Découvrez le témoignage de Cathy, une des premières personnes à avoir rencontré Amma en France, aujourd’hui coordinatrice du programme du nord de la France. 
« 30 après sa première visite en France, pouvez-vous imaginer ce qu’était l’organisation d’un programme ?  Même nous aujourd’hui, on a peine à se remettre dans le contexte de l’époque : les estrades des programmes étaient plus petites que celles d’aujourd’hui, mon mari empruntait un camion benne chez un ami maçon, allait chercher l’estrade à la mairie de notre commune qui voulait bien nous la prêter et, avec quelques tous petits bras, nous la remontions patiemment.
 
Quand Amma repartait, tout le monde s’engouffrait dans les voitures pour la suivre jusqu’à l’aéroport. Résultat: il ne restait personne ou presque pour démonter l’estrade et la rendre ainsi que le camion à leurs propriétaires respectifs.
 
Lorsque nous avons pu proposer le premier déjeuner, chez les orphelins apprentis d’Auteuil,  nous avons emprunté des gamelles à la cantine d’une école primaire de Dourdan, notre commune.  Tout se faisait de cette manière, on empruntait aux associations, à la mairie, aux amis…Encore aujourd’hui nous nous souvenons des dévots belges qui venaient au programme de la banlieue de Paris. Un couple a inondé le programme de roses magnifiques pendant des années.
Dans les premières années, pas de téléphones portables, pas d’ordinateurs non plus. Téléphone fixe, minitel et … machine à écrire !
Les enseignements donnés par un des envoyés d’Amma et que nous écoutions chaque semaine au début – je dirais même – buvions comme du petit lait, étaient enregistrés sur des cassettes à bande, retranscris à la main sur papier en les écoutant morceau par morceau, corrigés ensuite par une professeure de français, puis à nouveau tapés sur papier au propre avec une simple machine à écrire, transportable partout même pendant les vacances en camping!
 
Nous étions, même sans les outils d’aujourd’hui (Site ETW France, Facebook….) toujours reliés à Amma. Les quelques photos que nous avions étaient précieuses ; le livre de sa biographie également, quelques cassettes de bhajans (chants dévotionnels), une vidéo de l’Inde des tous débuts… Tout cela était un véritable trésor que nous regardions et écoutions tout le temps. Elle était toujours présente. Avant même de la rencontrer en 87.  Ce lien que nous avons tissé deux ans avant de la rencontrer « en vrai » s’est alors renforcé, approfondi. Il est toujours là aujourd’hui en nous. »