Points clés :
- Nos bénévoles de Valence ont montré force et compassion après les catastrophiques inondations qui ont soudainement frappé l’Espagne à la fin du mois d’octobre et coûté la vie à plus de 220 personnes.
- Malgré leur profond choc et leur tristesse, ils se sont rapidement organisés en équipes dans toute la région pour aider les membres de leur communauté à nettoyer les rues, à servir des repas et à distribuer des produits de première nécessité.
- Au milieu des dégâts, la puissante réponse de l’unité pour réconforter les survivants leur donne du réconfort. Si les dégâts matériels sont visibles, la peur et le stress sont des blessures cachées qui laissent des traces durables.
Bien qu’ils aient peiné au milieu des piles de voitures et des rivières de boue, nos bénévoles de Valence, en Espagne, ont été à la hauteur de l’enseignement d’Amma qui nous dit de rester forts et de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin. Les inondations catastrophiques qui ont soudainement frappé la région à la fin du mois d’octobre ont fait plus de 220 morts. Nos bénévoles sont fermement déterminés à réconforter les survivants pendant qu’ils guérissent et, ce faisant, y trouvent également du réconfort.
« Je me trouvais à Catarroja, l’une des zones les plus durement touchées. J’ai parlé avec un homme de 81 ans qui avait tout perdu chez lui. L’eau était montée de plus de deux mètres et avait emporté tous ses vêtements, ses équipements et ses biens », a raconté la Docteure Isabel Soler. Elle vit à 100 km au sud de la zone inondée et est également optométriste bénévole dans le cadre de notre projet visant à effectuer des opérations gratuites de la cataracte en Afrique subsaharienne.
« Malgré cela, il se sentait reconnaissant d’avoir survécu. Il m’a dit : ‘’ Peu importe que j’aie plus ou moins de choses, être en vie n’a pas de prix.’’ J’ai été frappée par la résilience et la positivité de cet homme qui se concentrait sur ce qui lui restait plutôt que sur ce qu’il avait perdu. »
Bien sûr, l’ampleur et la vitesse des pluies torrentielles ont été un choc pour tout le monde. Un déluge d’eaux boueuses a soudainement détruit les routes et les voies ferrées, ravagé les magasins et les maisons et submergé les champs. Le coût final des dégâts pourrait s’élever à des dizaines de milliards d’euros.
Malgré leur profonde tristesse, nos bénévoles se sont immédiatement rassemblés en équipes dans toute la région pour participer au nettoyage des rues, servir des repas et répondre aux besoins de base. Les destructions étaient telles que les seuls efforts humains ne suffisaient pas. De gros engins se sont avérés indispensables pour dégager les voitures et les débris emportés par les eaux de crue.
« Lorsque mon mari Bernd et moi sommes arrivés, la première chose que nous avons vue, c’est une femme de la région qui offrait du café sur un plateau à tous les bénévoles et les professionnels. Elle l’avait préparé elle-même pour soutenir ceux qui travaillaient dans sa communauté.
« Peu après, quelqu’un est arrivé derrière moi, prenant l’un de mes sacs pour m’aider, sans même que je le demande. Ces petits gestes de gentillesse font une sacrée différence », a déclaré Isabel.
José María est originaire de la zone inondée mais il a eu la chance de ne pas avoir de dommages à déplorer. Il s’est pourtant assis, submergé de chagrin en constatant pour la première fois de l’ampleur des ravages dans sa communauté. En quelques minutes, des personnes se sont retrouvées piégées dans des bâtiments et des voitures. D’autres ont vu leur maison et leur entreprise emportées. Mais, il a réussi à se ressaisir en voyant d’innombrables personnes arriver pour aider, en particulier des jeunes.
« J’ai observé l’immense élan de solidarité de tous les Valenciens, des Espagnols et même des étrangers. Ils se sont rassemblés – des rivières de gens – venant à pied ou à vélo de Valence jusqu’aux villages pleins de boue, tenant des pelles, des seaux et des balais. Cela m’a permis d’ouvrir grandement mon cœur, de ressentir de la compassion avec un sens très fort de l’unité qui me pousse à faire ma part », a-t-il expliqué.
Dans la ville de Valence, José a dirigé des actions de bénévolat auprès des survivants dès le lendemain des inondations. Il a commencé par s’associer à une ONG locale, Amigos de la Calle (Amis de la Rue), avec laquelle notre équipe travaille déjà tout au long de l’année pour servir de la nourriture aux sans-abris. Ils se sont donc rapidement réunis pour préparer des sandwichs et secourir les victimes des inondations.
Peu de temps après, Beatriz Fesser a parcouru 85 km de Marina Alta à Alicante pour coordonner un groupe d’aide au nettoyage des maisons et des rues d’Algemesí. La municipalité rurale d’environ 27 000 habitants a été balayée par une énorme vague débordant de la rivière Magro.
« C’est incroyable de voir tant de gens donner d’eux-mêmes, travailler côte à côte avec un cœur aussi ouvert. Quelle que soit la couleur de la peau ou l’uniforme, qu’il s’agisse de soldats, de pompiers, de forces spéciales ou de policiers, chacun donne le meilleur de lui-même », a déclaré Beatriz.
« Il est parfois difficile de voir les gens, en particulier les femmes, s’émouvoir en nous remerciant, mais cela montre l’immense gratitude ressentie pour le soutien des bénévoles. »
Isabel continue d’aider de toutes les façons possibles pour coordonner nos efforts dans la région : un véritable défi, car les dégâts causés par les inondations sont de grande ampleur et il y a de nombreuses tâches spécifiques à accomplir. Dans le même temps, le besoin de nourriture, de couvertures, de chaussures et d’autres denrées de première nécessité est urgent.
Quoi qu’il en soit, elle ira de l’avant, portée par la force de sa compassion. Elle explique humblement que les efforts dévoués des autres bénévoles sont une source d’inspiration pour elle.
« Priez pour les personnes sinistrées. Les dégâts matériels sont visibles à l’œil nu, mais la peur et le stress qu’ils ont subis sont des blessures cachées, qui laissent des traces durables dans leurs cœurs. »
Article paru le 13 novembre 2024