Le C20 au Kenya : des actions concrètes pour l’autonomisation des femmes

 

 » De l’intention à l’action  : les femmes ouvrent la voie à la mise en œuvre des politiques « , la Fondation d’Amma du Kenya et le groupe de travail du C20 sur l’égalité entre les hommes et les femmes a organisé une table ronde au Trademark Hotel de Nairobi au Kenya.

Cent quatre personnes venues d’Inde, du Kenya et des États-Unis ont participé à l’événement et la rencontre a été retransmise en direct.

Oratrices et participantes :

  • La pasteure Dorcas Rigathi, épouse du vice-président de la République du Kenya ;
  • Mme Namgya Khampa, haut-commissaire indienne ;
  • Mme Henriette Gieger, ambassadrice de l’UE ;
  • Mme Asha Mohammed, secrétaire générale sortante de la Croix-Rouge du Kenya ;
  • Mme Zaynah Khanbhai, cofondatrice de Merging Mundos et fondatrice et présidente d’Espartanos Africa
  • Mme Martha Muhwezi, directrice exécutive du Forum pour les femmes pédagogues africaines ;
  • Mme Winnie Mitullah, professeure et titulaire de la chaire UNESCO UNITWIN, à l’Institut d’études du développement de l’université de Nairobi ;
  • Mme Faiza Jama Mohamed, directrice régionale pour l’Afrique d’Equality Now.

 

Swami Shubamritananda Puri, coordinateur international du C20, a représenté Amma, présidente du C20. La table ronde était animée par Jeff Koinange, journaliste primé et animateur d’une émission-débat, et présentée par Tanya Martin, d’Embracing the World – Kenya.

Les orateurs et les participants ont engagé une discussion stimulante sur des questions cruciales comme la violence à caractère sexiste, le leadership des femmes dans la mise en œuvre des politiques, les initiatives d’autonomisation économique inclusive, le rôle des sociétés civiles dans la promotion de l’éducation, la participation des femmes à la vie politique et le défi que représentent les préjugés et les stéréotypes sexistes. De précieuses idées ont été échangées et des recommandations pratiques ont été proposées pour autonomiser les femmes au niveau économique et contribuer au développement durable.

La conférence a débuté par un message d’Amma : « Donnez du pouvoir aux femmes et aux enfants des groupes marginalisés, tenez-leur la main pour qu’ils aillent de l’avant. Ne laissez pas leurs compétences cachées se perdre. Cela leur sera bénéfique, ainsi qu’à leur société. »

La Dre Bhavani Rao, coordinatrice du groupe de travail sur l’égalité des genres, a transmis un message vidéo dans lequel elle a donné une vue d’ensemble du travail effectué par le groupe de travail. Elle a décrit la détermination d’Amma à servir les femmes, et le soutien financier fourni par la Fondation d’Amma (5.4 millions d’euros pour l’émancipation des femmes, tout particulièrement des femmes enceintes et pour aider les personnes atteintes de handicaps). 115.000 euros ont déjà été engagés pour soutenir ‘Safe Spaces for Women and Children’ (Des espaces sûrs pour les femmes et les enfants), un projet de l’ONU – Femmes destiné aux femmes et enfants touchés par la guerre dans différentes régions d’Ukraine et pour renforcer également le rôle de la société civile dans l’aide à la mise en œuvre des politiques.

La pasteure Dorcas Rigathi, épouse du vice-président de la République du Kenya, a souligné l’importance d’une conversation inclusive sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Elle a déclaré : « On ne peut pas donner du pouvoir à un seul sexe et avoir une société équilibrée, il faut que tout le monde y participe. Des femmes autonomes donnent naissance à des familles autonomes ».

Mme Namgya Khampa, haut-commissaire de l’Inde au Kenya, a déclaré qu’il est important de passer d’un développement des femmes à un développement piloté par les femmes . Elle a rappelé que Chandrayaan 2, la deuxième mission lunaire de l’Inde, a été menée par des femmes scientifiques. Elle a donné de nombreux exemples de femmes jouant un rôle essentiel dans les progrès du pays. Elle a également donné plusieurs exemples pratiques d’autonomisation et d’amélioration de la vie des filles et des femmes en Inde.

Mme Henriette Geiger, ambassadrice de l’UE, a rappelé que l’égalité entre les hommes et les femmes restait un problème, même pour les nations les plus avancées d’Europe. Alors que l’UE est aux prises avec les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, l’importance du plan d’action pour l’égalité entre les hommes et les femmes de la Commission européenne a entraîné une forte responsabilisation structurelle et contraint les organisations à faire de l’égalité entre les hommes et les femmes un domaine d’action clé plutôt qu’un simple exercice de cases à cocher.

En conclusion de la première partie de la rencontre, Swami Shubamritananda Puri, a mis en évidence le fait que l’Afrique est le continent où le pourcentage de femmes entrepreneurs est le plus élevé au monde. Avec 25 %, elles dépassent la moyenne mondiale de 17 %. Il a souligné qu’en termes d’autonomisation économique, le monde devait apprendre à voir les femmes africaines comme des battantes plutôt que comme des victimes. Il a déclaré qu’en terme d’autonomisation économique mondiale, l’objectif n’est accessible que si les femmes et les hommes s’engagent sur la voie de l’action, guidés par de bonnes intentions, main dans la main. Il a suggéré d’outiller les femmes en améliorant leurs compétences financières, numériques et juridiques, et précisé que la formation doit commencer dès l’école. Il a conclu en soulignant que le monde devait apprendre à voir les femmes africaines comme des battantes plutôt que comme des victimes.

 

La Dre Asha Mohammed a ouvert la discussion en soulignant le besoin crucial de services intégrés complets pour la participation économique des femmes. Elle a mentionné le besoin d’aller à la rencontre des femmes sur le terrain pour savoir quelles sont les interventions à mettre en place.

 Mme Faiza Jama Mohamed, a souligné l’importance de stratégies efficaces pour lutter contre la violence sexiste, plaidant pour des lois et des politiques fortes afin de protéger les femmes et de prévenir les actes de violence. Elle a insisté pour que l’on mette l’accent sur l’éducation des filles et sur la nécessité de mettre fin aux mariages d’enfants et aux mutilations génitales féminines.

La Dre Winnie Mitullah, professeure et titulaire de la chaire UNESCO UNITWIN, à l’Institut d’études du développement de l’université de Nairobi, a insisté sur le fait que les femmes doivent développer leurs entreprises et entrer dans l’économie formelle, ce qui nécessite un renforcement des ressources et de l’accès aux ressources. La protection sociale doit être repensée afin que davantage de femmes puissent en bénéficier. Elle nous a aussi rappelé que les femmes sont les gardiennes naturelles de l’environnement.

Mme Zaynah Khanbhai a exhorté les personnes de l’auditoire à remettre en question leurs propres préjugés et à se concentrer sur l’action individuelle au lieu d’être des spectateurs passifs et des consommateurs de statistiques lamentables. Elle a également proposé d’utiliser la constitution comme moyen d’enseigner l’anglais dans les écoles et de promouvoir la sensibilisation juridique aux droits des femmes et des filles. Elle a émis l’idée que le gouvernement peut inciter les sociétés à soutenir les entreprises appartenant à des femmes afin de favoriser leur inclusion et leur émancipation économique.

La Dre Martha Muhwezi a souligné que l’éducation joue un rôle essentiel dans l’autonomisation des filles et a demandé des interventions et des services intégrés pour lutter contre la violence sexiste et garantir l’accès des filles aux programmes d’éducation.

Dans l’ensemble, un consensus global a été établi pour faire de l’école le point de départ visant à ouvrir la voie à l’égalité des genres et pour exhorter les législateurs à repenser les codes pénaux sexistes.

 

 

One Million Lights à l’université Amrita de Coimbatore

Le groupe de travail pour l’Égalité des Genres du C20 et AYUDH (branche jeunes) ont organisé une journée de solidarité pour appeler à l’émancipation des femmes et mettre fin aux difficultés dues à la disparité.

Une journée exceptionnelle d’événements s’est déroulée sur le campus de l’université Amrita de Coimbatore dans le cadre de la Campagne One Million Lights. Cette initiative du groupe de travail du C20 sur l’Égalité des Genres invite les gens à nominer des individus ou des organisations qui ont marqué leur vie dans le domaine de l’égalité des genres et de l’émancipation des femmes.

L’événement de Coimbatore a été organisé en collaboration avec AYUDH, la branche jeunes de la fondation d’Amma. Le 30 mai 2023 le campus a eu l’honneur de recevoir des personnalités de renom qui ont lancé et honoré de leur présence cet évènement en apportant par là-même leur immense soutien à cette cause.

Figuraient parmi les invités : Satish Menon, contre-amiral de l’armée de l’air à la retraite et directeur du campus ; le Dr Sasangan Ramanathan, responsable du département d’ingénierie ; le Dr K. Sankaran, secrétaire administratif de l’université Amrita de Coimbatore ; la Dre Nava Subramaniam, responsable du département de l’économie ; et Br Gangadharamrita Chaitanya.

L’événement a débuté avec la cérémonie de l’allumage de la lampe puis Mme Sandhya Menon, coordinatrice de Campagne des Institutions (Comité de Coordination Nationale d’AYUDH) prononça un discours inspirant d’introduction. Elle souligna les objectifs et le sens de la Campagne One Million Lights.

Plusieurs spectacles culturels captivants ont été présentés pendant l’événement, dont deux chorégraphies Kolattam et Oyilattam, ainsi qu’un numéro émouvant de mime sur les luttes liées aux inégalités de genre au sein de notre société.

Le clou de la manifestation a été le déploiement d’un million de lumières. Les étudiants, le personnel et les enseignants se sont rassemblés sur le campus en brandissant leur téléphone portable. Les écrans ont illuminé la zone avec le logo du C20, en symbole de solidarité et de soutien en faveur de l’égalité des genres. Cette manifestation visuellement impressionnante a laissé un souvenir impérissable à toutes les personnes présentes.

Ensuite, Mme Menon a invité les participants à s’engager en faveur de l’égalité des genres. L’événement s’est conclu par un vote de remerciement, exprimant la gratitude de tous les dignitaires, participants et bénévoles ayant contribué au succès de la campagne « One Million Lights ». Leur soutien et leur dévouement ont été salués comme des éléments essentiels de la sensibilisation et de la promotion d’une société plus inclusive.

La technologie doit être ancrée dans la compassion

Le Sommet du C20sur la Technologie et la Sécurité pour un Monde Unique s’est terminé à l’université Amrita, au campus de Coimbatore, avec les éclaircissements sur divers aspects liés à la technologie et la sécurité donnés par 52 experts indiens et internationaux.

Les cinq sessions plénières et les dix groupes de travail sur les politiques menées sur deux jours ont fait naître des idées et une feuille de route qui influeront directement les recommandations en matière de politiques dont le lancement est prévu lors du Sommet du C20 de l’Inde en juillet. L’événement a été organisé par le groupe de travail du C20 pour  la Technologie, la Sécurité et la Transparence (TST).

M. Abhay Thakur, secrétaire adjoint (G20) auprès du ministère indien des Affaires Étrangères et sous-sherpa, ambassadeur du G20 pour l’Inde, fut l’invité d’honneur de la session de clôture. Il a exhorté les participants à traiter les technologies comme un bien public et à transformer les biens publics numériques de l’Inde en actifs mondiaux librement disponibles.

« Le monde a besoin d’une approche de service public entièrement non commerciale en matière de progrès technologique, et l’Inde peut prendre l’initiative de faciliter l’utilisation des technologies numériques comme bien public mondial gratuit et facilement accessible à tous. Le pays figure parmi les économies dont la numérisation est la plus rapide au monde, et son économie numérique devrait apporter une valeur ajoutée de 1 000 milliards de dollars au cours des deux prochaines années », a expliqué M. Thakur.

« L’Inde est aujourd’hui exceptionnellement bien positionnée pour aider les autres pays à construire leur infrastructure publique numérique. Nous devons transformer nos biens publics numériques nationaux comme UPI, Aadhar et DigiLocker en actifs publics numériques mondiaux. S’ils viennent à s’universaliser, ils recèlent un immense potentiel de contribution au développement économique mondial et au confort de vie. L’une des principales priorités de la présidence du G20 de l’Inde consiste à partager son modèle d’infrastructure numérique publique dans le monde entier par le biais de plateformes numériques publiques ouvertes, interopérables, inclusives, sûres et en harmonie avec le marché. »

Pour réduire la fracture numérique, la société doit mettre en place des incitations en faveur de l’investissement dans les communautés mal desservies et financer des centres technologiques communautaires.

Visant à promouvoir l’unité, le Sommet TST a constitué une première étape très réussie vers l’évolution des technologies et des politiques de sécurité pour la société civile.

La Dre Krishnashree Achuthan est la coordinatrice indienne du TST, elle préside le programme d’études supérieures de l’université Amrita Vishwa Vidyapeetham et dirige son Centre pour les systèmes de sécurité et réseaux cybernétiques. Elle a indiqué que grâce au Sommet TST, une première étape très réussie vers les évolutions des technologies et des politiques de sécurité a été franchie.

« L’utilisation des technologies et l’élaboration de politiques connexes doivent être ancrées dans la compassion pour la société civile. Ce sommet a abouti à plusieurs recommandations. Premièrement, pour réduire la fracture numérique, nous devons mettre en place des incitations en faveur de l’investissement dans les communautés mal desservies et financer des centres technologiques communautaires, tout en garantissant la disponibilité en ligne des services gouvernementaux. Nous devons aussi requalifier et perfectionner les gens pour qu’ils puissent repenser l’avenir du travail et être en mesure d’assumer des postes recourant à l’IA », a-t-elle déclaré dans son discours.

Relatant les recommandations des experts, elle a ajouté : « Pour garantir la sécurité des pratiques liées à Internet, nous devons organiser des campagnes de culture numérique afin de sensibiliser les gens à l’utilisation sûre des technologies. Des modèles multilingues contribueront à promouvoir un accès équitable aux technologies. Les pays doivent plaider en faveur du droit à réparer et utiliser des technologies reconditionnées tout en renforçant les compétences techniques des jeunes et des travailleurs.

Les responsables politiques doivent adopter une approche axée sur l’humain pour élaborer des politiques en matière de cyber-sécurité qui n’enfreignent pas les droits fondamentaux de l’homme. Des réglementations doivent être conçues pour faire porter la responsabilité des préjudices découlant des outils d’IA. Il nous faut aussi instaurer des réglementations mondiales sur la manière dont les plateformes de réseaux sociaux devraient identifier et réguler la désinformation tout en protégeant la liberté d’expression. »

La session d’adieu a également été marquée par la présence de Swami Amritaswarupananda Puri. Yigal Unna, ancien directeur général de l’Israel National Cyber Directorate, et Alessandra Nilo, membre de la Troïka du C20, se sont adressés virtuellement aux délégués.
Trois initiatives importantes pour la technologie et la sécurité ont été annoncées lors du Sommet. La Global Internet Governance, Digital Empowerment and Security Alliance (GLIDES), un regroupement d’organisations de la société civile, a été officiellement lancée pour permettre l’existence de sociétés numériques ouvertes, non discriminatoires et justes. Elle vise à servir de tremplin pour faire évoluer les processus d’élaboration de politiques à plusieurs parties prenantes pour la sécurité et la gouvernance d’Internet et d’autres questions urgentes comme l’accès au numérique, la zone de sécurité, la neutralité du Net, la confidentialité des données, les « fake news », l’Internet multilingue et les droits numériques.

La deuxième initiative appelée Technology Advancement & Capacity Building Initiative (TACTICS) pour les OSC constitue une étape vers l’amélioration de la position de cyber-sécurité de la société civile. Il s’agit d’un programme de formation à la cyber-sécurité créé pour sensibiliser ses participants aux menaces et techniques d’attaque courantes sur Internet. Il donne des informations sur les meilleures pratiques de sécurisation des données personnelles et professionnelles et sur l’utilisation sûre des réseaux sociaux et des messageries.

La troisième initiative, une collaboration entre TST et How Women Lead (USA), a été lancée par des femmes pour des femmes. Elle est menée par des dirigeantes en faveur de l’autonomisation numérique d’autres femmes grâce au leadership et à l’investissement personnel, ainsi qu’à la philanthropie.

Sommet sur la Technologie, la Sécurité et la Transparence (TST) pour un univers numérique plus équitable et plus inclusif

Le Sommet sur la Technologie et la Sécurité du C20 se déroule sur le campus de l’université Amrita de Coimbatore. Plusieurs dignitaires indiens et étrangers ont assisté à la cérémonie d’inauguration de cet événement de deux jours, hébergé à l’université, par le groupe de travail officiel sur la Technologie, la Sécurité et la Transparence .

« L’humanité fait aujourd’hui face à des défis extraordinaires, y compris sur des plans subtils – que nous pouvons ne pas percevoir ni comprendre. L’énorme bond en avant de la science et des technologies, de même qu’un mauvais usage d’internet et une augmentation de l’abus de drogues parmi les étudiants, contribuent à la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Les aspects négatifs de la technologie soulèvent des préoccupations alarmantes quant au futur de l’humanité. Nous faisons le constat d’une génération qui grandit sans conscience ni valeurs morales, d’où l’augmentation de la violence, sous des formes et des noms variés », a déclaré Amma lors de son message vidéo en tant que présidente du C20.

« Toutes les nouvelles découvertes ont en général un côté négatif. Les problèmes qui étaient évidents à une époque ont basculé du grossier au subtil et sont ainsi devenus plus graves. Les technologies ont augmenté les commodités et rendu la vie confortable, mais leur abus et les dangers qui en découlent ont augmenté en parallèle. Il est essentiel que des recherches poussées soient menées sur l’effet négatif de toute nouvelle invention ou découverte, avant qu’elles ne soient utilisées par le grand public, afin d’identifier les risques éventuels, uniques et nouveaux. Nous devons trouver des solutions aux éventuelles répercussions et menaces négatives qui pourraient se manifester. Dans notre hâte à nous connecter à la science, aux technologies et à internet, nous nous sommes déconnectés de nombreuses choses : de notre véritable Soi, de notre environnement, de la nature, de l’amour, et de la vie. Et cela nous a déconnectés de nos valeurs spirituelles qui peuvent à elles seules guérir toutes nos déconnexions dans la vie. »

Parmi les personnes renommées présentes sur le podium figuraient R.N. Ravi, gouverneur de l’État du Tamil Nadu ; le lieutenant général Rajesh Pant, coordinateur de la Sécurité Numérique Nationale de l’Inde; Swami Amritaswarupananda Puri, vice-Président de la fondation d’Amma et membre de la Troïka du C20 ; Vijay Nambiar, Sherpa C20 et ancien secrétaire général et conseiller spécial de l’ONU ; Bharati Ghosh, porte-parole national du parti politique BJP et membre du comité exécutif national du BJP ; le Dr Venkat Rangan, vice-président de l’unversité Amrita ; et la Dre Krishnashree Achuthan, coordinatrice nationale du Sommet du C20 sur les Technologies, la Sécurité et la Transparence, et présidente du programme d’études supérieures pour l’université Amrita.

« L’Inde héberge la présidence du C20. C’est une opportunité unique pour notre pays d’offrir des recommandations politiques ancrées dans sa mission divine au sens large. Il y a plusieurs milliers d’années, nos sages ont découvert la vérité divine de l’unité de toute la Création et qu’il n’y avait pas de différence entre la Création et le Créateur. Il n’y a pas de moyen plus puissant pour résoudre les différences dans le monde que d’accepter la diversité comme autant de variations de la même vérité universelle. Nous devons apporter cette expérience d’unité de toute l’humanité, inhérente à la culture indienne, au reste du monde », a déclaré RN Ravi à l’assemblée.

« L’Inde vit une transformation révolutionnaire aujourd’hui. C’est empli d’espoir que le monde entier a le regard tourné vers nous. Tout cela grâce au passage d’une approche centrée sur un gouvernement en place ces dernières sept décennies, à une approche centrée sur la population. Nos réussites ont été possibles grâce à l’utilisation des technologies, dans des projets tels que le Jan Dhan Yojana, Digital India, le JAM trinity et le UPI. De telles technologies ont impacté des millions de vies en Inde, en permettant de fournir des services en ligne. Cela nous a également aidés à gérer la pandémie mieux que beaucoup d’autres pays, avec 800 millions de personnes recevant de la nourriture devant leur porte. Aujourd’hui, nous avons fait d’immenses progrès. Désormais, tout projet gouvernemental implique les citoyens dans une campagne de masse, avec des résultats impressionnants. »

Il a ajouté : « Aucun pays ne peut progresser sans prendre en compte la force des femmes. Nous avions en Inde depuis plusieurs siècles un énorme déséquilibre hommes/femmes. Grâce aux efforts fournis ces dernières années, la tendance montre que nous avons enfin surmonté le défi et l’Inde aurait, pour la première fois, plus de femmes que d’hommes. Dans l’État du Tamil Nadu, par exemple, la dernière révision des listes électorales montre qu’il y a 15 000 femmes de plus que d’hommes parmi les effectifs. Ce changement a été rendu possible par l’utilisation des technologies et la participation de la société civile pour faire des femmes des partenaires égales dans la prise de décisions politiques. Les technologies ont joué un grand rôle pour stimuler l’innovation. En 2014, l’Inde comptait moins de 500 start-ups. Aujourd’hui, nous en avons plus de 10 000. Utiliser les talents grâce aux technologies apporte des changements révolutionnaires au pays. Nous avons à présent la chance d’avoir de l’influence grâce au C20, d’exporter ces histoires originales de réussites de l’Inde au sein de la communauté internationale, afin de participer à la création d’un monde meilleur. »

Swami Amritaswarupananda Puri a déclaré dans son discours : « La science et les technologies sont extrêmement bénéfiques mais peuvent aussi s’avérer mortellement dangereuses, tout dépend de la manière dont nous les utilisons. Elles peuvent représenter une menace pour l’humanité si leurs utilisateurs manquent de compréhension, de compassion et de discernement. Dans l’évolution de l’humanité, les technologies jouent aujourd’hui le rôle autrefois dévolu à la tradition. La question est : « Avons-nous une orientation claire pour le futur, ou sommes-nous désemparés ? » De nos jours, la communication met de côté l’élément humain, car nous n’avons plus besoin d’interactions en face-à-face. Les émoticônes ont été jusqu’à réduire les émotions à des symboles. Les technologies n’ont pas toujours une influence positive, car elles distraient plutôt qu’elles ne nous centrent. »

Swamiji a expliqué : « L’IA générative peut être un outil efficace et dangereux de désinformation pour l’humanité. La spiritualité et internet sont deux niches distinctes dont dispose l’être humain dans sa quête de connaissance et de sagesse. Les réseaux sociaux et les plateformes de contenus changent la donne même pour des nouveaux aspirants spirituels qui cherchent à se connecter aux valeurs perçues au début de leur quête. Les technologies et le Chat GPT sont attrayants, mais on ne peut pas dire quand ils se trompent, à moins de connaître déjà la réponse. C’est en cela que les technologies et la spiritualité diffèrent dans leur manière d’influencer le développement de l’humanité. »

Étaient également présents à l’inauguration : Vilas Dhar, président et administrateur de la Fondation Patrick J. McGovern ; Micha Weis, chef de file en matière de stratégies financières en ligne et conseiller pour le ministère des finances israélien ; Marcela Frossard, conseillère politique pour la Campagne nationale de droits à l’éducation du Brésil ; Matthew Chetty, gestionnaire de secteur d’impact (e-gouvernement) au Conseil de recherche scientifique et industriel (CSIR) d’Afrique du Sud ; et Alison Richards, du Conseil consultatif international et directrice d’Intel Corporation. Avec la participation en ligne de Sonya Kilkenny, membre du Parlement, du gouvernement de l’État de Victoria en d’Australie ; et Ah Mafuthan, membre Troïka du C20 pour l’Indonésie.

Pendant ces deux jours, des centaines de délégués de l’Organisation de la Société Civile et du panorama technologique ont participé à des réunions politiques, des discussions et des ateliers. Ils ont formulé des stratégies sur l’accès et l’utilisation des technologies, de la sécurité renforcée et de la transparence améliorée, afin d’améliorer le bien-être sociétal.

Les sessions se concentrent sur quatre secteurs clés : les Technologies pour l’Émancipation ; l’Intelligence Artificielle et les Data en faveur de la Société ; La Transparence, la Confiance et la Désinformation ; et la Sécurité, la Sûreté et la Résilience. Les participants identifient les manques dans ces secteurs et proposent des solutions innovantes qui impacteront directement les recommandations politiques lancées lors du Sommet du C20 en juillet 2023.

Le groupe de travail sur l’Éducation et la Transformation Numérique a touché plus de 15 000 personnes dans le monde

Le sommet du C20 sur l’Éducation et la Transformation Numérique s’est achevé en présence de 66 intervenants, dont 27 venus de l’étranger, et de plus de 1000 participants. L’événement de deux jours a été organisé par le groupe de travail du C20 pour l’Éducation et la Transformation Numérique (EDT).

« Au cours des derniers mois, ce groupe de travail a collaboré avec des ONG, la société civile, le milieu universitaire, le gouvernement et des experts des Nations unies issus de 106 pays. Nous sommes reconnaissants envers les plus de 15 000 participants qui ont apporté leur contribution aux dialogues politiques, envoyé des recommandations ou participé aux enquêtes politiques », a déclaré la Dre Prema Nedungadi, coordinatrice nationale d’EDT.

« Les 27 événements – en présentiel et virtuels – organisés par le groupe de travail ont rassemblé 9 277 intervenants indiens et 5 835 intervenants internationaux. Des événements de sensibilisation ont été organisés par l’intermédiaire des comités de village dans tout le pays et 7 895 enfants de tribus dans 13 villes ont été formés à la méditation IAM.

« Grâce aux Parlements des Jeunes, en Inde et à l’international, nous avons entendu la voix des jeunes leaders qui ont identifié les défis à relever dans leur État et leur pays, partagé les meilleures pratiques et suggéré des solutions et des recommandations politiques. Le résultat des délibérations aura un impact direct sur les recommandations politiques qui seront lancées lors du sommet du C20 en juillet 2023. »

La Dre Nedungadi est également vice-présidente de l’École d’Informatique de l’université Amrita et directrice de l’AmritaCREATE – Centre de recherche sur l’Analyse, les Technologies et l’Éducation. Elle a expliqué à quel point il était inspirant d’assister à l’union mondiale de diverses cultures à l’ère du numérique.

« Les thèmes principaux ayant émergé des discussions étaient axés sur l’intégration des valeurs spirituelles présentes dans la culture indienne ancienne et dans les traditions indigènes du monde entier pour promouvoir l’harmonie, les valeurs spirituelles, le renforcement mental, l’inclusion, l’accessibilité, l’accès au dernier kilomètre, la sensibilisation, la prise de conscience de l’écosystème, le financement du développement de compétences inclusives et l’accessibilité numérique. »

Le sommet de deux jours a accueilli 66 intervenants, dont 27 étrangers, et plus de 1 000 participants.

Lors de la séance de clôture du sommet, Arif Mohammed Khan, le gouverneur du Kérala, était l’invité d’honneur. Il s’est adressé aux délégués en ces termes : « Pour nous, Indiens, l’expression « une seule terre, une seule famille, un seul avenir » n’est pas un simple slogan. Cette vision universelle est profondément ancrée dans notre psyché et notre éthique. Depuis les temps les plus reculés, l’Inde considère la diversité comme une source de force, avec ce qu’elle implique d’acceptation et de coexistence. Nous avons toujours pensé que les gens ne devraient pas se cantonner à une seule interprétation de la réalité.

« La philosophie occidentale des temps modernes a élaboré le concept admirable de dignité de l’homme, qui est à l’origine de tous les droits de l’homme. L’Inde ancienne, quant à elle, nous a légué le concept de divinité de l’homme, qui humanise la divinité et divinise l’humanité. L’Inde abrite aujourd’hui un sixième de l’humanité. Notre principale force est l’unité au sein d’une immense diversité. »

Parmi les autres personnalités présentes sur l’estrade figuraient Swami Amritaswarupananda Puri, vice-président de la fondation d’Amma et membre de la troïka du C20 ; Vijay K Nambiar, sherpa du C20 et ancien conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies ; le professeur Anil Sahasrabudhe, président du National Educational Technology Forum (Inde) ; le professeur Venu Govindaraju, vice-président de la recherche à l’université de Buffalo (États-Unis) ; et M. Terry Durnnian, responsable de l’éducation à l’UNICEF (Inde). L’ambassadeur Gopinathan Acham, ONU, Suisse, a assisté virtuellement à l’événement.

Le gouverneur a ajouté que l’Inde est aujourd’hui la cinquième économie mondiale, ce qui en fait une nation riche d’un milliard de possibilités et de solutions. C’est un pays dont les progrès sont dus à une coexistence pacifique avec d’autres nations, ce qui témoigne d’une volonté constructive de bâtir un monde meilleur pour la prospérité, où il n’y aurait ni conflit ni friction.

« L’Inde croit que les nations d’aujourd’hui n’ont pas besoin de se battre pour leur survie ni leur suprématie. L’heure est à la coopération sans réserve pour relever des défis tels que la pauvreté, le changement climatique, le terrorisme et le risque de pandémie. Ces questions ont pris des proportions tellement complexes qu’il n’y a pas d’autre solution que de mener des actions concertées avec la participation de tous. L’idée est de façonner un nouveau paradigme de mondialisation centrée sur l’homme », a déclaré Shri Arif Mohammed Khan.

« Les progrès technologiques ont ouvert d’immenses possibilités de traiter les problèmes du monde à une plus grande échelle. L’expérience, l’apprentissage et les modèles de l’Inde au cours des dernières années sont des modèles à suivre par d’autres nations, en particulier dans les pays en voie de développement. Le Premier ministre a décrit la présidence indienne du G20 comme étant une présidence de guérison, d’harmonie et d’espoir. La meilleure façon de réussir dans ces domaines est de dispenser une éducation accordant de l’importance aux valeurs universelles, ainsi qu’à la science et à la technologie.

Le sommet a également organisé plusieurs tables rondes sur des thèmes tels que l’éducation pour l’inclusion et l’accessibilité, la transformation numérique, l’éducation pour soutenir la santé mentale, le développement des compétences et l’accessibilité numérique, les technologies émergentes et l’éducation dans les milieux à ressources limitées, la recherche dans le domaine de l’éducation et la culture de la compassion, la conscience de soi et la sensibilisation de la communauté à l’inclusion.

 

Le sommet du C20 sur l’Éducation et la Transformation Numérique met l’accent sur la culture du cœur

Le Sommet du C20 sur l’Éducation et la Transformation Numérique a été inauguré à Trivandrum en présence de plusieurs dignitaires de l’Inde et de l’étranger. Pendant deux jours, des centaines de délégués d’organisations de la société civile (OSC), d’experts et de parties prenantes identifieront les défis les plus urgents auxquels sont confrontés l’éducation et l’évolution de l’accès au numérique. Ils travailleront à l’élaboration de solutions innovantes et de bonnes pratiques qui auront un impact direct sur les recommandations politiques qui seront lancées lors du sommet indien du C20 qui se tiendra à Jaipur en juillet.

Muraleedharan, ministre d’État aux Affaires Étrangères du gouvernement indien, était l’invité principal, tandis que le Dr Shashi Tharoor, membre du Parlement indien, député de la région de Trivandrum, et ancien sous-secrétaire général des Nations unies, était l’invité d’honneur. Parmi les autres personnalités présentes sur l’estrade figuraient Swami Amritaswarupananda Puri, membre de la Troïka du C20, le Dr Luiz Claudio Costa, ancien vice-ministre brésilien de l’Éducation, et Armoogum Parsuramen, ancien ministre mauricien de l’Éducation et ancien directeur de l’UNESCO.

« L’humanité est confrontée à de nombreux défis extraordinaires. Aujourd’hui, les êtres humains ont besoin de deux qualités : de sagesse pour reconnaître le problème, et d’une attitude mentale intelligente pour le corriger. Tous ceux qui vivent dans ce monde doivent obéir à la loi universelle de l’inclusion. Si nous essayons d’imposer par la force des lois d’exclusion, il n’en résultera que disharmonie et danger », a déclaré Amma, la présidente du C20, dans son discours transmis en vidéo.

« Ce que nous vivons aujourd’hui est le résultat de nombreuses interférences de l’homme dans la trame de l’univers. Les énormes progrès de la science et de la technologie, l’utilisation abusive d’Internet et l’augmentation de la toxicomanie chez les étudiants sont autant de facteurs concourant à la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons. »

Amma a poursuivi : Ne laissons jamais le nouveau piétiner l’ancien. Les nouvelles découvertes peuvent aussi se révéler synonymes de dangers inédits. Avant que ces découvertes ne deviennent un casse-tête permanent pour la société, nous devons trouver des solutions à leurs éventuelles répercussions négatives et aux problèmes qui pourraient se manifester. Autre source d’inquiétude : la santé mentale des enfants suite à la pandémie de Covid. »

« Les enfants semblent avoir beaucoup changé. Ils souffrent d’un début de dépression et d’un trouble anxieux – dûs à la surutilisation du smartphone. Si nous les dépistons dès le début et que nous les accompagnons à temps, nous pourrons éviter que le problème ne s’aggrave et ne devienne un désordre psychologique. Dans le cas contraire, ils seront perturbés psychologiquement à vie. »

Swami Amritaswarupananda Puri a déclaré que nous devons veiller à ce que la transformation numérique profite réellement aux étudiants et ne leur nuise pas en les exposant à des informations et des influences indésirables.

Muraleedharan a déclaré que 41 villes et plus de 12 300 délégués de 110 nationalités différentes ont d’ores et déjà participé au G20 indien.

Le Dr Shashi Tharoor a déclaré que la conception de l’éducation devait intégrer l’alphabétisation numérique pour les enfants, en particulier en milieu rural.

En prenant la parole, Swami Amritaswarupananda Puri a souligné l’enseignement d’Amma selon lequel le but principal de l’éducation est de transmettre une culture du cœur.

« À n’en pas douter, nos étudiants réussissent leurs examens avec brio et nous formons de brillants scientifiques et ingénieurs. Mais que fait notre système éducatif pour inculquer une culture du cœur à nos élèves ? Combien d’êtres humains aimants, compatissants et désintéressés notre système éducatif a-t-il produit au cours du siècle dernier ? » a demandé Swami.

« Notre système éducatif a besoin d’une refonte totale pour former des personnes plus compatissantes, qui manifestent davantage d’amour que de haine. Nous avons besoin de plus de gens qui portent un regard émerveillé sur le monde, qui tombent amoureux de la nature et qui apprécient inconditionnellement l’efficience, l’efficacité et la précision inégalées du Créateur. »

« La priorité du moment est d’avoir plus de personnes au cœur tendre qui puissent adorer la diversité de l’univers. Seule une bonne éducation inculquant les bonnes valeurs peut permettre cette transformation. Veillons à ce que la transformation numérique profite réellement aux étudiants au lieu de leur nuire en les exposant à des informations et à des influences indésirables.

« La collecte d’informations matérielles devrait être contrebalancée par la nourriture des âmes. Il est temps de réfléchir sérieusement à ce que nous faisons au nom de l’éducation. Sommes-nous en train de fabriquer des machines humaines au lieu d’êtres humains ? Sans compréhension spirituelle, les humains eux-mêmes deviendront à l’avenir des intelligences artificielles ».

Dans son allocution, V. Muraleedharan a commencé par souligner que la présidence indienne du G20 a permis de créer un véritable canal de communication pour l’expression des préoccupations des citoyens de tous niveaux socio-économiques, et ce, dans tous les pays du monde.

« Nous avons veillé à ce que la présidence indienne du G20 ne se limite pas à un simple exercice diplomatique de pure routine, mais qu’elle soit véritablement un G20 du peuple. Les réunions liées au G20 sont organisées dans toute l’Inde. Jusqu’à présent, nous avons organisé des réunions dans 41 villes, avec la participation de plus de 12 300 délégués de 110 nationalités différentes : des expériences originales illustrant la diversité de l’Inde, ses traditions inclusives et sa richesse culturelle, ont été intégrées au programme des délégués ayant fait le déplacement », a-t-il déclaré.

« L’Inde progresse rapidement dans le domaine de l’éducation numérique. Le gouvernement indien s’est engagé à réduire la fracture numérique et à faire en sorte que tous les citoyens profitent des avantages de la technologie. La formation continue des jeunes et le développement de la numérisation dans l’éducation sont nos principales priorités. Le fait que le secteur de l’éducation ait été doté d’une enveloppe record de 13,66 milliards d’euros dans le budget fédéral témoigne de notre engagement.

« De nombreuses mesures politiques ont été prises en faveur du secteur de l’éducation. La nouvelle politique de l’éducation a fourni un cadre pour la numérisation de l’éducation en se concentrant sur l’infrastructure numérique, l’apprentissage mixte, les plateformes en ligne, les ressources éducatives ouvertes et le développement des compétences. C’est grâce à ces initiatives que les élèves vivant dans les coins les plus reculés de l’Inde peuvent aujourd’hui accéder à une éducation de qualité. »

Muraleedharan a ajouté que cela se traduit par le fait que le gouvernement indien a autorisé les universités du pays à proposer des formations diplômantes totalement en ligne, notamment dans le but d’élargir l’accès des étudiants à l’enseignement supérieur.

« Les collaborations mondiales croissantes en matière de cours en ligne ont redoré le blason des établissements d’enseignement indiens dans le monde entier. Cette transformation gigantesque a été rendue possible par une vaste transformation technologique révolutionnaire. Qui plus est, le secteur indien des technologies de l’éducation est sur le point de connaître une avancée phénoménale en raison du nombre d’utilisateurs d’Internet qui devrait atteindre 900 millions d’ici 2025. »

Dans son discours, le Dr Shashi Tharoor a déclaré qu’il était urgent d’améliorer l’accès à l’éducation et à la culture numérique pour toucher les élèves en zone rurale.

« Une étude menée auprès de 10 000 étudiants dans 400 villes indiennes a révélé que seuls 17 % d’entre eux avaient accès à des ordinateurs portables et 4 % à des tablettes numériques. Un autre rapport a mis en évidence des problèmes d’infrastructure dans les écoles publiques, avec seulement 28 % d’entre elles équipées d’ordinateurs et à peine 12 % disposant d’une connexion Internet », a-t-il déclaré.

« Ce défaut de connectivité est particulièrement répandu dans les écoles rurales, révélant ainsi les insuffisances de l’enseignement en ligne lors de la pandémie de Covid. Une étude menée par Oxfam dans cinq États indiens a montré que plus de 80 % des personnes interrogées estimaient que les enfants n’avaient pas pu profiter de l’enseignement en ligne pendant le confinement. Il s’agit d’un défi important que nous devons affronter et relever. »

Le Dr Tharoor a poursuivi : « Aujourd’hui, le concept de l’éducation doit inclure la culture numérique pour que les enfants puissent accéder aux sources de connaissances contemporaines. Il est nécessaire de numériser les salles de classe et d’introduire un programme informatique national dans toutes les langues. Cela permettrait aux enfants d’acquérir une connaissance de base des ordinateurs et de la technologie numérique dès le primaire.

« Le gouvernement doit allouer des fonds suffisants pour assurer la fourniture d’ordinateurs et la formation des enseignants. Faute de quoi, et compte tenu des barrières existantes en termes de classe, de caste et de sexe, la promotion de l’enseignement en ligne risque d’augmenter la fracture sociale au lieu d’être un outil de progrès. »

Le sommet a vu le lancement d’Amrita Kutumbakam, une application destinée à mettre en relation les réfugiés et les personnes déplacées avec les OSC et les ONG lorsqu’ils arrivent dans les lieux d’asile. Cette application a été développée par le Centre Amrita pour la recherche en Analyse, Technologies et Éducation.

Il y a actuellement 80 millions de demandeurs d’asile dans le monde qui ont été forcés de fuir leur foyer en raison d’une forme quelconque de violence. Gratuit et multilingue, Amrita Kutumbakam est un excellent exemple de l’utilisation de la transformation numérique à des fins sociales.

De nombreux collaborateurs internationaux d’Afrique et du Moyen-Orient se sont déjà engagés à mettre en œuvre l’application pour mieux servir leurs communautés de réfugiés, a déclaré Prema Nedungadi, directrice et coordinatrice nationale du groupe de travail du C20 sur l’Éducation et la Transformation Numérique.

 

Le conclave du groupe de travail sur les communautés durables et résilientes propose des solutions basées sur la compassion.

 

Le conclave sur les Communautés Durables et Résilientes (SRC) du groupe du C20 sur les communautés durables et résilientes – le climat, l’environnement et les objectifs zéro émission nette s’est tenu à Gangtok, au Sikkim.

Plus de 200 délégués indiens et internationaux, dont des représentants d’organisations de la société civile, des décideurs politiques, des universitaires et des experts de l’industrie, ont participé à des discussions et à des ateliers lors de cet événement de deux jours organisé dans le cadre de la présidence indienne du G20.

Les délibérations ont porté sur les politiques mondiales relatives à la résilience climatique, à la justice sociale, à la gestion du zéro émission nette, à la durabilité de l’environnement et aux approches fondées sur la compassion.

Les participants ont identifié des lacunes dans ces domaines et ont réfléchi à des solutions innovantes qui contribueront directement aux recommandations politiques qui seront lancées lors du sommet du C20 en juillet 2023.

Parmi les dignitaires présents lors de la cérémonie inaugurale figuraient M. Kunga Nima Lepcha, ministre du gouvernement du Sikkim des Revenus Fonciers et de la Gestion des Catastrophes; M. M.N. Sherpa, le ministre du gouvernement du Sikkim des Transports et de l’Énergie ; M. Anil Raj Rai (IAS), Secrétaire du gouvernement du Sikkim aux Revenus Fonciers et à la Gestion des catastrophes; Son Excellence Mme Joyce Kakuramatsi Kikafunda, Haut-Commissaire de la République d’Ouganda ; Swami Amritaswarupananda Puri, membre du Comité Directeur du C20 et de la troïka, et vice-président du Mata Amritanandamayi Math ; la Dre Maneesha V. Ramesh, coordinatrice du groupe de travail du SRC et doyenne de l’Université Amrita et M. Vijay Nambiar, Sherpa du C20, qui s’est adressé virtuellement à l’assemblée.

Swami Amritaswarupananda Puri a déclaré que le manque d’amour et de respect envers la nature est la raison pour laquelle tous nos efforts pour créer des communautés durables et résilientes n’ont pas produit les résultats escomptés.

La Dre Maneesha V. Ramesh a déclaré que l’État du Sikkim est vraiment un exemple de durabilité et de résilience.

En tant que présidente du C20, Amma a souligné dans son message vidéo lors de la cérémonie d’inauguration que l’humanité doit s’unir d’urgence pour faire face aux signaux d’alarme que la nature envoie sur l’impact de la destruction de l’environnement.

« L’humanité est aujourd’hui confrontée à de nombreux défis hors du commun. À ce stade, les êtres humains ont besoin de deux qualités : la sagesse pour reconnaître le problème et l’intelligence et l’attitude mentale pour le corriger.

Malheureusement, nous sommes comme l’étudiant qui commence à étudier la veille de l’examen. Nous ne pensons correctement que lorsque nous sommes au bord du gouffre. L’avenir n’appartient pas aux entités isolées qui restent divisées, mais à celles qui se mélangent et coopèrent avec les autres.

Les pays et les sociétés qui tentent de s’élever seuls échoueront à coup sûr. C’est un avertissement de la nature à l’humanité. C’est pourquoi notre mantra doit être ‘Nous mélanger, non pas nous diviser’. Une nation, une race ou une religion seule ne peut survivre dans l’isolement. Cette Terre nous appartient à tous », a déclaré Amma.

« Il existe un rythme sous-jacent à notre univers ; l’univers et chaque être vivant qui le compose ont un lien indéfectible les uns avec les autres. Le cosmos est comme un vaste réseau interconnecté. Imaginez un filet tendu par quatre personnes qui en tiennent les quatre coins. Si on agite légèrement un coin, la vibration est ressentie à travers tout le filet.

“De même, que nous le sachions ou non, tous nos actes se répercutent dans la création, qu’ils soient individuels ou collectifs. Alors ne pensons pas ‘Je changerai quand les autres auront changé’. Au contraire, même s’ils ne changent pas, si nous nous changeons, nous pouvons transmettre ce changement aux autres.

Depuis les temps anciens, « le monde est une seule et même famille » est le mantra de la nation indienne. La présidence des nations du G20 est une occasion unique de montrer cette vérité au monde. Allumons la lampe nouvelle du changement. Puissent d’innombrables lampes être allumées à partir de cette flamme et portées à travers le monde ».

« Les communautés durables et résilientes sont capables de satisfaire leurs besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins et à se remettre des différents défis environnementaux, sociaux et économiques.

Depuis 2015, le gouvernement du Sikkim a pris de nombreuses mesures pour la promotion de la durabilité environnementale, sociale et économique, des infrastructures et technologies, et de la préparation aux situations d’urgence. Le Sikkim est en tête de tous les paramètres des Objectifs de Développement Durable pour 2021 dans la région du Nord-Est. Nous sommes le premier État au monde à être devenu entièrement bio», a-t-il déclaré.

« En tant que petit État himalayen confronté à divers défis d’origine humaine et naturelle, nous sommes déterminés à nous inspirer des meilleures pratiques dans le monde pour assurer notre avenir. De nombreuses organisations travaillent en partenariat avec l’Autorité de Gestion des Catastrophes de l’État du Sikkim à cet égard, et j’accueille volontiers toutes les aides, initiatives et idées allant dans ce sens. »

Tous les habitants de la planète doivent s’unir et s’entraider pour assurer l’avenir des prochaines générations. Cela ne peut se faire en travaillant de manière isolée.

Les participants ont identifié des lacunes dans les domaines de la durabilité et de la résilience et ont réfléchi à des solutions innovantes qui contribueront directement aux recommandations politiques du SRC.

 

Le Sikkim est remarquable pour sa biodiversité, notamment son climat alpin et subtropical. Il abrite le Kangchenjunga, le plus haut sommet de l’Inde et le troisième plus haut de la planète.

Swami Amritaswarupananda Puri a parlé du besoin crucial de restaurer la respect de l’humanité envers Mère Nature.

« Comme le dit Amma, le manque d’amour et de respect envers la nature explique que tous nos efforts pour créer des communautés durables et résilientes n’ont pas produit les résultats escomptés. Nos ancêtres avaient un amour et un respect profonds pour la nature.

Ils voyaient la diversité visible dans le monde avec une attitude d’adoration tout en ayant foi dans le pouvoir illimité qui se cache derrière les nombreux noms et formes. Cependant, la société moderne n’a pas cette attitude. Il faut que cela change », a déclaré Swami.

« Le changement climatique se produit aujourd’hui à un rythme sans précédent et ne peut plus être considéré comme un mythe. Le changement est si radical que d’après certaines estimations, l’espèce humaine pourrait disparaître d’ici 50 ans.

Je demande à la communauté scientifique et technologique de garantir une symbiose entre science et spiritualité pour le fonctionnement harmonieux de chacune des deux. Ne nous montrons pas méfiants ou réticents à l’idée de mettre en pratique et accepter les recommandations spirituelles offertes par les voyants de l’antiquité, surtout lorsque toutes leurs inquiétudes concernant la fin de l’humanité sont sur le point de se vérifier.

« Amma souligne le faux sentiment de sécurité que procure la technologie moderne qui nous fait oublier la délicate nature de la vie sur cette planète. Pensons au-delà de nos frontières, de la diversité et des différences, et voyons le monde dans une perspective d’unité, comme le souligne le slogan du G20 de l’Inde, Vasudhaiva Kutumbakam – le monde entier est une seule et même famille. »

La Dre Maneesha V Ramesh a déclaré : « Guidé par la vision d’Amma en tant que présidente du C20, ce conclave offre une plateforme aux organisations de la société civile et aux délégués du monde entier pour engager un dialogue approfondi afin de relever les défis et de combler les lacunes dans les domaines de la résilience climatique, de la justice sociale, de la durabilité environnementale et de la gestion du zéro émission nette, dans le but d’aider à construire des communautés durables et résilientes.

« Je suis ravie que cet événement soit organisé en partenariat avec le gouvernement du Sikkim. L’État du Sikkim est véritablement un exemple de durabilité et de résilience. Les délibérations politiques entre une multitude de parties prenantes permettront de formuler des recommandations à l’intention de l’équipe dirigeante du G20. J’espère sincèrement que cela contribuera à ouvrir la voie au développement de modèles évolutifs qui pourront être adoptés dans de nombreux pays. »

Au cours de l’événement, le SRC a lancé au Sikkim la Campagne mondiale des boules de graines : Graines d’Espoir, afin d’inviter les habitants de cette région à y participer. Le projet est mené en collaboration avec AYUDH, (branche jeunes)  et vise à disperser un million de boules de graines dans les écosystèmes fragiles du monde entier. Il s’agit également d’un humble effort pour sensibiliser les gens à l’importance des boules de graines dans le rétablissement de l’équilibre écologique.

Les volontaires se rassemblent dans les centres Amma en Inde et en Asie, en Europe, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Afrique, dans le cadre des efforts visant à encourager les gens à contribuer de toutes les manières possibles.

Inauguration du Sommet du groupe de travail du C20 sur l’égalité des sexes et le handicap

Les invités qui se sont exprimés lors de la réunion ont souligné la nécessité urgente de s’attaquer aux problèmes systémiques tels que la discrimination, la violence fondée sur le sexe et les disparités économiques.

Le groupe de travail sur l’égalité des genres et le handicap (GED) pour le C20, un groupe d’engagement officiel de la présidence indienne du G20, a inauguré son sommet à Bhubaneswar, dans l’État d’Odisha. Accueillis par le Kalinga Institute of Industrial Technology (KIIT), plus de 300 délégués d’organisations venant de la société civile et d’autres acteurs du monde entier participent à des discussions et à des ateliers qui auront un impact direct sur les recommandations politiques pour le sommet du C20 qui se tiendra à Jaipur en juillet.

L’objectif principal est la prise en compte des multiples dimensions des inégalités et des désavantages subis par les personnes de différents genres et les personnes souffrant de handicaps physiques et mentaux, notamment l’accès à l’éducation, aux soins de santé, aux ressources financières et environnementales, à un travail décent, aux infrastructures et à la prise de décision. Les délibérations du GED se fondent sur les problèmes systémiques sous-jacents, tels que la discrimination en fonction du genre ou des capacités, la violence à caractère sexiste, le manque de représentation et les disparités économiques.

En tant que présidente du C20, Amma s’est adressée à l’assemblée par le biais d’un message vidéo. Elle a insisté sur le fait que la société doit aider ceux qui vivent en marge de la société, car cela aura un effet d’entraînement qui améliorera tous les secteurs sociaux et économiques.

« De nombreux pays traitent encore les femmes comme des êtres inférieurs. Bien que le monde ait fait d’énormes progrès au cours des dernières décennies, il existe toujours une grande réticence et un blocage mental à reconnaître l’égalité des femmes. Parmi les adolescentes du monde entier, une sur quatre est privée d’éducation et d’emploi. Pour ce qui est des garçons, cette statistique n’est que de un sur dix. Lorsque les femmes sont mises à l’écart, le monde perd la contribution productive de 50 % de sa population », a déclaré Amma.

« Nous devrions aider les enfants et les femmes des groupes marginalisés à échapper à leur vulnérabilité et ne pas laisser se perdre leurs capacités cachées. Lorsque les femmes s’élèvent et vont de l’avant, les hommes devraient leur ouvrir la voie, voire la leur faciliter. Les hommes devraient cesser d’être une rue à sens unique et au contraire, essayer de devenir une large autoroute. Au lieu d’essayer de développer leur force musculaire comme les hommes, les femmes devraient essayer de développer les muscles de leur cœur. Elles doivent être prêtes à accepter ce qui se présente et à aller de l’avant, sans perdre confiance en elles. Nous devons créer les conditions de leur réussite. »

Amma a ajouté que cette intention doit englober le soutien aux jeunes femmes pour leur permettre d’accéder à l’enseignement supérieur.

« Même chez les filles qui étudient dans notre université, leurs parents font pression pour qu’elles se marient une fois qu’elles ont obtenu leur diplôme de premier cycle. Peu d’entre elles sont autorisées à préparer un doctorat. Les parents les retirent en disant que lorsqu’elles auront terminé leur doctorat, elles auront passé l’âge de se marier et qu’il sera difficile de leur trouver un mari. Si nous vivons dans la crainte de ne pas pouvoir marier nos filles, est-il possible d’espérer faire quoi que ce soit ? Si nous créons les bonnes conditions, elles peuvent absolument faire valoir leurs talents et les mettre au service de la société. Dès l’enfance, il faut apprendre aux garçons à traiter les femmes et les filles avec respect », a conclu Amma.

« L’égalité des genres et les droits des personnes en situation de handicap sont des questions cruciales, et nous devons travailler ensemble pour les aborder. La discrimination sexiste est profondément ancrée dans nos sociétés. Nous avons besoin d’une approche holistique qui aborde des aspects tels que l’éducation, la santé et l’emploi qui affectent les groupes vulnérables et marginalisés », a déclaré le Dr Achyuta Samanta, fondateur du KIIT.

« Cela signifie qu’il faut modifier les relations entre les genres, promouvoir le leadership des femmes et impliquer les hommes et les garçons dans le processus de construction de l’égalité entre les hommes et les femmes. Continuons à travailler ensemble pour changer les choses. Le pouvoir de la collaboration est immense et, ensemble, nous pouvons créer un monde meilleur. »

Swami Amritaswarupananda Puri a déclaré que dans beaucoup de pays et de cultures, il est urgent et nécessaire de libérer les femmes de l’emprise intellectuelle et psychologique des hommes et de la société.

La professeure Bhavani Rao, coordinatrice du GED pour l’Inde, a déclaré que sous la direction d’Amma, le GED fait avancer le projet d’un monde harmonieux pour tous les genres et pour toutes les personnes en situation de handicap.

Plus de 300 délégués d’organisations de la société civile et d’autres acteurs du monde entier se sont réunis au sommet GED à Bhubaneswar pour élaborer des recommandations politiques.

Le Dr Achyuta Samanta, fondateur du KIIT, a déclaré que l’égalité des genres et les droits des personnes en situation de handicap étaient des questions cruciales et que nous devions travailler ensemble pour les aborder.

Vijay Nambiar, Sherpa du C20, a souligné que le GED a pour mission de sonder en profondeur les besoins et les défis des plus vulnérables et de veiller à ce qu’ils soient écoutés.

Nidhi Goyal, coordinatrice GED pour l’Inde, a pour objectif d’aider à créer des avenirs féministes à l’écoute des femmes et des filles handicapées.

La Dre Bhavani Rao a expliqué que ce qui est peu connu à propos d’Amma, c’est l’énorme éventail de projets humanitaires qu’elle a fondés pour soulager les souffrances des communautés marginalisées et minoritaires dans le monde entier.

Le Dr Samanta a exprimé sa gratitude à Swami pour son partenariat avec le KIIT en vue d’accueillir le sommet GED.

Phoolranee Rampadarath, du ministère de l’égalité des genres et du bien-être familial de la République de Maurice, a déclaré que les questions d’égalité des genre et de handicap transcendent les frontières et nous concernent tous.

Swami Amritaswarupananda Puri fait partie de la troïka du C20 et du comité directeur. Il a déclaré que faute de reconnaître et d’accepter les femmes comme des égales, la liberté, le bonheur, l’harmonie et la coexistence véritables resteront un vœu pieux.

« Même si le monde est devenu relativement plus favorable aux femmes, beaucoup de choses doivent encore changer. Dans de nombreux pays et cultures, il est urgent de libérer les femmes de l’emprise intellectuelle et psychologique des hommes et de la société. Les hommes doivent faire preuve de compassion et libérer les femmes des chaînes de leur passé. Les femmes, elles aussi, doivent élever leur niveau de conscience pour sortir de ce conditionnement psychologique que la société leur a imposé », a déclaré Swami.

« Les hommes et les femmes sont comme les deux ailes d’un oiseau. S’ils ne travaillent pas en harmonie comme une seule et même entité, nos efforts pour créer un équilibre dans la société seront vains. Cependant, je ne crois pas au féminisme à l’occidentale. Pour défendre leurs revendications légitimes, les femmes ne doivent pas copier les hommes et parler comme eux. Les femmes sont intrinsèquement plus fortes que les hommes. Elles devraient exploiter ce potentiel sans perdre leur originalité et leurs aspects féminins. »

« Le Rwanda est un bon exemple des grands progrès réalisés par les femmes en matière d’égalité des genres tout en gardant leur originalité ou leur culture. Alors que l’égalité des genres gagne du terrain dans le monde, la question du handicap devrait également être sérieusement abordée. Si l’accès total et sans entrave n’est pas reconnu comme un droit inopposable, nous n’aurons pas de société inclusive. Nous soutenons, et sommes sur le point de mettre en œuvre, l’accessibilité totale et sans barrières ainsi que l’inclusion des personnes handicapées en tant que groupe de travail autonome et dédié du C20. »

Bhavani Rao est coordinatrice pour l’Inde du GED et de la chaire UNESCO pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes à l’université Amrita. Elle a rendu hommage aux initiatives d’Amma visant à promouvoir les jeunes filles et les femmes, car cela nous élève tous.

«  Dans son étreinte, Amma crée un espace de sécurité pour entendre toutes les voix – les voix des femmes, des hommes, des enfants, des communautés marginalisées et minoritaires, et même de l’environnement. Ce qui n’est pas si connu, c’est l’ampleur des projets et des efforts humanitaires déployés pour répondre à la souffrance exprimée par ces voix », a déclaré Bhavani Rao.

« Sous la direction d’Amma, le groupe de travail sur l’égalité des genres et le handicap fait avancer le projet d’un monde harmonieux pour tous les genres et pour toutes les personnes handicapées. Un monde où nous unissons nos voix pour être plus forts, plus sages, et pas seulement pour nous faire entendre – pas comme une cacophonie, mais dans l’harmonie et la clarté. »

Parmi les autres personnalités présentes figuraient Vijay Nambiar, Sherpa du C20, Phoolranee Rampadarath du ministère de l’égalité des genres et du bien-être familial de la République de Maurice, ainsi que Ramu Damodaran et Naila Chowdhry, membres du comité consultatif international du C20. Kalpana Devi Koonjoo-Shah, ministre de l’égalité des genres et du bien-être familial de la République de Maurice, s’est adressée virtuellement au public.

Le GED s’engage à examiner et à traiter de manière holistique les multiples dimensions des inégalités et des désavantages subis par les hommes et les femmes ainsi que par les personnes souffrant de handicaps physiques et/ou mentaux. Il compte renforcer une approche de l’égalité et du développement par la compréhension du fait que le respect mutuel et la compassion doivent être au cœur de la gouvernance mondiale pour que les sociétés et la planète prospèrent durablement.

Dans cette optique, le travail du GED couvre huit sous-thèmes : Santé physique et mentale ; Autonomisation économique et moyens de production durables ; Éducation et développement des compétences ; Société et culture ; Engagement des hommes et des garçons ; Sûreté et sécurité ; Environnement et catastrophes ; et Handicap.

Le Sommet de la Santé Holistique Intégrée réfléchit aux meilleures solutions

Les discussions ont eu lieu à l’hôpital Amrita, de Faridabad, et se sont avérées essentielles pour rédiger un dossier politique très complet pour le sommet du G20 en Inde en septembre.

Le Sommet sur la Santé Holistique Intégrée du C20, l’un des Groupes d’Engagement officiels de la présidence indienne du G20, s’est déroulé à l’hôpital Amrita de Faridabad. Des délégués de plus de 700 organisations de la société civile (OSC), des professionnels de santé, des éducateurs et des responsables du secteur de la santé publique ont participé à des discussions et des ateliers qui ont un impact direct sur les recommandations politiques pour le sommet du C20 qui se tiendra à Jaipur en juillet.

Dans son message vidéo, Amma, en tant que présidente du C20, a déclaré : « Les soins de santé intégrés font partie du processus du C20. Aujourd’hui, la plupart des gens perçoivent la santé comme étant uniquement liée au corps physique. Cependant, l’existence humaine ne se limite pas au corps.

La santé mentale, intellectuelle et émotionnelle est également importante. En outre et au-delà de ça, nous devons reconnaître la force de l’esprit omniprésent qui imprègne de conscience toute chose. Lorsque l’on accorde une même importance à tous ces facteurs dans notre vie, la signification des soins de santé devient complète. »

Amma a poursuivi : « La médecine moderne et les systèmes de traitement sont bien sûr importants et ont leur place. Cependant, les véritables soins de santé ne se limitent pas à la recherche d’un traitement médical lorsque l’on est malade. En réalité, la Nature est notre amie la plus proche parce que nous sommes nous-mêmes la Nature. C’est pourquoi il est primordial pour une santé holistique d’évoluer en harmonie avec la Nature. Sans connexion avec la Nature et sans ses bénédictions, la santé holistique est impossible. »

« Si nous voulons une solution durable aux atrocités auxquelles l’humanité est confrontée aujourd’hui et auxquelles elle devra faire face à l’avenir, nous devons être prêts à changer notre climat intérieur. Ce qui arrive dans l’environnement extérieur – qu’il s’agisse du réchauffement de la planète ou du changement climatique – n’est que le reflet du climat hostile qui règne dans nos esprits. Travaillons tous de manière désintéressée pour le bien-être du monde. Puisse ce monde grandir et prospérer comme une seule famille, unie dans l’amour. »

Manohar Lal, Premier ministre de l’État de l’Haryana, a inauguré le sommet. Parmi les autres personnalités présentes figuraient Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ; les anciens Ministres de la Santé de l’Argentine, du Rwanda et du Malawi ; Swami Amritaswarupananda Puri, Vice-Président de la fondation d’Amma et membre dirigeant du C20, ainsi que Vijay K. Nambiar, Sherpa du C20.

« La santé est un besoin vital élémentaire qui permet aux gens d’être satisfaits et contribue à l’indice global de bonheur. Nous devons développer et adopter des systèmes de santé traditionnels afin de ne jamais tomber malade. Alors que les budgets publics sont élevés pour le traitement des maladies, on n’accorde pas assez d’attention à rester en bonne santé  pour prévenir les maladies », a déclaré Manohar Lal dans son discours inaugural.

« En Haryana, nous avons commencé à nous concentrer sur la santé aussi bien physique que mentale des gens. Nous avons mis en place dans chaque village un programme en vue d’ouvrir des centres de bien-être, avec notamment du yoga et des soins ayurvédiques. La mise en place de 700 centres est déjà en cours. »

Tedros Adhanom Ghebreyesus de l’OMS s’est adressé virtuellement à l’assemblée. Il a souligné que, bien que le monde soit à mi-chemin des objectifs de développement durable (ODD), il reste de nombreux défis à relever pour atteindre les objectifs de santé des ODD.

Même avant la pandémie, des milliards de personnes dans le monde ne disposaient pas des services de santé essentiels, soit qu’elles n’y avaient pas accès, soit par manque de moyens. Aujourd’hui, le Covid a aggravé la situation, avec 90 % des pays signalant des perturbations dans les services essentiels de santé.

« Le Covid a montré l’importance de la protection sanitaire universelle et pourquoi nous devons continuer avec toujours plus de détermination, d’innovation et de collaboration. C’est ainsi que l’une des principales priorités de l’OMS est de réorienter les systèmes de santé vers les soins de santé primaires et de créer une couverture de santé universelle ainsi qu’une sécurité sanitaire.

L’intégration de la médecine traditionnelle fondée sur des données prouvées, dans les systèmes de santé nationaux peut contribuer à l’obtention de la santé pour tous », a-t-il déclaré. Dans son discours, Swami Amritaswarupananda Puri a ajouté que pour améliorer nos systèmes de santé dans la société, nous pouvons chacun revenir à des pratiques spirituelles traditionnelles pour renforcer notre bien-être intérieur, car cela favorise notre santé physique et mentale.

« Les médecins devraient trouver le temps de méditer pour puiser dans leur pouvoir d’intuition et leurs énergies spirituelles, à l’instar de nos anciens médecins ayurvédiques et sages. Pour répandre la bonté et la santé, il leur faut mélanger médicaments et méditation, car cela entraînerait un changement qualitatif à la fois chez le médecin et chez le patient », a-t-il déclaré.

« Si le G20 devenait des ambassadeurs de la bonté – la Bonté 20,  cela profiterait énormément aux pays en voie de développement et aux pays sous-développés, et permettrait à la bonté de prévaloir dans un monde qui fait souffrir, et tout irait bien. »

Swami Amritaswarupananda Puri a déclaré que pour améliorer nos systèmes de santé au niveau de la société, nous pouvons revenir aux pratiques spirituelles traditionnelles pour renforcer notre bien-être intérieur.

Dr Priya Nair de l’hôpital Amrita, a déclaré que ce groupe cherche à la fois à mettre en lumière la meilleure façon de renforcer les systèmes de santé mondiaux et à redéfinir la « santé pour tous ». Le Premier ministre de l’État de l’Harayana, Manohar Lal, a souligné que les systèmes de soins de santé doivent se concentrer davantage sur la prévention que sur le traitement des maladies.

Dr Priya Nair est la coordinatrice du groupe de travail sur la Santé Holistique Intégrée (IHH). Elle a souligné qu’en dépit de l’omniprésence du Covid, les principales causes de décès et de morbidité restent les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux, les cancers et les maladies respiratoires chroniques.

Dans ce contexte, l’IHH se concentre sur sept domaines clés de la santé publique : la santé mentale, la nutrition, la santé des femmes et des enfants, les soins aux personnes âgées, les approches holistiques de la santé, la réduction des maladies non transmissibles et le concept de Santé Unique – une nouvelle approche qui vise à obtenir des résultats optimaux en matière de santé en reconnaissant l’interconnexion entre les personnes, les animaux, les plantes et l’environnement que nous partageons.

« Notre travail s’inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et porte sur 12 des 13 cibles des ODD, ainsi que sur la CCLAT et le programme MPOWER de l’OMS. Le groupe de travail a pour objectifs d’identifier, articuler, débattre et répondre aux principaux défis en matière de santé », a-t-elle déclaré.

« Sous les auspices de la santé holistique, nous revenons également aux formes traditionnelles et alternatives de médecine, ainsi qu’au yoga et à la méditation. Cela devrait aider à suggérer des systèmes politiques pour traiter ces questions, pour le bien de la société en général. Nous cherchons à la fois à mettre en lumière la meilleure façon de renforcer les systèmes de soins de santé mondiaux et les lacunes qu’ils présentent, tout en redéfinissant la « santé pour tous ».

Au cours du sommet, les participants ont finalisé une liste de solutions, ainsi que des exemples de bonnes pratiques comme démonstrations de faisabilité. Les discussions se sont avérées essentielles à la rédaction d’un dossier politique très complet pour le Sommet du C20, qui aura ensuite un impact sur les recommandations politiques destinées aux chefs d’État présents au sommet du G20 en Inde en septembre.

La professeure Agnes Binagwaho, ancienne Ministre de la Santé du Rwanda, a fait une remarque pertinente lors des cérémonies de clôture du sommet : « Nous nous concentrons sur l’accès à de meilleurs soins holistiques intégrés, et nous avons bon espoir de réussir parce que nous savons ce que nous pouvons faire pour nous améliorer »

 

Nouvelles initiatives environnementales à l’échelle mondiale

Les projets prévoient la plantation d’arbres par le World Malayalee Council, une campagne du C20 visant à disperser un million de bombes à graines dans des écosystèmes fragiles du monde entier, et la plantation de jeunes arbres par AYUDH pour la neuvième année consécutive, parallèlement au lancement de son projet d’apiculture.

Vishu, le festival du printemps du Kérala, célèbre la prospérité, l’abondance et la joie portées par la Terre. C’est dans ce contexte qu’Amma a lancé de nouvelles initiatives concrètes pour répondre de manière globale aux effets de la dégradation de l’environnement et du changement climatique. Les projets seront réalisés en collaboration avec des volontaires du monde entier.

« L’alignement avec la nature est le lien le plus proche et le plus durable pour le corps et la vie des êtres humains. Sans les forces élémentaires que sont la terre, le feu, l’eau et l’espace, les êtres humains et les autres créatures cesseront d’exister. L’ensemble de ces forces constitue notre conscience essentielle. Tant que nous ne reconnaîtrons pas cette unité éternelle entre l’humanité et ces forces naturelles, la paix, le bonheur et l’harmonie ne resteront qu’un rêve. Vishu et Vishu Kani représentent ce lien élémentaire, » a déclaré Amma lors de son discours donné à l’occasion des célébrations de Vishu à Amritapuri.

« Vishu est la célébration de la connexion entre l’homme et Dieu, l’homme et la Nature, et l’homme et l’homme. C’est un vibrant appel à renouer avec les glorieuses valeurs de notre intemporelle et impérissable culture agricole. Le terme Vishu signifie aussi « égal ». Vishu est la journée où le jour et la nuit ont la même durée. L’état d’être équitable se trouve au cœur de notre existence. De ce point de vue, Vishu nous invite à voir toute chose et chacun comme égaux. »

Amma a expliqué que tant que nous ne reconnaîtrons pas cette unité éternelle entre l’humanité et la Nature, la paix, le bonheur et l’harmonie ne resteront qu’un rêve.

Amma a béni de jeunes arbres pour Vishu Thaineetham, une initiative lancée en 2015 par AYUDH, la section jeunes du Math. En plus de Vishu Kaineetham, la tradition qui consiste à recevoir de l’argent des aînés de la famille, les jeunes ont célébré le printemps en plantant des arbres, des fruitiers et d’autres végétaux dans leurs écosystèmes locaux. En malayalam, le mot « thai » signifie les jeunes pousses d’arbres.

Cette année, le World Malayalee Council (WMC) a décidé de rejoindre une aussi noble cause, et a élargi le nombre de participants en faisant appel à la diaspora dans le monde entier. Vishu Thaineettham est désormais lancé par les 69 provinces membres du WMC en Inde et dans six régions à l’étranger, ainsi que par plusieurs autres associations malayalies à l’échelle internationale.

« L’initiative Vishu Thaineettham représente une transformation significative inspirée par Amma. Lorsque nous étions enfants, nous avions l’habitude de recevoir Vishu Kaineettham et d’acheter des sucreries ou des jouets pendant la période de fête dans les temples. C’était une sorte d’argent de poche. Les enfants manquent généralement de discernement, et l’argent qui tombe dans des mains ignorantes peut être dangereux. Il en va de même pour notre mental – un mental dans les mains de quelqu’un sans discernement est également synonyme de danger, » a expliqué Swami Amritaswarupananda Puri lors de l’événement.

« Qu’a fait Amma ? Elle a transformé cette tradition en Vishuthaineettham. En cette époque marquée par la menace du réchauffement et du changement climatique, cette initiative est devenue une révolution – une révolution de la compassion, en quelque sorte. C’est une révolution intérieure. En rejoignant cette grande aventure, le World Malayalee Council prouve sa responsabilité, son engagement et sa sincérité envers la société, le monde et les générations futures. »

Sri Johny Kuruvita, Président du WMC, a exprimé sa gratitude d’avoir l’occasion de collaborer avec Amma afin de répondre à l’appel de la Nature adressé à l’humanité : agir rapidement pour remédier aux dégâts causés par la pollution, la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Dans un état d’esprit positif, il a également dit que c’est une manière de réunir tous les gens du monde en une seule famille mondiale.

Il a ajouté : « Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai réalisé l’importance de Vishu – sa signification et sa grandeur en termes d’unité familiale, et comment l’amour pour la nature se transmet de génération en génération. Participer à cette grande aventure et diffuser ce message à travers le monde, aucun gouvernement ni aucune autre administration n’aurait pu le faire et toucher toutes les familles du World Malayalee Council aussi efficacement que cette organisation. Je considère cela comme un cadeau de Dieu. Je remercie Amma, sa fonsation et son Président , et tous les membres du World Malayalee Council en cette occasion. Que ceci soit un commencement. J’ai l’espoir que nous nous donnions la main pour le bien du monde et de l’humanité. »

Le même jour, la branche du WMC au Moyen Orient et la fondation d’Amma aux Emirats Arabes Unis ont lancé Vishu Thaineetham en offrant un jeune arbre au Consul général de l’Inde à Dubai, le Dr Aman Puri. Le but était de motiver chacun et chacune, en particulier la jeune génération, à voir l’importance de la Nature, à la préserver et la protéger.

Cette année, Vishu célèbre également de nouvelles initiatives, afin d’encourager les personnes du monde entier à contribuer de quelque façon que ce soit à la restauration de l’environnement, car chaque petite action contribue à un ensemble plus vaste.

Amma présidant le Groupe d’engagement du G20 pour la société civile, le groupe de travail du C20 sur les communautés durables et résilientes a lancé la campagne « Graines d’espoir » – qui vise à répandre un million de bombes à graines dans des écosystèmes fragiles du monde entier.

Des volontaires sont prêts à se réunir dans les centres Amma dans le pays et en Asie, en Europe, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Afrique, pour fabriquer les bombes à graines, préparées en formant des boules de terre et de graines souvent mélangées avec de l’argile et d’autres matières organiques en guise de liant.

Les bombes à graines sont ensuite jetées ou dispersées localement, dans des endroits où la végétation est en déclin. Aucune autre action n’est à accomplir dans la mesure où les pluies ou l’arrosage naturel vont les faire germer et pousser jusqu’à ce qu’elles deviennent des plants suffisamment développés. Il s’agit en fait d’une technique ancienne utilisée pour la reforestation et la restauration des sols.

Les volontaires ont jusqu’à présent participé à d’intensifs ateliers de préparation de bombes à graines sur le campus de l’Université Amrita et à d’Amritapuri. Ils ont préparé des boules qui contiennent des graines de margousier. Au final, 100 000 boules seront distribuées dans le pays. Pour réaliser le rêve d’Amma de restaurer l’équilibre avec la Nature, des personnes de tous âges, même des petits enfants, participent à leur mesure.

AYUDH a également entrepris d’élargir ses actions environnementales en lançant un projet d’apiculture à l’Université Amrita, dont l’objectif est de créer un exemple montrant comment soutenir les populations d’abeilles locales, car leur nombre diminue en de nombreux endroits du globe. Ce phénomène influe sur l’offre alimentaire mondiale, dans la mesure où un tiers des cultures dépendent des pollinisateurs.

Swami Jnanamritananda Puri a souligné à quel point l’homme a considérablement affecté l’équilibre délicat de nos écosystèmes, causant le changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes.

Un atelier mené à l’université le 5 avril, a réuni plus de 200 participants enthousiastes qui ont préparé près de 10 200 bombes à graines en 7 heures.

Une bombe à graines est composée de terre et de graines, souvent mélangées avec de l’argile et d’autres matières organiques en guise de liant.

Même les enfants peuvent apprendre à semer des graines d’une manière plus efficace et bénéfique pour l’environnement.

 

La campagne mondiale de boules de graines pour la restauration des éco-systèmes

 

La fabrication et la distribution de boules de graines est une technique ancienne qui offre une solution simple aux communautés pour se rassembler et contribuer à rétablir l’équilibre écologique de notre planète.

Le groupe de travail Communautés durables et résilientes du C20 (SRC) a lancé la campagne mondiale de boules de graines : Graines d’espoir, une initiative visant à disperser un million de boules de graines dans des écosystèmes fragiles du monde entier. Selon la vision d’Amma en tant que présidente du C20, et sous sa direction, le SRC est profondément honoré de travailler à la production et à la distribution des boules de graines en cette année 2023.

Le projet se déroule en collaboration avec AYUDH, la branche des jeunes de la fondation d’Amma, et représente un humble effort pour sensibiliser les gens à l’importance des boules de graines dans le rétablissement de l’équilibre écologique. Les volontaires se réuniront dans les centres Amma à travers l’Inde et en Asie, en Europe, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Afrique dans le cadre des efforts visant à encourager les gens à participer de toutes les manières possibles.

« Prenez au moins 100 graines. Prenez un peu de terre, de la bouse de vache ou du compost dans un papier pour y insérer la graine et ficelez le tout. Lorsque cette boule sera jetée dans les forêts, elle commencera à germer et à grandir. Les arbres de la forêt n’ont généralement pas besoin d’eau ni d’engrais, leurs propres feuilles mortes leur servant d’engrais», a déclaré Amma.

« L’alignement avec la nature est ce qui relie le plus durablement et le plus étroitement le corps humain à la vie. Sans les forces élémentaires de la terre, du feu, de l’eau, de l’air et de l’espace, l’humanité et les autres créatures cesseront d’exister. Notre conscience essentielle est la totalité de toutes ces forces. Tant que nous ne reconnaîtrons pas cette unité éternelle entre l’humanité et ces forces naturelles, la paix, le bonheur et l’harmonie resteront un rêve. »

Une boule de graines se fabrique avec de la terre et des graines, souvent mélangées à de l’argile et d’autres matières organiques pour faire tenir la boule. Ces boules sont conçues pour être jetées ou dispersées dans des zones à végétaliser et peuvent compter sur les précipitations naturelles pour germer et atteindre la maturité.

La fabrication de boules de graines est une technique ancienne utilisée pour le reboisement et la restauration des sols qui est portée aujourd’hui par des communautés du monde entier, incluant des personnes de tous âges. Elle offre une solution peu coûteuse et respectueuse de l’environnement, susceptible d’avoir un impact significatif sur la santé et la résilience des systèmes écologiques de notre planète.

En préparation du lancement de la campagne, le SRC a organisé des ateliers de fabrication intensive de boules de graines à l’université Amrita et à Amritapuri. Les étudiants, les membres du personnel et les résidents d’Amritapuri ont uni leurs efforts pour produire pas loin d’un millier de boules de graines. Le 5 avril, un atelier a réuni plus de 200 participants enthousiastes à l’université, qui ont fabriqué près de 10 200 boules de graines en sept heures. Pendant ce temps, à Amritapuri, les enfants ont fabriqué près de 1700 boules de graines en deux heures.

À l’occasion de l’inauguration d’autres ateliers le 7 avril, Swami Jnanamritananda Puri a déclaré : « Les graines d’un arbre sont ses enfants, mais parmi les nombreuses graines d’un arbre, seules quelques-unes connaissent une nouvelle vie. Les graines restantes dans les fruits servent de nourriture aux êtres humains et aux animaux. Quand on regarde la nature et toute la création, on voit que seuls les humains ne font que prendre sans rien donner en retour à l’environnement. Cela a grandement affecté le délicat équilibre de l’écosystème, et provoqué le changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes. »

Chaque année, les hommes détruisent environ 10 millions d’hectares de forêts, provoquant un énorme déséquilibre écologique qui affecte le climat et la biodiversité de la planète. La déforestation a un impact profond sur l’humanité, la faune et d’autres formes de vie dans la nature. Quand on abat des forêts pour l’exploitation minière et l’urbanisation, d’innombrables espèces perdent leur habitat et ont du mal à survivre.

La perte d’habitat a entraîné le déclin, voire l’extinction, de nombreuses espèces végétales et animales. La destruction des arbres entraîne également la rétention de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, contribuant au changement climatique et à des phénomènes extrêmes de catastrophes naturelles. Face à la déforestation qui continue, il est urgent d’agir pour protéger la biodiversité de la planète et assurer la survie et le bien-être d’innombrables espèces sur terre. Il est maintenant temps de rompre cet engrenage.

L’université Amrita : plan de gestion des eaux usées en Uttar Pradesh

 

Les chercheurs du groupe de travail du C20 pour des communautés durables et résilientes ont collaboré avec les habitants de Nagla Chandi pour trouver une solution en particulier pour les eaux usées qui inondaient l’enceinte de l’école primaire et affectaient le système d’eau potable.

Du 4 au 9 février 2023, une équipe de l’université Amrita s’est rendue à Nagla Chandi, un petit village du district de l’Uttar Pradesh. L’un des problèmes majeurs résidait dans la mauvaise gestion du drainage des eaux usées qui s’écoulaient à travers des conduites peu profondes et étaient collectées dans un étang adjacent au mur de la seule école primaire publique du village.

Résultat : des inondations fréquentes dans l’enceinte de l’école, qui affectaient également le système de traitement de l’eau potable. Ce dernier a été installé par la fondation d’Amma en 2019 pour fournir de l’eau potable à la communauté. La proximité de l’étang avec le mur de l’école compromet également son intégrité et met les enfants en danger.

L’équipe de l’université comprenait des chercheurs de l’école Amrita pour le développement durable, qui relèvent de la chaire UNESCO sur l’Apprentissage par l’Expérience pour l’Innovation et le Développement Durables. Ils contribuent également au groupe de travail du C20 pour des communautés durables et résilientes, une initiative de la présidence du G20 endossée par le gouvernement indien.

Y ont participé : Martin Kanyagui, chercheur doctorant au sein de E4LIFE, Renjith Mohan, coordinateur de Live-in-Labs®, le Dr Yogesh Velankar, directeur de programme, titulaire de la chaire UNESCO et membre du corps professoral, et le Dr Sajithkumar K.J., directeur de recherche. Une mission plus large est de suivre la recherche et le développement en cours pour faire progresser le développement durable dans la communauté.

Nagla Chandi est une communauté agricole d’environ 350 habitants. Un plan détaillé des ressources du village a été élaboré dans le cadre d’un processus d’évaluation rurale participative. Un tour transversal de la communauté et l’aide de la carte des ressources ont permis d’identifier les maisons qui rejetaient les eaux usées à proximité, en particulier les eaux grises, dans des égouts à ciel ouvert peu profonds.

Les chefs de familles de toutes les maisons qui contribuaient aux rejets d’eaux usées dans l’étang ont été invités à réfléchir à une solution à long terme. Le directeur de l’école primaire a également été contacté en tant que partie prenante importante.

Sur la base de l’engagement initial, le chef du village a été contacté pour discuter du problème. Il a accepté d’examiner la situation et de s’engager avec la communauté pour s’entendre collectivement sur la meilleure solution à apporter à ce défi.

L’équipe de recherche d’Amrita, le chef du village et les membres de la communauté ont alors décidé d’enlever toutes les déjections de buffles et le bois de chauffage qui obstruaient l’écoulement des eaux usées vers le drain principal et débordaient sur la route.

Il a été également décidé de faire venir un bulldozer sur place pour dégager un passage et permettre ainsi aux eaux usées d’atteindre le drain principal à la périphérie du village. Deux jours après la séance de brainstorming, l’engin est arrivé et les travaux de construction d’un nouveau drain ont commencé.

L’intervention de l’équipe de recherche a souligné la nécessité de renforcer la capacité du Comité villageois d’eau et d’assainissement à faire face à des situations similaires à l’avenir. Il a également souligné l’importance de la collaboration entre les institutions du secteur public, les communautés et les Organisations de la Société Civile pour résoudre les problèmes communautaires et atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

 

Application du yoga, de la méditation et de l’ayurvéda dans les soins de santé modernes

Les coordinateurs nationaux du groupe de travail du C20 pour la santé holistique intégrée (IHH) ont organisé une réunion pour les ONG lors du festival international de yoga de renommée mondiale qui s’est tenu cette année à Rishikesh. D’éminents responsables d’Inde, des États-Unis, d’Europe et de Chine se sont réunis pour discuter des questions urgentes et des changements politiques concernant le yoga, la méditation et l’ayurvéda.

Les membres de la réunion provenaient de différents courants, dont le Hatha Yoga, le Naad Yoga, le Pranayama et le Vedanta. Les sujets abordés comprenaient des questions fondamentales telles que le financement public, le rôle de la technologie, l’intégration de données basées sur des témoignages dans les systèmes de soins de santé et les moyens de sensibiliser le grand public.

Narender Anand, coordinateur national de l’IHH, a déclaré : « La discussion a véritablement appliqué le thème du G20 :  » le monde est une seule et même famille « . Les participants étaient heureux d’avoir pu contribuer à un changement dans la politique de santé mondiale. Nombre d’entre eux ont exprimé leur volonté et leur désir de s’impliquer davantage et ont proposé leur aide de toutes les manières possibles par le biais du financement, de la recherche et de leurs études de cas. »

La Journée Internationale du Yoga est célèbre dans le monde entier pour sa vision qui consiste à « unir les yogis de toute culture, couleur et croyance dans une famille yogique mondiale, en élargissant la conscience globale et en apportant la guérison à la planète, une personne à la fois ».

Shweta Anand, également coordinatrice nationale de l’IHH, a ajouté : « Ils étaient tous fiers de voir qu’Amma avait été nommée présidente du C20, rendant ainsi hommage aux activités humanitaires d’Amma. »

« Ils ont parlé avec beaucoup d’enthousiasme de leurs expériences en matière de yoga, de méditation et d’ayurvéda et de leur lien avec les défis auxquels la société actuelle est confrontée, ainsi que des changements politiques qui peuvent être apportés pour que cet héritage de l’Inde puisse être partagé à l’échelle mondiale. »

Parmi les participants figuraient Sadhvi Bhagawati Saraswati, secrétaire générale de la Global Interfaith WASH Alliance ; le Dr Raghavan Ramankutty, fondateur et directeur de DATHATHREYA – Integrated Holistic Health Care ; la Dre Smita Naram, cofondatrice d’Ayushakti ; le Dr Eden Goldman, professeur de yoga et de santé du corps et de l’esprit à l’université de Californie du Sud ; la Dre Devaki Madhav, psychologue, praticienne scientifique du pranayama et travailleuse sociale ; Mohan Bhandari, cofondateur et directeur de Yogic Yoga – China ; Erica Kaufman, fondatrice de Lila Yoga ; Paula Tapia, thérapeute en yoga, conseillère en Pleine Conscience et associée de recherche chez Attune Health ; Sandeep Desai, maître de Tai Chi, d’Ashtanga Yoga et d’arts martiaux ; Anand Mehrotra, fondateur de Sattva Yoga & Fondation ; et la Dre Nishi Bhatt, spécialiste des troubles psycho-neurologiques et de la gestion de la douleur chez l’enfant et nutritionniste certifiée de l’université de Stanford.

Chaupal : l’approche communautaire pour faire entendre les voix marginalisées

 

Chaupal est un mot hindi qui désigne un espace commun dans les villages indiens en milieu rural où les membres de la communauté se réunissent pour discuter. C’est ce qui a inspiré le Groupe de Travail du C20 sur les Communautés Durables et Résilientes – le Climat, l’Environnement et les Objectifs Zéro émission nette de Carbone pour le lancement du concept de Chaupals animés par la compassion (C-Chaupals) pour organiser des réunions inclusives et participatives dans toutes les sections des populations rurales sans discrimination d’âge, de genre, de caste, de classe, ni de niveau de vie.

Des étudiants et les professeurs bénévoles de l’université d’Amma se sont rendus dans plusieurs villages partout en Inde pour interagir avec la population rurale et vivre en immersion avec les villageois afin de comprendre leurs problèmes en direct.

L’équipe de bénévoles a ensuite organisé des C-Chaupals dans ces villages, avec la participation du chef du village et du conseil de village, de membres du personnel administratif, du personnel soignant, de membres des groupes autogérés d’entraide, d’agriculteurs et de femmes pour ne citer que quelques-uns des très nombreux participants. Les habitants ont été encouragés à faire part de leurs pensées et de leurs préoccupations pour mettre en évidence les défis auxquels ils sont confrontés et mettre en lumière les domaines-clés nécessitant une intervention de l’État.

L’initiative C-Chaupals a été mise en place dans plusieurs communautés partout en Inde pour faire entendre les voix et les préoccupations des populations rurales, qui vont maintenant pouvoir être relayées auprès des dirigeants du C20 et du G20. En février 2023, des C-Chaupals ont été animés dans 18 villages dans les États de l’Uttar Pradesh, du Rajasthan, de l’Haryana, et de l’Uttarakhand. Au cours de ce processus, l’équipe de bénévoles du C20 a interagi avec plus de 800 habitants en milieu rural.

Les enfants au service de personnes en situation de handicap

 

Les élèves des écoles Amrita main dans la main avec les élèves d’écoles pour jeunes en situation de handicap pour soutenir la Nature.

AIKYAM est une action inclusive qui vise à atténuer le fossé qui sépare ceux que la société définit comme normaux de ceux qu’elle définit comme handicapés. Dans le cadre d’un projet du groupe de travail du C20 sur l’Égalité des Genres et le Handicap (GED), des enfants des écoles d’Amma invitent des jeunes d’écoles pour élèves en situation de handicap à fabriquer ensemble des boules de graines. Il existe 55 écoles d’Amma en Inde, dont 28 dans l’État du Kerala, et cette initiative date du 1er mars, la Journée Internationale pour l’Élimination de la Discrimination.

Chaque directeur des écoles d’Amma, avec quelques institutrices et quelques élèves, commence par se rendre dans des écoles pour personnes porteuses de handicap pour inviter le principal et des élèves. Quand les invités arrivent le jour de la fabrication des boules de graines, ils sont accueillis de façon traditionnelle : on leur met un point rouge sur le front, on leur fait un rituel et on leur donne un pin’s où est écrit : « Tu es la lumière. »

Pour fabriquer les boules de graines, cinq élèves des écoles d’Amma se regroupent autour d’un invité. Assis en cercles ils prennent de la terre, du fumier, des graines, du coton (ou du tissu) et de l’eau pour faire des boules et décider de l’endroit où les semer aux alentours. Cette démarche permet aussi à tous les enfants de se connecter à la nature.

Cette expérience apprend à tous les participants à inclure tout le monde, sans distinction de capacités, et à travailler en équipe à une cause commune. Les élèves invités se sentent accueillis et de plus ils œuvrent pour le C20 en contribuant au soutien de l’environnement.

Du même coup, les élèves des écoles d’Amma apprennent à ressentir la compassion, à prendre soin et à inclure. Ils ou elles comprennent que c’est leur devoir de faire des efforts pour voir que tout un chacun, indépendamment de ses capacités, est capable de contribuer au bien-être de la société au sens large.

Campagnes de nettoyage dans les villages indiens

 

 

Les villageois ont illustré le concept traditionnel indien de société civique où les membres de la communauté se soutiennent mutuellement par le biais d’une action collective.

Pendant la première semaine de mars, le groupe de travail sur l’Éducation et la Transformation Numérique (EDT)  du C20 a mené des actions Inde propre dans 29 villages de 13 États. Les volontaires des villages ont ramassé les déchets dans les espaces publics pour participer aux actions menées par le gouvernement indien en matière d’assainissement et d’hygiène pour la santé et le bien-être. Au total, 1715 hommes, femmes et enfants y ont participé.

À la lumière du mot hindi « chaupal » (espace public où la communauté se retrouve), l’événement s’est déroulé dans le cadre du concept exemplaire de société civique à l’œuvre dans les villages traditionnels, où les membres de la communauté se retrouvent collectivement pour discuter de leurs problèmes, célébrer les moments heureux et régler les différends sous la houlette des aînés du village.

Parallèlement à la campagne de nettoyage, les coordinateurs de villages, les enseignants et les bénévoles d’Amma ont organisé un dialogue ouvert et une réunion de sensibilisation avec les participants, en particulier les écoliers, sur la propreté et l’hygiène. Toutes les communautés font partie du projet Amrita SeRVe (Villages Autonomes), qui a adopté 108 villages à travers l’Inde pour y introduire le développement durable.

Amrita SeRVe permet à ces personnes démunies d’acquérir les compétences dont elles ont besoin pour évoluer vers des communautés prospères et autonomes. Elles créeront des lieux où elles seront en bonne santé et éduquées et où elles mèneront une vie digne dans un environnement propre et non pollué. Le programme est aligné sur les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies.

Swami Dayamritananda Puri se rend à l’Ambassade de l’Inde au Mexique pour une réunion avec des élus.

 

 

Le Groupe d’Amitié Mexique-Inde s’est réuni pour discuter de questions liées au Sommet du G20 de cette année, dont l’Inde est Présidente et le Mexique un État membre. En tant que représentant d’Amma pour l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale, Swami Dayamritananda Puri a assisté à la réunion avec des représentants de l’Ambassade de l’Inde au Mexique afin de collaborer avec les membres de l’assemblée élue du Mexique, la Chambre des députés.

Le partenariat entre les deux nations permet de maintenir un échange de vues continu sur divers domaines d’intérêt dans le cadre de leurs relations bilatérales. En tant que président du Groupe d’Amitié, le député mexicain Salvador Caro Cabrera (Movimiento Ciudadano) a déclaré que l’objectif était de promouvoir le dialogue avec le C20, dont Amma est la présidente.

Il a expliqué que l’objectif du C20 étant de fournir un espace aux Organisations de la Société Civile (OSC) du monde entier pour qu’elles fassent entendre leur voix au G20, son pays souhaitait également apporter sa contribution en faveur de l’innovation sociale. Il a souligné sa conviction qu’une bonne activité publique et une bonne politique n’étaient pas le fait de l’esprit ou de la raison, mais du cœur.

« Ce n’est qu’à partir du cœur que nous pouvons comprendre que nous sommes tous un, et lorsque nous avons compris cela, la gentillesse et la compassion deviennent le moteur des activités de la vie publique, ce qui nous permet de faire bouger les choses », a déclaré M. Cabrera.

Swami Dayamritananda a indiqué que c’était la première fois qu’un leader spirituel était nommé président du C20 et que le C20 était un groupe inclusif, transparent et orienté vers l’action.

« Amma ne veut pas proposer des façons de faire qui ne tiennent pas compte de l’expérience des personnes et des ONG qui travaillent directement avec les communautés défavorisées. Au contraire, elle veut s’inspirer des ONG innovantes qui donnent l’exemple dans les pays du G20, » a-t-il déclaré.

« Ces exemples pourront ensuite être mis en œuvre dans leurs pays respectifs. Le groupe se concentrera, entre autres thèmes de travail, sur l’art, la culture, la transparence, l’environnement et le mode de vie. Ses membres formuleront des recommandations pour influencer les politiques publiques. »

La vice-présidente adjointe du conseil d’administration du Groupe d’Amitié, Marcela Guerra Castillo (Partido Revolucionario Institucional), a déclaré que ce groupe avait obtenu de nombreux résultats en matière de compréhension bilatérale. Elle a ajouté que « cette occasion de se rendre en Inde sera très importante pour le Mexique ».

Elle a également souligné que c’était maintenant au tour de l’Inde de présider le groupe des 20 économies les plus importantes du monde et que les dirigeants de ces pays discuteraient des problèmes et chercheraient des solutions immédiates pour le bien de toutes les nations, y compris le Mexique.

« Ce C20 dont Amma est la présidente, quelle autre femme pourrait mieux qu’elle le présider ? Parce qu’il est associé à plus de 600 associations civiles qui vont apporter leur contribution. Les dirigeants du monde peuvent comprendre les problèmes qui touchent non seulement les femmes, mais aussi les plus pauvres, les plus démunis », a-t-elle déclaré.

La députée Sonia Murillo Manríquez (Partido Acción Nacional) a indiqué que l’action du C20 dépassait les questions économiques – qui sont à la base de nombreuses autres difficultés auxquelles les sociétés actuelles sont confrontées.

« L’approvisionnement en eau est un problème très grave et c’est probablement là que se concentrent nos problèmes les plus essentiels. Les associations civiles jouent donc un rôle important dans la réalisation d’un équilibre entre l’amour et l’humanité pour résoudre ce problème », a-t-elle déclaré.

La députée Lidia García Anaya (Morena) a déclaré que c’était un honneur de faire partie de ce groupe qui avait la chance d’échanger des idées culturelles.

La députée Julieta Mejía Ibáñez (Movimiento Ciudadano) a remercié les représentants de l’ambassade indienne pour leur présence et a estimé que la visite des parlementaires mexicains en Inde sera bénéfique pour les relations bilatérales.

La députée Inés Parra Juárez (Morena) a déclaré que l’Inde présente de nombreuses similitudes avec le Mexique : « Ce sera un plaisir pour moi de visiter ce merveilleux pays. »

La députée María Elena Limón García (Movimiento Ciudadano) a indiqué que tout le monde ira en Inde avec le respect dû à chacun de ses citoyens.

La députée Lidia Pérez Bárcenas (Morena) a estimé qu’il était important de clarifier quels points et quelles questions spécifiques seront discutés dans le cadre des travaux menés au cours de la visite en Inde.

La représentante de l’Ambassade de l’Inde au Mexique, Mme Shruti Shukla, a déclaré qu’Amma incarnait le véritable pouvoir de l’amour.

« Amma représente l’amour intelligent capable de nous aider à nous connecter et à résoudre les problèmes les plus complexes du monde », a-t-elle déclaré. Elle a également invité les parlementaires à la célébration de la Journée Internationale de la Femme organisée par le Centre culturel de l’Inde à Mexico le 7 mars.

Le Groupe d’Amitié Mexique-Inde a été officiellement institué le 23 mars 2022 à la Chambre des députés du Mexique. Cette structure permet de maintenir un contact durable entre la Chambre des députés, les Parlements des deux pays et les représentants diplomatiques indiens.

 

Santé holistique intégrée : réunion inaugurale du groupe de travail du C20

 

Un groupe de travail à part entière a été dédié à la santé globale lors des précédents sommets du C20, reflétant les problèmes de santé du moment. Alors que le monde sort d’une pandémie, le groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée (IHH) se concentre cette année sur la façon dont le covid a clairement mis en évidence les injustices, les inégalités et les limites de nos systèmes de soins de santé existants et ce que nous pouvons faire collectivement pour combler ces lacunes.

Les membres de l’IHH ont été inspirés par le fait que plus de 1800 participants de 51 pays, incluant 22 États indiens, ont participé à l’inauguration, qui a eu lieu virtuellement le 19 février.

Avec cette volonté de trouver des solutions, l’IHH se penche sur les moyens de renforcer les systèmes de santé mondiaux par le biais de sept sous-groupes : la santé mentale, la nutrition, la santé des femmes et des enfants, les personnes âgées et les soins palliatifs, la santé holistique qui comprend la médecine traditionnelle comme l’ayurveda, les maladies non transmissibles, et One Health (une seule santé) – en examinant les maladies infectieuses et en reconnaissant l’interdépendance de la santé humaine, animale et environnementale.

La cérémonie elle-même a été inaugurée par l’ambassadeur Vijay Nambiar, coordinateur principal du C20 avec Vaidya Rajesh Kotecha, secrétaire au Ministère de l’AYUSH du gouvernement indien. AYUSH est un acronyme désignant les systèmes médicaux pratiqués en Inde qui comprennent l’ayurveda, le yoga et la naturopathie, l’unani, le siddha et l’homéopathie. Shri Kotecha a diffusé la vidéo de l’IHH qui décrit les domaines d’intérêt du groupe de travail.

Dans son discours, Shri Kotecha a expliqué que la vision de l’IHH est directement liée au travail du ministère de l’AYUSH pour réglementer et promouvoir la croissance et le développement des systèmes de soins de santé traditionnels en Inde.

« Pendant la pandémie, nous avons travaillé dur, main dans la main avec les systèmes de santé biomédicaux, pour veiller à ce que les gens reçoivent des conseils de santé pragmatiques pour l’auto-médication, en utilisant des remèdes domestiques simples mais très efficaces et validés scientifiquement, pour prévenir une infection, en guérir et réduire le temps d’hospitalisation. »

« Nous avons également encouragé la pratique du yoga et de la méditation en période de quarantaine pour la protection de soi et le maintien du bien-être mental. Au cours de ce processus, de nombreuses organisations civiles ont participé avec une grande synergie », a déclaré Shri Kotecha.

Il a souligné que les gouvernements, les OSC (Organisations de la Société Civile) et d’autres parties prenantes travaillent ensemble pour parvenir à un nouveau paradigme dans les soins de santé qui va au-delà du simple traitement des maladies pour intégrer le bien-être global et la prévention.

Le système médical AYUSH en Inde et les systèmes médicaux traditionnels de différentes parties du monde sont ici pour déployer tous les efforts en faveur d’une santé holistique intégrée, par le biais de pratiques fondées sur des preuves et pour veiller à ce que nous parvenions tous ensemble à   » Un Monde, Une Santé « , a-t-il déclaré.

Swami Amritaswarupananda Puri s’est adressé à l’assemblée en tant que membre de Troïka Civil 20 India et vice-président de la fondation d’Amma. Il a expliqué que le mot health (santé) a évolué à partir du mot ‘hal’, qui a trois significations distinctes : sain, entier et saint. Mais ces expressions sont devenues trois mots distincts dans la langue anglaise.

Il a poursuivi en disant qu’avec l’augmentation actuelle des catastrophes naturelles et des conflits mondiaux, l’humanité a atteint un besoin urgent de réintégrer ces trois concepts à travers l’approche de la santé holistique, ce qui signifie travailler à partir de trois perspectives : la santé individuelle, la santé de la communauté et la santé de notre monde naturel. Pour y parvenir, nous devons associer les systèmes de santé traditionnels à la médecine moderne et créer un équilibre entre la recherche scientifique et les connaissances ancestrales transmises par les grands sages.

« Nous devons accepter le fait que la médecine moderne a aussi ses limites. Si elle a apporté des changements remarquables en transformant le domaine de la santé, elle n’est pas infaillible. Ce que la médecine moderne ne peut pas accomplir, les traitements traditionnels le peuvent et vice versa », a déclaré Swami.

« Les médecins allopathes et les médecins traditionnels ne s’acceptent pas mutuellement. Il est grand temps qu’ils changent d’attitude et apprennent à comprendre l’importance des deux systèmes, surtout avec les menaces fatales auxquelles notre planète est confrontée.

« Il fut un temps où une grande partie de la société ne se préoccupait pas du changement climatique. Elle pensait que c’était un mythe, mais maintenant que ce fait véridique déchire l’humanité, on ne peut qu’accepter le fait que le changement climatique a bel et bien eu lieu. »

Swami a également inauguré the portail #YouAreTheLight – qui offre aux membres de la communauté mondiale la possibilité de partager leurs expériences et leurs suggestions dans le domaine de la santé publique. Il s’agit d’une plateforme permettant à tous d’exprimer leur compréhension des défis auxquels nous sommes confrontés et de proposer des solutions que l’IHH peut présenter aux dirigeants du G20.

Parmi les membres du comité consultatif international de l’IHH, figurent le Dr Andy Carmone, directeur de la Clinton Health Access Initiative and Indigenous Health Solutions ; le Dr Krish Ramachandran, professeur associé d’anesthésie à la Harvard Medical School ; et le Dr Sarthak Das, PDG de l’Asia Pacific Leaders Malaria Alliance. Ces membres éminents ont présenté les plans et la structure du groupe de travail avec les responsables nationaux, le Dr Jaideep C. Menon et la Dre Priya Nair, de l’hôpital Amrita de Kochi.

L’événement a également eu l’honneur d’accueillir un groupe d’orateurs prestigieux qui ont partagé leurs réflexions et leurs points de vue : Lady Roslyn Morauta, vice-présidente du Fonds Mondial de Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ancienne première dame de Papouasie-Nouvelle-Guinée et membre du conseil d’administration du Fonds mondial ; K. Vijayaraghavan, ancien conseiller scientifique principal du gouvernement indien ; la Dre Soumya Swaminathan, ancienne conseillère scientifique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ; la Dre Bernadette Abela Ridder, responsable des maladies non transmissibles à l’OMS ; la Dre Poonam Khetrapal Singh, directrice régionale pour l’Asie du Sud-Est à l’OMS ; Gorgui Diallo, PDG de Panafricare ; Muhammed Abdul Faiz, ancien directeur de l’Éducation et de la Formation Médicales dans le gouvernement du Bangladesh ; et le Dr M.K.C. Naire, directeur de KUHAS.

En outre, l’IHH a eu la chance d’être rejoint par des représentants d’autres groupes de travail du G20 : Narender Mehra de Science 20 (S20) et ex-président de l’Institut des Sciences Médicales Indien (AIIMS) ; le professeur Sachin Chaturvedi de Think 20 (T20) et directeur général du Système de Recherche et d’Information pour les Pays en Voie de Développement (RIS) ; Rajiv Vasudevan de Business 20 (B20) et PDG des hôpitaux AyurVaid. Tous ont partagé leurs précieuses idées sur la manière dont les différents groupes d’engagement peuvent collaborer le plus efficacement possible à notre vision commune.

C’était certainement un spectacle réconfortant de voir 1800 personnes issues de 51 pays présentes. Parmi ces pays figuraient l’Allemagne, l’Argentine, l’Australie, l’Autriche, le Bangladesh, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, la Colombie, le Danemark, la Finlande, la France, le Ghana, la Grèce, Hong Kong, l’Inde, l’Irlande, Israël, l’Italie, le Japon, le Kenya, le Koweït, le Laos, la Malaisie, l’île Maurice, le Mexique, le Myanmar, la Nouvelle-Zélande, le Nigeria, le Niger, la Macédoine du Nord, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines, le Portugal, la Russie, le Sénégal, Singapour, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suède, la Suisse, la Tanzanie, l’Ouganda, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Uruguay.

En signe de soutien, les CHU de l’hôpital Amrita à Kochi et Faridabad ont illuminé leurs statues de Shri Sushrutha aux couleurs du G20 Inde pour célébrer l’inauguration. Shri Sushrutha était un médecin indien de l’antiquité. Le Sushruta Samhita, un traité qui lui est attribué, est l’un des plus importants traités anciens sur la médecine et il est considéré comme un texte fondateur de l’ayurveda.

Rencontre historique à l’université du Cachemire pour le Groupe de Travail du C20 sur l’Égalité des Genres et le Handicap

Le Groupe de Travail sur l’Égalité des Sexes et le Handicap (GED) du Civil 20 a organisé un dialogue de deux jours sur les politiques à mener à Srinagar, les 13 et 14 février 2023, pour aborder les sous-thèmes de la sûreté et de la sécurité des femmes et de la mobilisation des hommes et des garçons en faveur de l’égalité des genres. Cet événement historique, organisé par l’université du Cachemire, a été l’occasion d’une première collaboration avec l’université Amrita.

Il s’agissait également de la première réunion hybride du GED, organisée en présentiel et par séminaire en ligne, avec 90 participants représentant huit pays – Argentine, Australie, Bangladesh, Brésil, Canada, Inde, Italie et États-Unis. Les co-coordinateurs indiens du GED, la Dre Bhavani Rao et Mme Nidhi Goyal, ont présidé l’événement.

Parmi les invités d’honneur figuraient la professeure Nilofar Khan, vice-présidente de l’université du Cachemire, M. Vijay K. Nambiar, ambassadeur des Nations Unies et Sherpa du C20 Inde, le professeur Nisar Ahmad Mir, Secrétaire général de l’université du Cachemire ; M. Shombi Sharp, Coordinateur résident des Nations unies pour l’Inde ; Mme Kanta Singh, Représentante adjointe de l’ONU pour les Femmes en Inde ; Mme Huma Masood, Spécialiste principale du genre à l’UNESCO ; Mme Nayana Sahasrabudhe de Bharatiya Stree Shakti (Commission nationale pour les femmes) ; et l’Inspectrice générale de la Central Reserve Police Force, Mme Charu Sinha (IPS).

Dans son discours présidentiel, la professeure Nilofar Khan a déclaré : « Ces deux thèmes nous tiennent à cœur, à moi ainsi qu’à l’université du Cachemire. Tout au long de ma carrière professionnelle de 38 ans, j’ai défendu ces deux thèmes. C’est vraiment une occasion historique pour l’université du Cachemire d’accueillir cette réunion de deux jours du groupe de travail du Civil 20 sur l’égalité des genres et le handicap, qui offre une plateforme à toutes les parties prenantes importantes pour délibérer sur les thèmes identifiés. »

« C’est un honneur pour moi de participer à cette réunion du groupe de travail sur l’Égalité des Genres et le Handicap, avec un éclairage particulier sur les deux thèmes de la sûreté et de la sécurité et de la mobilisation des hommes et des garçons », a déclaré M. Nambia dans son discours de bienvenue en tant que Sherpa du C20. Il a rendu hommage à l’université du Cachemire qui a gracieusement accueilli le programme.

« En qualité de présidente du C20, Amma, incarne une vision de la société civile où l’individu et la famille, ainsi que la société, les marchés et l’État ne sont pas en concurrence ou en conflit, mais se complètent au contraire dans la recherche d’une harmonie globale. »

Il a également défini le contexte de l’événement dans le cadre des efforts plus larges du G20, en déclarant : « le thème de la présidence indienne :  » Le monde est une seule famille « (Vasudeva kutumbakam), invite chacun d’entre nous à se détacher de nos préoccupations étroites – ceci est à moi, cela est à toi – pour adopter une perspective plus large qui célèbre les bienfaits de la nature dans un esprit d’unité, de respect et de compassion. »

« Reconnaître le monde comme une seule famille doit impliquer une volonté d’accepter l’égalité de base entre les genres sans faire de concessions sur la diversité… Votre travail aujourd’hui doit inclure une exploration plus approfondie de la manière dont les hommes peuvent être stratégiquement impliqués dans l’inclusion des genres dans les politiques et les pratiques, étant entendu que l’évolution des normes traditionnelles de genre nécessitera la collaboration de tous les membres de la société. Les hommes et les garçons doivent être prêts à admettre que leurs droits s’appliquent également à leurs mères, leurs sœurs et leurs filles. »

En définissant le contexte, la Dre Rao a déclaré : « Ce dialogue permettra de faire une synthèse des questions discutées et de les porter à un niveau mondial. Beaucoup de ces questions étaient très locales et centrées sur l’Inde. Bien qu’il s’agisse d’une conférence pilotée par l’Inde, cette conférence concerne le monde entier. Il sera donc important de passer du contexte local au contexte mondial. »

La Dre Rao a souligné que l’objectif du Groupe de Travail sur l’Égalité de Genre et le Handicap est de s’assurer que les considérations de la société civile liées au genre et au handicap sont prises en compte dans les discussions du G20, traduites dans la Déclaration des Leaders du G20 en tant que politiques et engagements, et ensuite mises en œuvre.

Plusieurs intervenants ont évoqué l’importance et l’actualité des sous-thèmes de la réunion. Bien que la parité entre les genres soit depuis longtemps reconnue comme une question urgente de développement, il est admis que la pandémie de covid a contrarié tous les progrès réalisés, avec des pics de violence domestique à l’encontre des femmes et des filles, ainsi qu’une augmentation des mariages d’enfants et le déni systématique des opportunités d’éducation.

Les représentants des OSC ont fait part de leur expérience sur le terrain afin d’identifier les lacunes des politiques et les recommandations nécessaires pour que les interventions en faveur de l’égalité des genres soient alimentées par les parties prenantes des communautés locales et fondées sur des données et des normes de pratique solides. L’événement de deux jours a également présenté plusieurs « meilleures pratiques » mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre l’inégalité entre les sexes, à partir de conversations avec des représentants d’OSC.

De nombreux membres du corps enseignant de l’université du Cachemire ont apporté des perspectives et des recommandations précieuses et critiques, notamment le Dr Raja Fayaz, la Dre Humaira Azim, la Dre Aneesa Shafi, la Dre Shazia, la Dre Roshan Ara, la Dre Rabia Hamid et M. Shaheel Mohammad.

Les délégués représentant les organisations de la société civile (OSC) locales basées au Cachemire comprenaient le Dr Nazir Ahmad Khan de la Cancer Society, M. Shaiq Nazir de la Fondation Help, M. Rahi Riaz Ahmed de la Fondation Ahsan, le Dr Bashir Lone et Mme Insha Bashir de la Société Voluntary Medicare, et M. Javaid Tak et M.Feroze Ahmad de la ligne d’assistance de l’Organisation pour le Bien-être de l’Humanité.

Parmi les autres intervenants en présentiel et en ligne, citons la Dre Manorama Bakshi, responsable de la santé et du plaidoyer chez Consocia Advisory, la Dre Simi Mishra, de la fondation Connecting Dreams, Mme Nandita Bhatt Pradhan, de la fondation Martha Farrell, M. Aniket Wakankar, des Gender Labs, la Dre Naila Chowdhury, de l’université de Californie à San Diego, Mme Elizabeth Michaels, de la fondation AIDS Healthcare, le Dr Fredrick Echols, de Cure Violence Global, et le Dr Christopher Coley, d’Amrita.

Le dialogue de deux jours sur les politiques à mener a débouché sur un certain nombre de recommandations dans les domaines des réformes juridiques, de la sensibilisation aux questions de genre et des plateformes publiques :

– Les interventions doivent cibler le niveau psychologique des parties prenantes et des décideurs politiques afin que les lois se traduisent en actions. De même, pour s’assurer que les politiques sont adoptées et que les interventions sont durables, des audits sociaux doivent être imposés et des mesures incitatives doivent être prévues pour les personnes formées, celles qui dispensent la formation et celles qui occupent des postes de direction. La participation de la communauté à tous les niveaux de la création, de la mise en œuvre et de l’évaluation des interventions garantira également la durabilité.

– Il est recommandé d’exploiter et d’améliorer les plateformes publiques pour promouvoir des dialogues, des activités et des recherches participatives afin de recenser et de documenter les expériences de violence et de harcèlement, en mettant l’accent sur le changement d’attitude et la prise de responsabilité personnelle.

– Étant donné que les institutions scolaires sont des espaces où les enfants et les jeunes sont familiarisés avec les normes sociétales, il y a eu un accord clair sur la nécessité de rendre obligatoires des programmes de sensibilisation au genre et à la santé sexuelle et reproductive dans les écoles, de la maternelle à l’enseignement supérieur pour tous les élèves. Cela devrait inclure une formation similaire pour tous les parents, les enseignants et la direction des établissements.

– La recommandation de créer des « espaces sûrs » au sein d’espaces formels et informels (c’est-à-dire les environnements de travail) a été faite pour encourager un dialogue ouvert autour du harcèlement et des environnements hostiles, pour soutenir la prévention, assurer une meilleure protection, soutenir les victimes traumatisées et faciliter leur prise de parole, et pour améliorer les mécanismes de recours parmi les travailleurs informels ou domestiques.

– Toutes les interventions devraient être basées sur des Procédures Opérationnelles Standard (POS) qui peuvent être adaptées aux besoins spécifiques de la communauté-cible. L’inclusion de tous les genres et des personnes handicapées doit être la norme dans le développement de ces POS.

– Les personnes handicapées doivent être présentes et animer les conversations autour de toutes les politiques. Dans le même ordre d’idées, le vocabulaire et la terminologie relatifs aux personnes handicapées doivent être normalisés et déterminés par les personnes vivant avec un handicap.

– La nécessité de réformes et d’interventions juridiques fondées sur des données visant à soutenir l’amélioration des efforts de prévention et de recours, ainsi que les données ventilées par genre (y compris les personnes non binaires) provenant de sources gouvernementales et non gouvernementales ont été citées comme essentielles pour cartographier et traiter les « espaces » de violence. Des recommandations ont été faites pour l’adoption de techniques de « données pour le bien », telles que l’utilisation des médias et réseaux sociaux comme leviers pour sensibiliser la communauté dans son ensemble et les ménages.

– La nécessité de politiques et de pratiques institutionnelles favorisant l’inclusion des hommes et des garçons a été recommandée afin de démanteler le fardeau du patriarcat par des moyens tels que l’identification et la promotion de modèles masculins à l’intérieur et à l’extérieur du foyer (c’est-à-dire dans le domaine des divertissements et des médias).

Toutes les personnes présentes ont apprécié l’occasion de nouer des liens avec d’autres OSC et de réfléchir en profondeur aux défis et aux recommandations politiques nécessaires à la mise en place d’un monde d’égalité des genres et d’égalité des chances pour une vie sûre, heureuse et épanouissante pour tous, indépendamment des capacités de chacun.

Technologie, Sécurité et Transparence – Réunion inaugurale du groupe de travail du C20

Le groupe de travail du C20 sur la Technologie, la Sécurité et la Transparence (TST) a été lancé le 22 janvier 2023, avec un webinaire sur le thème « Technologie et Société Civile : Vision et Programme pour le C20 2023 ». Les discussions ont porté sur sept sous-thèmes clés, à savoir la sécurité des données, la cybersécurité, les fausses nouvelles/la désinformation, la sécurité financière, l’accès abordable à la sécurité, l’éthique et la vie privée dans l’intelligence artificielle, et la transparence.

L’événement a vu la participation de 85 Organisations de la Société Civile (OSC) internationales et nationales.
12 pays ont partagé leur travail et leurs recommandations politiques pour s’aligner sur les priorités du G20.  Les pays représentés étaient l’Australie, le Canada, le Costa Rica, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Inde, le Japon, le Nigeria, Singapour, la Suisse et les États-Unis.

La réunion était animée par Shri Vijay K. Nambiar, Sherpa de la charte du C20, ancien conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies et Conseiller adjoint à la Sécurité Nationale du gouvernement indien, qui avait accepté d’être l’invité principal de l’événement de lancement. Il a donné un aperçu perspicace du processus du C20 et de ses objectifs primordiaux, à savoir être la voix de la société civile pour aborder les priorités du G20, ce qui inclut très certainement l’expansion rapide de la technologie dans notre vie quotidienne.

« Les technologies numériques d’aujourd’hui ont le potentiel de transformer la capacité organisationnelle et l’engagement des parties prenantes dans et avec les institutions de la société civile, pourtant les OSC sont rarement incluses dans les indices cherchant à mesurer les progrès numériques dans la société », a déclaré M. Nambiar.

« Leur rôle doit être examiné d’une part sous l’angle de la manière dont la technologie peut être exploitée pour améliorer la qualité de la vie humaine dans tous les domaines et pas seulement pour certaines catégories de la population, et d’autre part, voir comment certains des effets secondaires les plus délétères de l’utilisation de la technologie sur la vie des gens doivent être compris et résolus dès maintenant. »

Les Dres Krishnashree Achuthan et  Nava Subramaniam, coordinatrices principales du TST (groupe Technologie, Sécurité et Transparence), ont présidé les délibérations. Le Dr Achuthan a déclaré : « L’objectif premier de ce type de rencontres est de favoriser les discussions afin de mettre en évidence les changements de politiques et de formuler des recommandations. Notre discours est centré sur la perspective d’être non seulement des technologues, mais aussi des membres de la société civile, et sur la manière dont nous pouvons utiliser la technologie non seulement pour soutenir l’Inde mais aussi pour diffuser des considérations clés à l’attention des nations du G20 à l’échelle mondiale. »

Parmi les éminents orateurs du webinaire figuraient Mme Gauri Kumar, présidente de la Wheels Global Foundation ; M. Satish Babu, président de l’Asia-Pacific School of Internet Governance et représentant de la société civile au sein de l’ICANN ; Mme Savitri Singh, directrice générale adjointe de la National Corporate Union of India ; M. Naavi Vijaya Shankar, fondateur de Naavi.org ; Mme Madhura Dasgupta Sinha, fondatrice et directrice générale d’Aspire for Her ; et M. Sundaram Seshadri, secrétaire et conseiller de l’Indigenous and Frontier Technology Research Centre.

 

L’équipe des jeunes d’AYUDH Hyderabad anime un atelier C20 sur la Santé Holistique Intégrée

D’éminents responsables dans les domaines de la médecine, de la technologie et de l’éducation ont parrainé les jeunes pour trouver des solutions aux problèmes de santé actuels qui affectent notre monde.

Samarpan’23 est un atelier du C20 animé aujourd’hui par le groupe des jeunes d’AYUDH Hyderabad, qui se concentre sur le groupe de travail qui s’intéresse à la Santé Holistique Intégrée. AYUDH offre aux jeunes une plateforme pour s’épanouir tout en ayant un impact positif sur la société en général.

Pour encadrer le groupe, l’événement recevait d’importants chefs de file en médecine, technologie et éducation, dont la Dre Priya Nair, présidente du groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée, gastroentérologue et hépatologue à l’hôpital Amrita de Cochin, ainsi que le Dr B. Venkataraman, scientifique retraité du DRDO (Organisation de Recherche et Développement pour la Défense), et Ashutosh Rai, fondateur et PDG de « PreppyPick ».

Le C20 est l’un des groupes officiels du G20 qui offre une plateforme aux Organisations de la Société Civile pour faire remonter les problèmes et les aspirations du peuple aux dirigeants mondiaux du G20 dont le prochain sommet se tiendra à New Delhi en septembre de cette année. Son groupe de travail sur la Santé Holistique Intégrée se concentre sur les problématiques de santé mentale, du soin aux personnes âgées, de la nutrition, et d’une approche holistique des soins.

« Samarpan a rassemblé un vaste éventail de jeunes – enthousiastes et désireux de faire partie du groupe de travail du C20 sur la Santé Holistique Intégrée. Cela réchauffe le cœur de voir qu’il y a tant de gens qui veulent travailler ensemble au service de la santé dans la société », a déclaré la Dre Nair.

« Notre intention était de proposer une session de sensibilisation à l’état actuel de la santé, des inégalités, des questions qui font débat, et une vision d’ensemble du C20 et du G20. En tant que jeunes Indiens, il est très important pour nous d’être capables de responsabiliser les gens sur la santé des individus et la santé de la société »

Le thème le plus important de l’atelier portait sur les cinq sous-parties de la santé holistique : santé mentale, santé nutritionnelle, santé holistique, santé des femmes et santé des enfants. Les jeunes étaient invités à apporter des solutions aux problèmes dans ces domaines et présentaient leurs idées devant un jury. Les meilleures solutions ont été récompensées et tous les participants ont reçu un certificat de participation.

La Dre Nair a ajouté : « Nous leur soumettons de vrais problèmes mondiaux touchant la santé publique, et ils se mettent en petits groupes pour discuter de solutions innovantes. L’objectif est de voir comment les individus se comportent lorsqu’ils prennent en charge un projet spécifique au sein de leurs communautés. Ce programme a la capacité de donner aux jeunes les moyens de changer le monde ».

« L’Inde est un pays dont la population se compose majoritairement de jeunes, il y a là un énorme potentiel. Si l’énergie de nos jeunes est canalisée dans la bonne direction, elle ne transformera pas seulement l’Inde, elle transformera également le monde entier », a déclaré Br. Mokshamrita Chaitanya, le Coordinateur national d’AYUDH.

« Les ateliers d’aujourd’hui se sont focalisés sur les problèmes et les solutions en lien avec la Santé Holistique Intégrée. Aujourd’hui, tous nos participants ont fait preuve d’un haut niveau d’enthousiasme et d’implication pour s’engager également dans de futures activités du C20. » 

Les discussions ont inclus des professionnels de la santé mentale, exploré les leçons apprises du Centre Global pour la Médecine Traditionnelle de l’OMS (WHO GCTM) récemment implanté en Inde, et examiné les façons dont le numérique pouvait jouer un rôle dans la promotion de la santé globale et holistique. La pandémie de covid a mis en lumière la nécessité de fournir des soins de santé accessibles, en particulier aux populations défavorisées.

« L’atelier a été un événement instructif, riche en idées diverses et en grands intervenants, offrant un équilibre remarquable entre la recherche académique et les applications pratiques dans le monde réel. En outre, il a permis de mieux comprendre le C20 et ses idéaux, tels que la santé holistique intégrée et la durabilité. Enfin, et ce n’est pas la moindre réussite, les participants étaient tous motivés et très enthousiastes à l’idée de participer à cet événement », a déclaré Ashutosh Rai.

Le C20 a pour thème : « Vous êtes la Lumière ». L’atelier AYUDH a aussi fourni une plateforme aux jeunes pour se connecter à cette vision et en comprendre l’importance, et ils y ont gagné une compréhension approfondie des défis et des opportunités pour promouvoir la santé et le bien-être. Cette expérience les aidera à devenir des ambassadeurs du C20 et de sa mission, tout en continuant à sensibiliser de plus en plus leurs communautés à la santé holistique.

Swamini Suvidyamrita Prana, directrice de l’École Amrita Vidyalayam d’Hyderabad, a prononcé le discours d’ouverture de cette manifestation.

 

Présence du C20 à la réunion du Groupe de Travail sur l’Éducation du G20.

Une équipe représentant le groupe EDT a participé à la réunion inaugurale du Groupe de Travail sur l’Éducation du Global 20 (G20) et à la session de réseautage qui s’est tenue à l’IITM Research Park, à Chennai.

Le séminaire a été organisé par le ministère de l’Éducation et le secrétariat du G20 en étroite coordination avec l’Institut d’Informatique de Madras. Shri K Sanjay Murthy, secrétaire du ministère de l’Éducation, a prononcé le discours principal sur la piste Sherpa. Le thème principal du séminaire, « Le rôle des technologies numériques dans l’éducation », avait pour but d’identifier les thèmes permettant de promouvoir une éventuelle collaboration universitaire et de recherche entre les établissements d’enseignement des pays membres du G20.

Dans son exposé intitulé « La technologie numérique dans l’éducation – une perspective globale », le Dr V Kamakoti, directeur de l’École d’Informatique de Madras, a abordé certaines des principales initiatives entreprises, les détails techniques de ces initiatives, les expériences des enseignants et des étudiants, l’accessibilité, l’inclusion et l’équité, tout en tenant compte des défis et des inconvénients. Le Dr Kamakoti a souligné que le sommet du G20 offre une occasion d’apprendre et de diffuser les meilleures pratiques pour atteindre l’ Objectif Millénaire de Développement 4) de l’ONU : l’Éducation de Qualité.

Parmi les représentants d’organisations internationales figuraient l’UNESCO, l’UNICEF, la Banque Mondiale et l’OCDE. Outre les membres du Groupe de Travail sur l’Éducation de chaque pays membre du G20, des pays invités et des organisations internationales ont assisté à l’événement. La Dre Prema Nedungadi, présidente du groupe de travail EDT, et le Dr Raghu Raman de l’université Amrita ont participé aux séminaires organisés.

Dans le cadre de cet événement, plus de 50 stands d’exposition ont été installés et ouverts au public. Des OSC, des dirigeants et des représentants de ministères, des étudiants de l’IIT, des étudiants et des enseignants de divers établissements d’enseignement supérieur et lycées de Chennai ont visité l’exposition. L’équipe de l’EDT du C20 a présenté à l’exposition des initiatives-clés entreprises par l’université Amrita dans le domaine de l’Éducation, du Développement des Compétences et de la Transformation Numérique.

Dans le cadre de l’exposition, l’équipe EDT du C20 a rencontré : M. K Sajay Moorthy, Secrétaire du Département de l’Enseignement supérieur du ministère de l’Éducation, Dr. V Kamakoti, Directeur de l’IIT de Madras, M. Rajendra Mootha, Directeur d’exploitation de l’IIT Madras Research Park, Mathew Johnson, Conseiller auprès du Ministère de l’Éducation et de la Recherche au Haut-Commissariat d’Australie à New Delhi, M. Abdul Rahmam, du Ministère saoudien de l’Éducation, Dr Hassan Al Hamid Meheri, Sous-secrétaire du Ministère de l’Éducation des Émirats arabes unis

Civil 20 : Dialogues sur les objectifs de neutralité carbone

Plus de 400 personnes ont participé à un atelier C20 sur la neutralité carbone et la contribution des gouvernements, des industries et des citoyens.

Le groupe de travail du C20 sur les Communautés Durables et Résilientes a organisé un atelier à Delhi sur « Le rôle de la coopération technologique, du financement et des stratégies d’adoption pour aborder la gestion de la neutralité carbone ». Le groupe de travail se concentre sur le rôle de la société civile dans la lutte contre le changement climatique, pour l’environnement et les objectifs de neutralité carbone.

En tant que représentant de la voix du peuple, le C20 a résolu de pousser les gouvernements, les industries et les pays du G20 et du G7 à respecter leurs engagements en matière de développement/transfert de technologies, de financement de la transition vers la neutralité carbone, de création de politiques et de contextes de mise en œuvre des politiques. Cela inclut les nations qui ont signé l’Accord de Paris, un traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique adopté par 196 parties en 2015.

En comptant la participation virtuelle, plus de 400 personnes de 27 pays ont assisté à l’atelier hybride organisé conjointement par l’université Amrita, la Fondation Vasudha et le Réseau Action Climat d’Asie du Sud. Elles se revendiquaient comme faisant partie d’organisations de services communautaires, de groupes de réflexion, du monde de l’industrie, du monde universitaire, de la Banque mondiale, du CII (Institut d’Assurance Agréé), de l’ambassade d’Allemagne et d’autres groupes du G20 tels que Business20, Foundations20, Urban20 et Think20. Les délibérations ont porté sur trois domaines : la coopération technologique, le financement durable pour la résilience climatique et la justice, et les défis liés à l’adoption de solutions sur le terrain.

En qualité de présidente du C20, Amma et le ministre d’État indien chargé des affaires extérieures et des affaires parlementaires, Sri. V. Muraleedharan, ont inauguré conjointement l’événement virtuel.

Dans son discours, Amma a mis en garde contre le fait que nous sommes allés trop loin, trop vite, en polluant la Terre, en causant trop de destructions et en menaçant la survie même de l’humanité. Aveuglés par des objectifs égoïstes et à court terme, nous avons oublié que le monde entier est divin, a-t-elle dit. Amma a souligné l’importance d’initiatives simples mais holistiques comme la plantation d’arbres et le covoiturage pour réduire notre empreinte pollution sur la nature.

 V Muraleedharan a insisté sur la nécessité d’unir les communautés pour faire de la présidence indienne du G20 une présidence orientée vers les gens. Il a souligné l’interconnexion de toutes les formes de vie. La devise du G20, Vasudhaiva Kutumbakam, qui signifie ‘Une terre, une Famille, un Avenir’, exprime la valeur de l’unité », a-t-il déclaré.

Il a exhorté le C20 à faciliter le partage des connaissances et des meilleures pratiques pour accélérer le passage du monde à une économie à faible émission de carbone, à la justice et à un financement équitable. Il a également demandé de promouvoir l’appel du Premier ministre Narendra Modi pour LiFE-Lifestyle For Environment – une démarche communautaire d’introspection et d’adaptation de chacun de nos modes de vie pour le développement durable.

La Dre Maneesha Sudheer, coordinatrice du groupe de travail SRC et vice-présidente de l’université Amrita, M. Srinivas Krishnaswami, PDG de la Fondation Vasudha, et M. Sanjay Vashist, directeur du Réseau Action Climat Asie du Sud, ont également pris la parole lors de l’événement inaugural.

« L’atout de la présidence indienne du G20, c’est le profond attachement aux valeurs indiennes qui sont universelles. Les questions climatiques, les questions environnementales et les objectifs de neutralité carbone sont tous liés entre eux. Nous ne pouvons pas apporter de changement sans travailler ensemble et sans bâtir des communautés résilientes », a déclaré le Dr Sudheer.

Krishnaswami a ajouté : « Pour qu’un pays atteigne ses objectifs de neutralité carbone chacun doit jouer son rôle. Le rôle de la société civile dans cette démarche est crucial. Elle peut agir à plusieurs niveaux, depuis la production de connaissances et la sensibilisation aux problèmes jusqu’à l’élaboration de récits convaincants sur la nécessité de faire preuve de compassion envers la nature et l’environnement, en passant par l’apport d’un soutien technique aux différentes instances. »

Le Dr Sasangan Ramanathan, président de l’École d’Ingénieurs de l’université Amrita, a également participé à cet atelier. Il a souligné que la mise en œuvre des accords sur l’action climatique nécessite une prise de conscience mondiale et une volonté de réinventer des modes de vie. « Les pays du G7 et du G20 peuvent montrer l’exemple, permettre l’accès à la technologie et à un financement équitable, et s’appuyer sur des exemples de réussite à travers les continents. Toute nouvelle technologie devrait envisager une économie circulaire et éviter de créer de nouveaux problèmes pour les générations futures. Les objectifs de neutralité carbone de l’accord de Paris doivent être complétés par un accord mondial sur la transition énergétique des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables », a-t-il ajouté.

Le groupe de travail a promis de promouvoir le développement participatif, dirigé par les communautés et les femmes, de solutions décentralisées et contextuelles financées par des moyens publics et privés innovants. Il a souligné la nécessité de dépasser le paradigme de la croissance opposée aux émissions, en accélérant la croissance inclusive dans les PME et les économies en développement tout en adoptant des solutions durables.

 Le C20 a décidé de pousser les gouvernements, les industries et les pays du G20 et du G7 à respecter leurs engagements en faveur de la transition vers la neutralité carbone.

L’événement s’est terminé par les contributions de la Troïka du C20 – M. Ah Maftuchan (Indonésie) 2022, Swami Amritaswarupananda Puri (Inde) 2023, et Mme Alessandra Nilo (Ambassade du Brésil) 2024.

M.Vijay Nambiar était l’invité principal de la cérémonie de remise des diplômes. Le professeur Vinod Menon, coordinateur principal du C20, coordinateur du groupe de travail du CRS, et également fondateur de l’Autorité Nationale de Gestion des Catastrophes, a également donné son point de vue.

Le groupe d’engagement du Civil 20 élaborera des documents recommandant des interventions politiques à la présidence indienne du G20 grâce aux contributions de cet événement et de nombreux autres événements similaires au cours des six prochains mois.

Amma lance un projet humanitaire de 5.65 millions €

Amma a lancé un projet d’environ 5.65 millions d’euros pour contribuer au bien-être des personnes en situation de handicap et des femmes enceintes souffrant de malnutrition. Les travaux auront lieu dans des régions sous-développées de l’Inde, ainsi que dans d’autres pays en développement. L’organisation d’Amma collaborera étroitement avec des Organisations de la Société Civile (OSC) en vue d’améliorer la vie de ses bénéficiaires. Amma espère faire de cette initiative un exemple pour la mise en place de systèmes efficaces, susceptibles d’être ensuite adoptés par d’autres OSC et gouvernements du monde entier.

L’annonce a été faite lors de la cérémonie de lancement du Groupe de travail du Civil 20 (C20) de l’Inde, dont Amma assure la présidence. L’objectif du C20 est de faire remonter les préoccupations des OSCs du monde entier au Sommet du G20 qui doit avoir lieu à New Delhi en septembre prochain. Le G20 est le premier forum intergouvernemental permettant aux pays développés et aux pays émergents d’aborder la question de la stabilité financière à l’échelle mondiale. L’Inde étant le pays hôte de cette année, le thème du G20 est :le monde entier est une seule famille (vasudhaiva kuṭaṁbakam).

Dans son discours, Amma a déclaré : À ce stade, alors qu’un quart de siècle s’est écoulé, dans quel état se trouve le monde ? Fermez les yeux et pointez du doigt un endroit sur une carte. Maintenant ouvrez les yeux et voyez quel continent ou quelle nation il a indiqué. Où que le doigt soit tombé, renseignez-vous pour savoir si cet endroit est en paix et sans conflit. Est-ce qu’il y a à cet endroit assez d’eau et de nourriture pour apaiser la soif et la faim de tous ? Tout le monde y a-t-il un toit sur la tête ? De quoi s’habiller ? Est-ce que tout le monde a accès à des soins médicaux en temps voulu ? Est-ce que les femmes et les enfants y sont en sécurité ?

En amont du sommet du G20, le C20 collaborera avec des centaines d’OSC du monde entier pour se faire l’écho des problèmes essentiels et courants et pour promouvoir le développement durable – avec l’intention de ne laisser personne de côté. Une OSC est un groupe de citoyens bénévoles sans but lucratif organisé à l’échelle locale, nationale ou internationale. Les OSC sont des groupes d’action portés par des gens ayant un intérêt commun, qui accomplissent divers services et fonctions humanitaires, relaient les préoccupations des citoyens auprès des gouvernements, suivent les politiques et encouragent la participation politique au niveau des communautés.

De nombreux acteurs et organisations de la société civile sont activement engagés dans la recherche de solutions et dans l’humanitaire. Mais ce ne sont que de petites gouttes de pluie qui tombent dans l’océan. Pourtant, même quand elles tombent dans le désert, ces petites gouttes d’eau font un peu de bien. Pour peu que nous comprenions leur rôle et que nous nous en servions à bon escient, elles peuvent contribuer à apporter un peu de joie, de paix et de santé au monde », a déclaré Amma.

« C’est une occasion propice. Nous nous sommes lancés dans une mission visant à raviver la flamme vacillante du monde. C’est une année historique où l’opportunité est donnée à l’Inde d’assumer la présidence des nations du G20, Le gouvernement indien et le Premier ministre Narendra Modi nous ont investis de l’énorme responsabilité de réussir à faciliter le processus du Civil 20. Puissions-nous être capables de faire justice à ce projet. »

S’exprimant lors de l’inauguration, le Gouverneur du Tamil Nadu, RN Ravi, a déclaré que la participation des communautés est essentielle pour la réussite de tout projet, et que le C20 joue un rôle-clé pour assurer que les besoins fondamentaux de la société sont exprimés auprès du G20. Il a expliqué que le monde traverse de plus en plus de crises complexes et que des actions collectives sont désormais nécessaires pour survivre.

« Le monde est occupé à satisfaire les plaisirs des sens et, dans le même temps, l’ordre mondial repose sur la crainte du pouvoir militaire plutôt que sur l’amour de l’humanité. Il faut que cela change. Il faut aujourd’hui une connexion fondamentale au cœur à travers le regard que nous portons sur nous, le regard que nous portons sur les autres, le regard que nous portons sur la nature et la Terre.

« Alors que l’Inde va accueillir le G20, le monde nous regarde avec espérance – comme une lumière capable de montrer la marche à suivre. Nous sommes tous ici sur cette Terre. Nous sommes tous des enfants de Terre. Cette Terre n’est pas une ressource à exploiter. Elle est là pour une coexistence pacifique », a déclaré le Gouverneur.

« Sous la direction compétente d’Amma, je suis convaincu que le C20 émettra des recommandations pratiques et concrètes. Le G20 bénéficiera grandement de ces recommandations pour faire de notre monde un monde heureux, harmonieux et en paix. »

Amitabh Kant est le Représentant spécial de l’Inde au G20, il a aussi été le PDG de NITI Aayog, le groupe de réflexion du gouvernement indien pour le développement économique du pays. Dans son discours, il a souligné que le C20 est le reflet dynamique des actions que les OSC doivent entreprendre pour contribuer à faire de la présidence de L’Inde du C20 un phare d’espoir, de guérison et d’harmonie pour le monde entier.

Kant a déclaré : « Avec ce thème, « une terre, une famille, un avenir » nous prenons la présidence du C20 dans un environnement complexe et difficile. Le monde est aujourd’hui confronté à des tensions et des conflits géo-politiques complexes, à la crise mondiale de la dette, à des problèmes d’alimentation, d’énergie et d’engrais, à la crise climatique, au ralentissement des progrès des ODD, ce qui implique que des millions de gens ont perdu leur travail et sont réduits à la pauvreté.

Shashi Tharoor, député et ancien sous-secrétaire général de l’Inde s’est également exprimé lors de cet événement. Au titre de témoin direct de la force et de l’impact de la société civile, il a expliqué que les OSCs sont essentielles pour le bien-être du monde.

« J’aimerais également dire que la société civile peut et doit jouer un rôle prépondérant pour apporter de l’aide à nos communautés pour gérer et solutionner les problèmes qualifiés, à l’époque où je travaillais à l’ONU, de  » sans passeport « . À savoir les problèmes qui s’invitent et traversent les frontières. Et qu’un pays ou même un petit groupe de pays ne peuvent pas résoudre seuls, a déclaré Tharoor.

Pour le dire autrement, les problèmes de pauvreté, de maladies contagieuses, de droits de l’homme et de torts de l’homme, de famine chronique, de malnutrition, d’illettrisme à grande échelle et de déplacement massif de population. Toutes ces sortes de problèmes exigent également des solutions  » sans passeport « . Cela aussi traverse les frontières – des projets sans frontières à l’instar des problèmes sans passeport. »

Anurag Thakur, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’information et de la télé-radiodiffusion, a lui aussi prononcé un discours. Il a souligné le rôle immense que la société civile joue dans le développement de tout pays : « C’est encore plus vrai dans un pays comme l’Inde avec une population de plus d’un milliard d’habitants qui se lève et s’apprête à passer en tête au niveau mondial. Les recommandations émanant des groupes de travail du C20 pourront potentiellement avoir un impact sur les politiques et les programmes mondiaux concernant de nombreux domaines sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. »

Vinay P Sahasrabuddhe, député du BJP et président du Conseil de l’Inde pour les relations culturelles, a déclaré que le C20 doit se préoccuper des problèmes que les OSC rencontrent quand il s’agit de gérer les actuelles crises mondiales : « Restaurer la passion, restaurer la crédibilité, restaurer la pureté d’intention qui devraient animer les bénévoles et les organisations sociales qui s’engagent dans le service désintéressé de la société, je crois que cela va être le facteur important qui pourra peut-être apporter une belle plus-value au discours mondial sur les sociétés civiles, les organisations bénévoles et les ONG. Je crois que si, au titre de présidente du C20, l’Inde réussit à tracer un nouveau chemin pour y parvenir, ce ne sera pas un bienfait pour les seules organisations de la société civile, ce le sera aussi pour toutes les organisations sociales.

Nivedita Bhide, un participant de premier plan au C20 a déclaré que la civilisation antique de l’Inde apporte un éclairage nouveau aux consultations qui auront lieu partout dans le monde avec les OSC : « L’Inde a une profondeur de civilisation qui lui est absolument propre, car sa civilisation toute entière repose sur la vérité de l’existence, à laquelle notre respectée Amma a fait référence, à savoir l’unité de l’existence.

L’interconnexion, l’interaction et l’interdépendance de l’existence. Et c’est pour cette raison que l’Inde a une manière spécifique d’envisager la diversité, de voir les différents problèmes qui affligent les êtres humains… En cela nous essaierons également, comme l’attend l’Inde, d’ajouter cette perspective indienne supplémentaire. C’est-à-dire que tout changement que l’on souhaite doit se produire en premier lieu en nous. »

De nombreux autres dignitaires se sont exprimés devant l’auditoire. Sri M, de la Satsang Foundation, un autre participant essentiel, a dit qu’il sent que l’eau est l’un des problèmes-clefs dont il faut discuter en plus des autres problèmes sociétaux sur lesquels le C20 aura à se pencher.

Le ministre d’État aux Affaires Étrangères, V Muraleedharan, a ajouté que le Premier ministre Modi conçoit un G20 incluant l’ensemble des membres de la société, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, et que le C20 peut le réaliser.

En outre, le ministre d’État de l’Éducation Publique du Kerala, V Sivankutty, a déclaré que le G20 permet au monde de se donner la main pour relever les défis d’aujourd’hui, et que les OSC sont le mécanisme le plus efficace pour toucher tous les niveaux de la société.

Parmi les autres leaders politiques et communautaires qui ont participé à l’inauguration, figuraient Dr Swadesh Singh, C20 Sous Sherpa, Rambhau Mhalgi Prabodhini ; T Denny Sanford, entrepreneur, philanthrope et titulaire d’un doctorat honorifique de l’université Amrita (États-Unis) ; Marc Benioff, PDG de Salesforce et philanthrope (États-Unis) ; AH Maftuchan, membre Troika du C20 (Indonésie) ; Alessandra Nilo, membre Troika du C20 (Brésil) ; et Laurent Bessede, Directeur Général Juridique de la Croix Rouge française.

Au titre de pays hôte du sommet du G20 de cette année, l’Inde met en avant le concept d’autonomie et de durabilité, qui fait avancer main dans la main la croissance économique, la bonne santé écologique, l’épanouissement personnel et le bien-être social.

En Inde, la société civile est restée historiquement indépendante des pouvoirs politiques et a su garder son autonomie dans tous les domaines. Cet état d’esprit va imprégner les actions qu’elle va mener au sein du C20 et contribuer à faire évoluer les dynamiques inter-étatiques, inter-sociales, inter-marchés, inter-familiales et individuelles – du conflit et de la contradiction à la coopération, la collaboration et l’assistance empreinte de compassion.

La tradition philosophique indienne reconnaît l’importance et les limites de l’individualisme et de l’action collective. Le bénévolat, qui fait le pont entre ces deux aspects, est l’essence de la philosophie qui sous-tend la société civile indienne. Dans l’idéal, le bénévolat, autrement dit le service désintéressé, devrait refléter le sentiment d’être personnellement responsable de son environnement ainsi que d’un sentiment d’appartenance.

Au-delà de cela, pour permettre au bénévolat d’avoir un impact le plus positif possible, il faut une passion authentique pour les réformes et l’amélioration, l’initiative personnelle et la créativité, dans des approches qui reflètent les complexités du monde réel. Cela représente un mode d’action collective démocratique, participatif et harmonieux.

En Inde, le bénévolat a toujours été inspiré par un sens du devoir et de la dette envers la société. En ce sens, cette conscience ne relève pas de l’État, car chaque individu se sent personnellement responsable du bien-être collectif. Cette perspective met l’accent sur le rôle des citoyens individuels au lieu de faire reposer tout le poids sur le seul gouvernement. Le C20 en Inde se concentrera donc sur une expérience proprement indienne en mettant ces deux aspects en avant.

À l’issue de plus de 150 réunions officielles, outre les innombrables efforts de coopération qui seront entrepris pour formuler des solutions de développement durable pour notre monde, à cette époque de précarité, le Sommet du C20 aura lieu le 30 juillet à Jaïpur, au Rajasthan.