Points clés
- Des milliers de flammes ont illuminé le grand hall alors que les dévots faisaient tourner des lampes de terre cuite avec dévotion et qu’Amma retournait joyeusement la flamme vers eux.
- Amma a appelé tous ceux rassemblés à prier pour la paix dans le monde, en récitant ensemble Lokah Samastah Sukhino Bhavantu, « Puissent tous les êtres de tous les mondes être libres et heureux. »
- Cette année, honorant les rites ancestraux, les célébrations de Diwali ont débuté par une magnifique puja matinale à Lakshmi, accompagnée de prières d’abondance pour la création tout entière.
Cette année, la fête de Diwali, a vu le grand hall d’Amritapuri s’illuminer de milliers de petites flammes. Ensemble, elles ont resplendi comme un océan de lumière irradiant l’amour et la compassion. Avec le visage montrant leur élan de leur cœur, toutes les personnes rassemblées ont effectué des cercles avec une lampe de terre cuite pendant l’arati du soir à Amma. Amma s’est ensuite saisie de la flamme rituelle qui venait d’être utilisée pour lui rendre hommage et l’a elle-même fait tourner en retour dans un geste empreint de bonheur.
« De nombreuses guerres sont en cours dans le monde aujourd’hui. Prions tous sincèrement pour la paix et l’harmonie universelles, » a ensuite demandé Amma. Pendant trois minutes, tout le monde a récité en chœur le Lokah Samastah Sukhino Bhavantu : « Puissent tous les êtres de tous les mondes être libres et heureux. »
Au même moment, Amma a décrit de grands et doux cercles avec des cierges magiques, un sourire radieux sur le visage. Cette expression de son amour a enflammé l’imagination de tous, d’une famille universelle remplie de paix, réunie par son unité dans la diversité. Une famille où chacun d’entre nous contribue à sa mesure à la lumière du bonheur dans le monde.
Amenant à cette union des cœurs, Amma a rappelé comment chaque être humain possède en lui la lumière de la connaissance. Nous avons besoin de développer la force et le courage de la révéler, en nous concentrant sur notre quête de la réalisation du Soi universel – le Paramatman.
« Le feu est un symbole de la connaissance. Le feu commence par brûler son carburant avant de s’éteindre lui-même. Cela représente la connaissance qui réduit à néant l’ignorance et qui disparaît ensuite. Le feu est aussi considéré comme la parole émise, tout autant que la pure conscience, » a dit Amma.
Lorsque la conscience du Soi est éveillée, l’on devient comme une boussole qui pointe constamment vers le Pôle Nord. Le mental est toujours dirigé vers le Paramatman.
Lorsque nous allumons une bougie, la flamme se dirigera toujours vers le haut, quelle que soit la façon dont on la tient. L’eau qui était à l’état solide de glace peut être transformée en vapeur par sa chaleur puissante.
Le maître spirituel est en chacun. Kalidas a composé ses poèmes épiques en sanskrit, s’étant abandonné à Kali en devenant son serviteur. Elle était le maître spirituel et la porte ouverte dans son cœur.
Lorsque le mental est ainsi concentré et focalisé en un seul point, le voyage spirituel devient aussi rapide qu’un voyage sur autoroute. »
Amma a continué : « À l’heure actuelle cependant, nos paroles sont comme la tige du bananier. Elles sont pleines d’humidité et produisent chaleur et fumée mais pas de lumière.
Lorsque nous nous exprimons avec vigilance, nos paroles émettent à la fois de la chaleur et de la lumière. La tige de bananier humide devrait se transformer comme le camphre, qui disparaît après s’être donné aux autres. »
Un des enfants , un petit garçon de quatre ans, s’est levé et a récité le verset 34 de la Guru Gita en sanskrit : om ajñāna-timirāndhasya jñānāñjana-śalākayā | chakṣur unmīlitaṁ yena tasmai śrī-gurave namaḥ ||
Amma a esquissé un sourire radieux pendant qu’elle écoutait sa prestation innocente et pourtant profonde. Elle a ensuite expliqué la signification de ce verset. « Oui. Nous devons ouvrir nos yeux qui sont aveuglés par la cataracte de l’ignorance. Pour ce faire, nous avons besoin du collyre de la connaissance. »
À Amritapuri cette année, le festival des lumières a débuté dans la matinée par un resplendissant rituel védique en l’honneur de Lakshmi. Ces rites antiques, qui font partie de la tradition de Diwali, ont été accompagnés par des prières d’abondance pour la création tout entière.
Le Dr Balakrishnan Shankar, doyen de l’école d’ingénieurs de l’université Amrita, a prononcé un discours d’ouverture. Il a fait part avec sincérité de sa gratitude de participer à l’une des traditions indiennes les plus joyeuses et les plus importantes.
« Diwali est le jour où la Mère divine Mahalakshmi a émergé de l’océan de lait alors que les êtres célestes et les démons le barattaient pour en obtenir de l’ambroisie, » a-t-il déclaré en racontant la légende.
« On raconte qu’il était rare que les forces du bien et du mal s’allient pour faire émerger un monde meilleur. Diwali représente la destruction de l’ego humain par la Mère divine, apportant à nouveau à tous le salut, » a-t-il poursuivi.
« Cette nuit est la plus sombre avant l’hiver, c’est pourquoi des lumières sont allumées dans chaque maison. C’est la joie qui éclate lorsque l’obscurité est anéantie. C’est la fête de la sagesse. C’est la fête de l’amour. »
Article paru le 1er novembre 2024