le Ghana, la Grèce, Hong Kong, l’Inde, l’Irlande, Israël, l’Italie, le Japon, le Kenya, le Koweït, le Laos, la Malaisie, l’île Maurice, le Mexique, le Myanmar, la Nouvelle-Zélande, le Nigeria, le Niger, la Macédoine du Nord, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines, le Portugal, la Russie, le Sénégal, Singapour, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suède, la Suisse, la Tanzanie, l’Ouganda, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Uruguay.

En signe de soutien, les CHU de l’hôpital Amrita à Kochi et Faridabad ont illuminé leurs statues de Shri Sushrutha aux couleurs du G20 Inde pour célébrer l’inauguration. Shri Sushrutha était un médecin indien de l’antiquité. Le Sushruta Samhita, un traité qui lui est attribué, est l’un des plus importants traités anciens sur la médecine et il est considéré comme un texte fondateur de l’ayurveda.

Rencontre historique à l’université du Cachemire pour le Groupe de Travail du C20 sur l’Égalité des Genres et le Handicap

Le Groupe de Travail sur l’Égalité des Sexes et le Handicap (GED) du Civil 20 a organisé un dialogue de deux jours sur les politiques à mener à Srinagar, les 13 et 14 février 2023, pour aborder les sous-thèmes de la sûreté et de la sécurité des femmes et de la mobilisation des hommes et des garçons en faveur de l’égalité des genres. Cet événement historique, organisé par l’université du Cachemire, a été l’occasion d’une première collaboration avec l’université Amrita.

Il s’agissait également de la première réunion hybride du GED, organisée en présentiel et par séminaire en ligne, avec 90 participants représentant huit pays – Argentine, Australie, Bangladesh, Brésil, Canada, Inde, Italie et États-Unis. Les co-coordinateurs indiens du GED, la Dre Bhavani Rao et Mme Nidhi Goyal, ont présidé l’événement.

Parmi les invités d’honneur figuraient la professeure Nilofar Khan, vice-présidente de l’université du Cachemire, M. Vijay K. Nambiar, ambassadeur des Nations Unies et Sherpa du C20 Inde, le professeur Nisar Ahmad Mir, Secrétaire général de l’université du Cachemire ; M. Shombi Sharp, Coordinateur résident des Nations unies pour l’Inde ; Mme Kanta Singh, Représentante adjointe de l’ONU pour les Femmes en Inde ; Mme Huma Masood, Spécialiste principale du genre à l’UNESCO ; Mme Nayana Sahasrabudhe de Bharatiya Stree Shakti (Commission nationale pour les femmes) ; et l’Inspectrice générale de la Central Reserve Police Force, Mme Charu Sinha (IPS).

Dans son discours présidentiel, la professeure Nilofar Khan a déclaré : « Ces deux thèmes nous tiennent à cœur, à moi ainsi qu’à l’université du Cachemire. Tout au long de ma carrière professionnelle de 38 ans, j’ai défendu ces deux thèmes. C’est vraiment une occasion historique pour l’université du Cachemire d’accueillir cette réunion de deux jours du groupe de travail du Civil 20 sur l’égalité des genres et le handicap, qui offre une plateforme à toutes les parties prenantes importantes pour délibérer sur les thèmes identifiés. »

« C’est un honneur pour moi de participer à cette réunion du groupe de travail sur l’Égalité des Genres et le Handicap, avec un éclairage particulier sur les deux thèmes de la sûreté et de la sécurité et de la mobilisation des hommes et des garçons », a déclaré M. Nambia dans son discours de bienvenue en tant que Sherpa du C20. Il a rendu hommage à l’université du Cachemire qui a gracieusement accueilli le programme.

« En qualité de présidente du C20, Amma, incarne une vision de la société civile où l’individu et la famille, ainsi que la société, les marchés et l’État ne sont pas en concurrence ou en conflit, mais se complètent au contraire dans la recherche d’une harmonie globale. »

Il a également défini le contexte de l’événement dans le cadre des efforts plus larges du G20, en déclarant : « le thème de la présidence indienne :  » Le monde est une seule famille « (Vasudeva kutumbakam), invite chacun d’entre nous à se détacher de nos préoccupations étroites – ceci est à moi, cela est à toi – pour adopter une perspective plus large qui célèbre les bienfaits de la nature dans un esprit d’unité, de respect et de compassion. »

« Reconnaître le monde comme une seule famille doit impliquer une volonté d’accepter l’égalité de base entre les genres sans faire de concessions sur la diversité… Votre travail aujourd’hui doit inclure une exploration plus approfondie de la manière dont les hommes peuvent être stratégiquement impliqués dans l’inclusion des genres dans les politiques et les pratiques, étant entendu que l’évolution des normes traditionnelles de genre nécessitera la collaboration de tous les membres de la société. Les hommes et les garçons doivent être prêts à admettre que leurs droits s’appliquent également à leurs mères, leurs sœurs et leurs filles. »

En définissant le contexte, la Dre Rao a déclaré : « Ce dialogue permettra de faire une synthèse des questions discutées et de les porter à un niveau mondial. Beaucoup de ces questions étaient très locales et centrées sur l’Inde. Bien qu’il s’agisse d’une conférence pilotée par l’Inde, cette conférence concerne le monde entier. Il sera donc important de passer du contexte local au contexte mondial. »

La Dre Rao a souligné que l’objectif du Groupe de Travail sur l’Égalité de Genre et le Handicap est de s’assurer que les considérations de la société civile liées au genre et au handicap sont prises en compte dans les discussions du G20, traduites dans la Déclaration des Leaders du G20 en tant que politiques et engagements, et ensuite mises en œuvre.

Plusieurs intervenants ont évoqué l’importance et l’actualité des sous-thèmes de la réunion. Bien que la parité entre les genres soit depuis longtemps reconnue comme une question urgente de développement, il est admis que la pandémie de covid a contrarié tous les progrès réalisés, avec des pics de violence domestique à l’encontre des femmes et des filles, ainsi qu’une augmentation des mariages d’enfants et le déni systématique des opportunités d’éducation.

Les représentants des OSC ont fait part de leur expérience sur le terrain afin d’identifier les lacunes des politiques et les recommandations nécessaires pour que les interventions en faveur de l’égalité des genres soient alimentées par les parties prenantes des communautés locales et fondées sur des données et des normes de pratique solides. L’événement de deux jours a également présenté plusieurs « meilleures pratiques » mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre l’inégalité entre les sexes, à partir de conversations avec des représentants d’OSC.

De nombreux membres du corps enseignant de l’université du Cachemire ont apporté des perspectives et des recommandations précieuses et critiques, notamment le Dr Raja Fayaz, la Dre Humaira Azim, la Dre Aneesa Shafi, la Dre Shazia, la Dre Roshan Ara, la Dre Rabia Hamid et M. Shaheel Mohammad.

Les délégués représentant les organisations de la société civile (OSC) locales basées au Cachemire comprenaient le Dr Nazir Ahmad Khan de la Cancer Society, M. Shaiq Nazir de la Fondation Help, M. Rahi Riaz Ahmed de la Fondation Ahsan, le Dr Bashir Lone et Mme Insha Bashir de la Société Voluntary Medicare, et M. Javaid Tak et M.Feroze Ahmad de la ligne d’assistance de l’Organisation pour le Bien-être de l’Humanité.

Parmi les autres intervenants en présentiel et en ligne, citons la Dre Manorama Bakshi, responsable de la santé et du plaidoyer chez Consocia Advisory, la Dre Simi Mishra, de la fondation Connecting Dreams, Mme Nandita Bhatt Pradhan, de la fondation Martha Farrell, M. Aniket Wakankar, des Gender Labs, la Dre Naila Chowdhury, de l’université de Californie à San Diego, Mme Elizabeth Michaels, de la fondation AIDS Healthcare, le Dr Fredrick Echols, de Cure Violence Global, et le Dr Christopher Coley, d’Amrita.

Le dialogue de deux jours sur les politiques à mener a débouché sur un certain nombre de recommandations dans les domaines des réformes juridiques, de la sensibilisation aux questions de genre et des plateformes publiques :

– Les interventions doivent cibler le niveau psychologique des parties prenantes et des décideurs politiques afin que les lois se traduisent en actions. De même, pour s’assurer que les politiques sont adoptées et que les interventions sont durables, des audits sociaux doivent être imposés et des mesures incitatives doivent être prévues pour les personnes formées, celles qui dispensent la formation et celles qui occupent des postes de direction. La participation de la communauté à tous les niveaux de la création, de la mise en œuvre et de l’évaluation des interventions garantira également la durabilité.

– Il est recommandé d’exploiter et d’améliorer les plateformes publiques pour promouvoir des dialogues, des activités et des recherches participatives afin de recenser et de documenter les expériences de violence et de harcèlement, en mettant l’accent sur le changement d’attitude et la prise de responsabilité personnelle.

– Étant donné que les institutions scolaires sont des espaces où les enfants et les jeunes sont familiarisés avec les normes sociétales, il y a eu un accord clair sur la nécessité de rendre obligatoires des programmes de sensibilisation au genre et à la santé sexuelle et reproductive dans les écoles, de la maternelle à l’enseignement supérieur pour tous les élèves. Cela devrait inclure une formation similaire pour tous les parents, les enseignants et la direction des établissements.

– La recommandation de créer des « espaces sûrs » au sein d’espaces formels et informels (c’est-à-dire les environnements de travail) a été faite pour encourager un dialogue ouvert autour du harcèlement et des environnements hostiles, pour soutenir la prévention, assurer une meilleure protection, soutenir les victimes traumatisées et faciliter leur prise de parole, et pour améliorer les mécanismes de recours parmi les travailleurs informels ou domestiques.

– Toutes les interventions devraient être basées sur des Procédures Opérationnelles Standard (POS) qui peuvent être adaptées aux besoins spécifiques de la communauté-cible. L’inclusion de tous les genres et des personnes handicapées doit être la norme dans le développement de ces POS.

– Les personnes handicapées doivent être présentes et animer les conversations autour de toutes les politiques. Dans le même ordre d’idées, le vocabulaire et la terminologie relatifs aux personnes handicapées doivent être normalisés et déterminés par les personnes vivant avec un handicap.

– La nécessité de réformes et d’interventions juridiques fondées sur des données visant à soutenir l’amélioration des efforts de prévention et de recours, ainsi que les données ventilées par genre (y compris les personnes non binaires) provenant de sources gouvernementales et non gouvernementales ont été citées comme essentielles pour cartographier et traiter les « espaces » de violence. Des recommandations ont été faites pour l’adoption de techniques de « données pour le bien », telles que l’utilisation des médias et réseaux sociaux comme leviers pour sensibiliser la communauté dans son ensemble et les ménages.

– La nécessité de politiques et de pratiques institutionnelles favorisant l’inclusion des hommes et des garçons a été recommandée afin de démanteler le fardeau du patriarcat par des moyens tels que l’identification et la promotion de modèles masculins à l’intérieur et à l’extérieur du foyer (c’est-à-dire dans le domaine des divertissements et des médias).

Toutes les personnes présentes ont apprécié l’occasion de nouer des liens avec d’autres OSC et de réfléchir en profondeur aux défis et aux recommandations politiques nécessaires à la mise en place d’un monde d’égalité des genres et d’égalité des chances pour une vie sûre, heureuse et épanouissante pour tous, indépendamment des capacités de chacun.

Technologie, Sécurité et Transparence – Réunion inaugurale du groupe de travail du C20

Le groupe de travail du C20 sur la Technologie, la Sécurité et la Transparence (TST) a été lancé le 22 janvier 2023, avec un webinaire sur le thème « Technologie et Société Civile : Vision et Programme pour le C20 2023 ». Les discussions ont porté sur sept sous-thèmes clés, à savoir la sécurité des données, la cybersécurité, les fausses nouvelles/la désinformation, la sécurité financière, l’accès abordable à la sécurité, l’éthique et la vie privée dans l’intelligence artificielle, et la transparence.

L’événement a vu la participation de 85 Organisations de la Société Civile (OSC) internationales et nationales.
12 pays ont partagé leur travail et leurs recommandations politiques pour s’aligner sur les priorités du G20.  Les pays représentés étaient l’Australie, le Canada, le Costa Rica, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Inde, le Japon, le Nigeria, Singapour, la Suisse et les États-Unis.

La réunion était animée par Shri Vijay K. Nambiar, Sherpa de la charte du C20, ancien conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies et Conseiller adjoint à la Sécurité Nationale du gouvernement indien, qui avait accepté d’être l’invité principal de l’événement de lancement. Il a donné un aperçu perspicace du processus du C20 et de ses objectifs primordiaux, à savoir être la voix de la société civile pour aborder les priorités du G20, ce qui inclut très certainement l’expansion rapide de la technologie dans notre vie quotidienne.

« Les technologies numériques d’aujourd’hui ont le potentiel de transformer la capacité organisationnelle et l’engagement des parties prenantes dans et avec les institutions de la société civile, pourtant les OSC sont rarement incluses dans les indices cherchant à mesurer les progrès numériques dans la société », a déclaré M. Nambiar.

« Leur rôle doit être examiné d’une part sous l’angle de la manière dont la technologie peut être exploitée pour améliorer la qualité de la vie humaine dans tous les domaines et pas seulement pour certaines catégories de la population, et d’autre part, voir comment certains des effets secondaires les plus délétères de l’utilisation de la technologie sur la vie des gens doivent être compris et résolus dès maintenant. »

Les Dres Krishnashree Achuthan et  Nava Subramaniam, coordinatrices principales du TST (groupe Technologie, Sécurité et Transparence), ont présidé les délibérations. Le Dr Achuthan a déclaré : « L’objectif premier de ce type de rencontres est de favoriser les discussions afin de mettre en évidence les changements de politiques et de formuler des recommandations. Notre discours est centré sur la perspective d’être non seulement des technologues, mais aussi des membres de la société civile, et sur la manière dont nous pouvons utiliser la technologie non seulement pour soutenir l’Inde mais aussi pour diffuser des considérations clés à l’attention des nations du G20 à l’échelle mondiale. »

Parmi les éminents orateurs du webinaire figuraient Mme Gauri Kumar, présidente de la Wheels Global Foundation ; M. Satish Babu, président de l’Asia-Pacific School of Internet Governance et représentant de la société civile au sein de l’ICANN ; Mme Savitri Singh, directrice générale adjointe de la National Corporate Union of India ; M. Naavi Vijaya Shankar, fondateur de Naavi.org ; Mme Madhura Dasgupta Sinha, fondatrice et directrice générale d’Aspire for Her ; et M. Sundaram Seshadri, secrétaire et conseiller de l’Indigenous and Frontier Technology Research Centre.

 

L’équipe des jeunes d’AYUDH Hyderabad anime un atelier C20 sur la Santé Holistique Intégrée

D’éminents responsables dans les domaines de la médecine, de la technologie et de l’éducation ont parrainé les jeunes pour trouver des solutions aux problèmes de santé actuels qui affectent notre monde.

Samarpan’23 est un atelier du C20 animé aujourd’hui par le groupe des jeunes d’AYUDH Hyderabad, qui se concentre sur le groupe de travail qui s’intéresse à la Santé Holistique Intégrée. AYUDH offre aux jeunes une plateforme pour s’épanouir tout en ayant un impact positif sur la société en général.

Pour encadrer le groupe, l’événement recevait d’importants chefs de file en médecine, technologie et éducation, dont la Dre Priya Nair, présidente du groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée, gastroentérologue et hépatologue à l’hôpital Amrita de Cochin, ainsi que le Dr B. Venkataraman, scientifique retraité du DRDO (Organisation de Recherche et Développement pour la Défense), et Ashutosh Rai, fondateur et PDG de « PreppyPick ».

Le C20 est l’un des groupes officiels du G20 qui offre une plateforme aux Organisations de la Société Civile pour faire remonter les problèmes et les aspirations du peuple aux dirigeants mondiaux du G20 dont le prochain sommet se tiendra à New Delhi en septembre de cette année. Son groupe de travail sur la Santé Holistique Intégrée se concentre sur les problématiques de santé mentale, du soin aux personnes âgées, de la nutrition, et d’une approche holistique des soins.

« Samarpan a rassemblé un vaste éventail de jeunes – enthousiastes et désireux de faire partie du groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée. Cela réchauffe le cœur de voir qu’il y a tant de gens qui veulent travailler ensemble au service de la santé dans la société », a déclaré la Dre Nair.

« Notre intention était de proposer une session de sensibilisation à l’état actuel de la santé, des inégalités, des questions qui font débat, et une vision d’ensemble du C20 et du G20. En tant que jeunes Indiens, il est très important pour nous d’être capables de responsabiliser les gens sur la santé des individus et la santé de la société »

Le thème le plus important de l’atelier portait sur les cinq sous-parties de la santé holistique : santé mentale, santé nutritionnelle, santé holistique, santé des femmes et santé des enfants. Les jeunes étaient invités à apporter des solutions aux problèmes dans ces domaines et présentaient leurs idées devant un jury. Les meilleures solutions ont été récompensées et tous les participants ont reçu un certificat de participation.

La Dre Nair a ajouté : « Nous leur soumettons de vrais problèmes mondiaux touchant la santé publique, et ils se mettent en petits groupes pour discuter de solutions innovantes. L’objectif est de voir comment les individus se comportent lorsqu’ils prennent en charge un projet spécifique au sein de leurs communautés. Ce programme a la capacité de donner aux jeunes les moyens de changer le monde ».

« L’Inde est un pays dont la population se compose majoritairement de jeunes, il y a là un énorme potentiel. Si l’énergie de nos jeunes est canalisée dans la bonne direction, elle ne transformera pas seulement l’Inde, elle transformera également le monde entier », a déclaré Br. Mokshamrita Chaitanya, le Coordinateur national d’AYUDH.

« Les ateliers d’aujourd’hui se sont focalisés sur les problèmes et les solutions en lien avec la Santé Holistique Intégrée. Aujourd’hui, tous nos participants ont fait preuve d’un haut niveau d’enthousiasme et d’implication pour s’engager également dans de futures activités du C20. » 

Les discussions ont inclus des professionnels de la santé mentale, exploré les leçons apprises du Centre Global pour la Médecine Traditionnelle de l’OMS (WHO GCTM) récemment implanté en Inde, et examiné les façons dont le numérique pouvait jouer un rôle dans la promotion de la santé globale et holistique. La pandémie de covid a mis en lumière la nécessité de fournir des soins de santé accessibles, en particulier aux populations défavorisées.

« L’atelier a été un événement instructif, riche en idées diverses et en grands intervenants, offrant un équilibre remarquable entre la recherche académique et les applications pratiques dans le monde réel. En outre, il a permis de mieux comprendre le C20 et ses idéaux, tels que la santé holistique intégrée et la durabilité. Enfin, et ce n’est pas la moindre réussite, les participants étaient tous motivés et très enthousiastes à l’idée de participer à cet événement », a déclaré Ashutosh Rai.

Le C20 a pour thème : « Vous êtes la Lumière ». L’atelier AYUDH a aussi fourni une plateforme aux jeunes pour se connecter à cette vision et en comprendre l’importance, et ils y ont gagné une compréhension approfondie des défis et des opportunités pour promouvoir la santé et le bien-être. Cette expérience les aidera à devenir des ambassadeurs du C20 et de sa mission, tout en continuant à sensibiliser de plus en plus leurs communautés à la santé holistique.

Swamini Suvidyamrita Prana, directrice de l’École Amrita Vidyalayam d’Hyderabad, a prononcé le discours d’ouverture de cette manifestation.

 

Présence du C20 à la réunion du Groupe de Travail sur l’Éducation du G20.

Une équipe représentant le groupe EDT a participé à la réunion inaugurale du Groupe de Travail sur l’Éducation du Global 20 (G20) et à la session de réseautage qui s’est tenue à l’IITM Research Park, à Chennai.

Le séminaire a été organisé par le ministère de l’Éducation et le secrétariat du G20 en étroite coordination avec l’Institut d’Informatique de Madras. Shri K Sanjay Murthy, secrétaire du ministère de l’Éducation, a prononcé le discours principal sur la piste Sherpa. Le thème principal du séminaire, « Le rôle des technologies numériques dans l’éducation », avait pour but d’identifier les thèmes permettant de promouvoir une éventuelle collaboration universitaire et de recherche entre les établissements d’enseignement des pays membres du G20.

Dans son exposé intitulé « La technologie numérique dans l’éducation – une perspective globale », le Dr V Kamakoti, directeur de l’École d’Informatique de Madras, a abordé certaines des principales initiatives entreprises, les détails techniques de ces initiatives, les expériences des enseignants et des étudiants, l’accessibilité, l’inclusion et l’équité, tout en tenant compte des défis et des inconvénients. Le Dr Kamakoti a souligné que le sommet du G20 offre une occasion d’apprendre et de diffuser les meilleures pratiques pour atteindre l’ Objectif Millénaire de Développement 4) de l’ONU : l’Éducation de Qualité.

Parmi les représentants d’organisations internationales figuraient l’UNESCO, l’UNICEF, la Banque Mondiale et l’OCDE. Outre les membres du Groupe de Travail sur l’Éducation de chaque pays membre du G20, des pays invités et des organisations internationales ont assisté à l’événement. La Dre Prema Nedungadi, présidente du groupe de travail EDT, et le Dr Raghu Raman de l’université Amrita ont participé aux séminaires organisés.

Dans le cadre de cet événement, plus de 50 stands d’exposition ont été installés et ouverts au public. Des OSC, des dirigeants et des représentants de ministères, des étudiants de l’IIT, des étudiants et des enseignants de divers établissements d’enseignement supérieur et lycées de Chennai ont visité l’exposition. L’équipe de l’EDT du C20 a présenté à l’exposition des initiatives-clés entreprises par l’université Amrita dans le domaine de l’Éducation, du Développement des Compétences et de la Transformation Numérique.

Dans le cadre de l’exposition, l’équipe EDT du C20 a rencontré : M. K Sajay Moorthy, Secrétaire du Département de l’Enseignement supérieur du ministère de l’Éducation, Dr. V Kamakoti, Directeur de l’IIT de Madras, M. Rajendra Mootha, Directeur d’exploitation de l’IIT Madras Research Park, Mathew Johnson, Conseiller auprès du Ministère de l’Éducation et de la Recherche au Haut-Commissariat d’Australie à New Delhi, M. Abdul Rahmam, du Ministère saoudien de l’Éducation, Dr Hassan Al Hamid Meheri, Sous-secrétaire du Ministère de l’Éducation des Émirats arabes unis

Civil 20 : Dialogues sur les objectifs de neutralité carbone

Plus de 400 personnes ont participé à un atelier C20 sur la neutralité carbone et la contribution des gouvernements, des industries et des citoyens.

Le groupe de travail du C20 sur les Communautés Durables et Résilientes a organisé un atelier à Delhi sur « Le rôle de la coopération technologique, du financement et des stratégies d’adoption pour aborder la gestion de la neutralité carbone ». Le groupe de travail se concentre sur le rôle de la société civile dans la lutte contre le changement climatique, pour l’environnement et les objectifs de neutralité carbone.

En tant que représentant de la voix du peuple, le C20 a résolu de pousser les gouvernements, les industries et les pays du G20 et du G7 à respecter leurs engagements en matière de développement/transfert de technologies, de financement de la transition vers la neutralité carbone, de création de politiques et de contextes de mise en œuvre des politiques. Cela inclut les nations qui ont signé l’Accord de Paris, un traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique adopté par 196 parties en 2015.

En comptant la participation virtuelle, plus de 400 personnes de 27 pays ont assisté à l’atelier hybride organisé conjointement par l’université Amrita, la Fondation Vasudha et le Réseau Action Climat d’Asie du Sud. Elles se revendiquaient comme faisant partie d’organisations de services communautaires, de groupes de réflexion, du monde de l’industrie, du monde universitaire, de la Banque mondiale, du CII (Institut d’Assurance Agréé), de l’ambassade d’Allemagne et d’autres groupes du G20 tels que Business20, Foundations20, Urban20 et Think20. Les délibérations ont porté sur trois domaines : la coopération technologique, le financement durable pour la résilience climatique et la justice, et les défis liés à l’adoption de solutions sur le terrain.

En qualité de présidente du C20, Amma et le ministre d’État indien chargé des affaires extérieures et des affaires parlementaires, Sri. V. Muraleedharan, ont inauguré conjointement l’événement virtuel.

Dans son discours, Amma a mis en garde contre le fait que nous sommes allés trop loin, trop vite, en polluant la Terre, en causant trop de destructions et en menaçant la survie même de l’humanité. Aveuglés par des objectifs égoïstes et à court terme, nous avons oublié que le monde entier est divin, a-t-elle dit. Amma a souligné l’importance d’initiatives simples mais holistiques comme la plantation d’arbres et le covoiturage pour réduire notre empreinte pollution sur la nature.

 V Muraleedharan a insisté sur la nécessité d’unir les communautés pour faire de la présidence indienne du G20 une présidence orientée vers les gens. Il a souligné l’interconnexion de toutes les formes de vie. La devise du G20, Vasudhaiva Kutumbakam, qui signifie ‘Une terre, une Famille, un Avenir’, exprime la valeur de l’unité », a-t-il déclaré.

Il a exhorté le C20 à faciliter le partage des connaissances et des meilleures pratiques pour accélérer le passage du monde à une économie à faible émission de carbone, à la justice et à un financement équitable. Il a également demandé de promouvoir l’appel du Premier ministre Narendra Modi pour LiFE-Lifestyle For Environment – une démarche communautaire d’introspection et d’adaptation de chacun de nos modes de vie pour le développement durable.

La Dre Maneesha Sudheer, coordinatrice du groupe de travail SRC et vice-présidente de l’université Amrita, M. Srinivas Krishnaswami, PDG de la Fondation Vasudha, et M. Sanjay Vashist, directeur du Réseau Action Climat Asie du Sud, ont également pris la parole lors de l’événement inaugural.

« L’atout de la présidence indienne du G20, c’est le profond attachement aux valeurs indiennes qui sont universelles. Les questions climatiques, les questions environnementales et les objectifs de neutralité carbone sont tous liés entre eux. Nous ne pouvons pas apporter de changement sans travailler ensemble et sans bâtir des communautés résilientes », a déclaré le Dr Sudheer.

Krishnaswami a ajouté : « Pour qu’un pays atteigne ses objectifs de neutralité carbone chacun doit jouer son rôle. Le rôle de la société civile dans cette démarche est crucial. Elle peut agir à plusieurs niveaux, depuis la production de connaissances et la sensibilisation aux problèmes jusqu’à l’élaboration de récits convaincants sur la nécessité de faire preuve de compassion envers la nature et l’environnement, en passant par l’apport d’un soutien technique aux différentes instances. »

Le Dr Sasangan Ramanathan, président de l’École d’Ingénieurs de l’université Amrita, a également participé à cet atelier. Il a souligné que la mise en œuvre des accords sur l’action climatique nécessite une prise de conscience mondiale et une volonté de réinventer des modes de vie. « Les pays du G7 et du G20 peuvent montrer l’exemple, permettre l’accès à la technologie et à un financement équitable, et s’appuyer sur des exemples de réussite à travers les continents. Toute nouvelle technologie devrait envisager une économie circulaire et éviter de créer de nouveaux problèmes pour les générations futures. Les objectifs de neutralité carbone de l’accord de Paris doivent être complétés par un accord mondial sur la transition énergétique des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables », a-t-il ajouté.

Le groupe de travail a promis de promouvoir le développement participatif, dirigé par les communautés et les femmes, de solutions décentralisées et contextuelles financées par des moyens publics et privés innovants. Il a souligné la nécessité de dépasser le paradigme de la croissance opposée aux émissions, en accélérant la croissance inclusive dans les PME et les économies en développement tout en adoptant des solutions durables.

 Le C20 a décidé de pousser les gouvernements, les industries et les pays du G20 et du G7 à respecter leurs engagements en faveur de la transition vers la neutralité carbone.

L’événement s’est terminé par les contributions de la Troïka du C20 – M. Ah Maftuchan (Indonésie) 2022, Swami Amritaswarupananda Puri (Inde) 2023, et Mme Alessandra Nilo (Ambassade du Brésil) 2024.

M.Vijay Nambiar était l’invité principal de la cérémonie de remise des diplômes. Le professeur Vinod Menon, coordinateur principal du C20, coordinateur du groupe de travail du CRS, et également fondateur de l’Autorité Nationale de Gestion des Catastrophes, a également donné son point de vue.

Le groupe d’engagement du Civil 20 élaborera des documents recommandant des interventions politiques à la présidence indienne du G20 grâce aux contributions de cet événement et de nombreux autres événements similaires au cours des six prochains mois.

Amma lance un projet humanitaire de 5.65 millions €

Amma a lancé un projet d’environ 5.65 millions d’euros pour contribuer au bien-être des personnes en situation de handicap et des femmes enceintes souffrant de malnutrition. Les travaux auront lieu dans des régions sous-développées de l’Inde, ainsi que dans d’autres pays en développement. L’organisation d’Amma collaborera étroitement avec des Organisations de la Société Civile (OSC) en vue d’améliorer la vie de ses bénéficiaires. Amma espère faire de cette initiative un exemple pour la mise en place de systèmes efficaces, susceptibles d’être ensuite adoptés par d’autres OSC et gouvernements du monde entier.

L’annonce a été faite lors de la cérémonie de lancement du Groupe de travail du Civil 20 (C20) de l’Inde, dont Amma assure la présidence. L’objectif du C20 est de faire remonter les préoccupations des OSCs du monde entier au Sommet du G20 qui doit avoir lieu à New Delhi en septembre prochain. Le G20 est le premier forum intergouvernemental permettant aux pays développés et aux pays émergents d’aborder la question de la stabilité financière à l’échelle mondiale. L’Inde étant le pays hôte de cette année, le thème du G20 est :le monde entier est une seule famille (vasudhaiva kuṭaṁbakam).

Dans son discours, Amma a déclaré : À ce stade, alors qu’un quart de siècle s’est écoulé, dans quel état se trouve le monde ? Fermez les yeux et pointez du doigt un endroit sur une carte. Maintenant ouvrez les yeux et voyez quel continent ou quelle nation il a indiqué. Où que le doigt soit tombé, renseignez-vous pour savoir si cet endroit est en paix et sans conflit. Est-ce qu’il y a à cet endroit assez d’eau et de nourriture pour apaiser la soif et la faim de tous ? Tout le monde y a-t-il un toit sur la tête ? De quoi s’habiller ? Est-ce que tout le monde a accès à des soins médicaux en temps voulu ? Est-ce que les femmes et les enfants y sont en sécurité ?

En amont du sommet du G20, le C20 collaborera avec des centaines d’OSC du monde entier pour se faire l’écho des problèmes essentiels et courants et pour promouvoir le développement durable – avec l’intention de ne laisser personne de côté. Une OSC est un groupe de citoyens bénévoles sans but lucratif organisé à l’échelle locale, nationale ou internationale. Les OSC sont des groupes d’action portés par des gens ayant un intérêt commun, qui accomplissent divers services et fonctions humanitaires, relaient les préoccupations des citoyens auprès des gouvernements, suivent les politiques et encouragent la participation politique au niveau des communautés.

De nombreux acteurs et organisations de la société civile sont activement engagés dans la recherche de solutions et dans l’humanitaire. Mais ce ne sont que de petites gouttes de pluie qui tombent dans l’océan. Pourtant, même quand elles tombent dans le désert, ces petites gouttes d’eau font un peu de bien. Pour peu que nous comprenions leur rôle et que nous nous en servions à bon escient, elles peuvent contribuer à apporter un peu de joie, de paix et de santé au monde », a déclaré Amma.

« C’est une occasion propice. Nous nous sommes lancés dans une mission visant à raviver la flamme vacillante du monde. C’est une année historique où l’opportunité est donnée à l’Inde d’assumer la présidence des nations du G20, Le gouvernement indien et le Premier ministre Narendra Modi nous ont investis de l’énorme responsabilité de réussir à faciliter le processus du Civil 20. Puissions-nous être capables de faire justice à ce projet. »

S’exprimant lors de l’inauguration, le Gouverneur du Tamil Nadu, RN Ravi, a déclaré que la participation des communautés est essentielle pour la réussite de tout projet, et que le C20 joue un rôle-clé pour assurer que les besoins fondamentaux de la société sont exprimés auprès du G20. Il a expliqué que le monde traverse de plus en plus de crises complexes et que des actions collectives sont désormais nécessaires pour survivre.

« Le monde est occupé à satisfaire les plaisirs des sens et, dans le même temps, l’ordre mondial repose sur la crainte du pouvoir militaire plutôt que sur l’amour de l’humanité. Il faut que cela change. Il faut aujourd’hui une connexion fondamentale au cœur à travers le regard que nous portons sur nous, le regard que nous portons sur les autres, le regard que nous portons sur la nature et la Terre.

« Alors que l’Inde va accueillir le G20, le monde nous regarde avec espérance – comme une lumière capable de montrer la marche à suivre. Nous sommes tous ici sur cette Terre. Nous sommes tous des enfants de Terre. Cette Terre n’est pas une ressource à exploiter. Elle est là pour une coexistence pacifique », a déclaré le Gouverneur.

« Sous la direction compétente d’Amma, je suis convaincu que le C20 émettra des recommandations pratiques et concrètes. Le G20 bénéficiera grandement de ces recommandations pour faire de notre monde un monde heureux, harmonieux et en paix. »

Amitabh Kant est le Représentant spécial de l’Inde au G20, il a aussi été le PDG de NITI Aayog, le groupe de réflexion du gouvernement indien pour le développement économique du pays. Dans son discours, il a souligné que le C20 est le reflet dynamique des actions que les OSC doivent entreprendre pour contribuer à faire de la présidence de L’Inde du C20 un phare d’espoir, de guérison et d’harmonie pour le monde entier.

Kant a déclaré : « Avec ce thème, « une terre, une famille, un avenir » nous prenons la présidence du C20 dans un environnement complexe et difficile. Le monde est aujourd’hui confronté à des tensions et des conflits géo-politiques complexes, à la crise mondiale de la dette, à des problèmes d’alimentation, d’énergie et d’engrais, à la crise climatique, au ralentissement des progrès des ODD, ce qui implique que des millions de gens ont perdu leur travail et sont réduits à la pauvreté.

Shashi Tharoor, député et ancien sous-secrétaire général de l’Inde s’est également exprimé lors de cet événement. Au titre de témoin direct de la force et de l’impact de la société civile, il a expliqué que les OSCs sont essentielles pour le bien-être du monde.

« J’aimerais également dire que la société civile peut et doit jouer un rôle prépondérant pour apporter de l’aide à nos communautés pour gérer et solutionner les problèmes qualifiés, à l’époque où je travaillais à l’ONU, de  » sans passeport « . À savoir les problèmes qui s’invitent et traversent les frontières. Et qu’un pays ou même un petit groupe de pays ne peuvent pas résoudre seuls, a déclaré Tharoor.

Pour le dire autrement, les problèmes de pauvreté, de maladies contagieuses, de droits de l’homme et de torts de l’homme, de famine chronique, de malnutrition, d’illettrisme à grande échelle et de déplacement massif de population. Toutes ces sortes de problèmes exigent également des solutions  » sans passeport « . Cela aussi traverse les frontières – des projets sans frontières à l’instar des problèmes sans passeport. »

Anurag Thakur, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’information et de la télé-radiodiffusion, a lui aussi prononcé un discours. Il a souligné le rôle immense que la société civile joue dans le développement de tout pays : « C’est encore plus vrai dans un pays comme l’Inde avec une population de plus d’un milliard d’habitants qui se lève et s’apprête à passer en tête au niveau mondial. Les recommandations émanant des groupes de travail du C20 pourront potentiellement avoir un impact sur les politiques et les programmes mondiaux concernant de nombreux domaines sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. »

Vinay P Sahasrabuddhe, député du BJP et président du Conseil de l’Inde pour les relations culturelles, a déclaré que le C20 doit se préoccuper des problèmes que les OSC rencontrent quand il s’agit de gérer les actuelles crises mondiales : « Restaurer la passion, restaurer la crédibilité, restaurer la pureté d’intention qui devraient animer les bénévoles et les organisations sociales qui s’engagent dans le service désintéressé de la société, je crois que cela va être le facteur important qui pourra peut-être apporter une belle plus-value au discours mondial sur les sociétés civiles, les organisations bénévoles et les ONG. Je crois que si, au titre de présidente du C20, l’Inde réussit à tracer un nouveau chemin pour y parvenir, ce ne sera pas un bienfait pour les seules organisations de la société civile, ce le sera aussi pour toutes les organisations sociales.

Nivedita Bhide, un participant de premier plan au C20 a déclaré que la civilisation antique de l’Inde apporte un éclairage nouveau aux consultations qui auront lieu partout dans le monde avec les OSC : « L’Inde a une profondeur de civilisation qui lui est absolument propre, car sa civilisation toute entière repose sur la vérité de l’existence, à laquelle notre respectée Amma a fait référence, à savoir l’unité de l’existence.

L’interconnexion, l’interaction et l’interdépendance de l’existence. Et c’est pour cette raison que l’Inde a une manière spécifique d’envisager la diversité, de voir les différents problèmes qui affligent les êtres humains… En cela nous essaierons également, comme l’attend l’Inde, d’ajouter cette perspective indienne supplémentaire. C’est-à-dire que tout changement que l’on souhaite doit se produire en premier lieu en nous. »

De nombreux autres dignitaires se sont exprimés devant l’auditoire. Sri M, de la Satsang Foundation, un autre participant essentiel, a dit qu’il sent que l’eau est l’un des problèmes-clefs dont il faut discuter en plus des autres problèmes sociétaux sur lesquels le C20 aura à se pencher.

Le ministre d’État aux Affaires Étrangères, V Muraleedharan, a ajouté que le Premier ministre Modi conçoit un G20 incluant l’ensemble des membres de la société, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, et que le C20 peut le réaliser.

En outre, le ministre d’État de l’Éducation Publique du Kerala, V Sivankutty, a déclaré que le G20 permet au monde de se donner la main pour relever les défis d’aujourd’hui, et que les OSC sont le mécanisme le plus efficace pour toucher tous les niveaux de la société.

Parmi les autres leaders politiques et communautaires qui ont participé à l’inauguration, figuraient Dr Swadesh Singh, C20 Sous Sherpa, Rambhau Mhalgi Prabodhini ; T Denny Sanford, entrepreneur, philanthrope et titulaire d’un doctorat honorifique de l’université Amrita (États-Unis) ; Marc Benioff, PDG de Salesforce et philanthrope (États-Unis) ; AH Maftuchan, membre Troika du C20 (Indonésie) ; Alessandra Nilo, membre Troika du C20 (Brésil) ; et Laurent Bessede, Directeur Général Juridique de la Croix Rouge française.

Au titre de pays hôte du sommet du G20 de cette année, l’Inde met en avant le concept d’autonomie et de durabilité, qui fait avancer main dans la main la croissance économique, la bonne santé écologique, l’épanouissement personnel et le bien-être social.

En Inde, la société civile est restée historiquement indépendante des pouvoirs politiques et a su garder son autonomie dans tous les domaines. Cet état d’esprit va imprégner les actions qu’elle va mener au sein du C20 et contribuer à faire évoluer les dynamiques inter-étatiques, inter-sociales, inter-marchés, inter-familiales et individuelles – du conflit et de la contradiction à la coopération, la collaboration et l’assistance empreinte de compassion.

La tradition philosophique indienne reconnaît l’importance et les limites de l’individualisme et de l’action collective. Le bénévolat, qui fait le pont entre ces deux aspects, est l’essence de la philosophie qui sous-tend la société civile indienne. Dans l’idéal, le bénévolat, autrement dit le service désintéressé, devrait refléter le sentiment d’être personnellement responsable de son environnement ainsi que d’un sentiment d’appartenance.

Au-delà de cela, pour permettre au bénévolat d’avoir un impact le plus positif possible, il faut une passion authentique pour les réformes et l’amélioration, l’initiative personnelle et la créativité, dans des approches qui reflètent les complexités du monde réel. Cela représente un mode d’action collective démocratique, participatif et harmonieux.

En Inde, le bénévolat a toujours été inspiré par un sens du devoir et de la dette envers la société. En ce sens, cette conscience ne relève pas de l’État, car chaque individu se sent personnellement responsable du bien-être collectif. Cette perspective met l’accent sur le rôle des citoyens individuels au lieu de faire reposer tout le poids sur le seul gouvernement. Le C20 en Inde se concentrera donc sur une expérience proprement indienne en mettant ces deux aspects en avant.

À l’issue de plus de 150 réunions officielles, outre les innombrables efforts de coopération qui seront entrepris pour formuler des solutions de développement durable pour notre monde, à cette époque de précarité, le Sommet du C20 aura lieu le 30 juillet à Jaïpur, au Rajasthan.