Découvrez cet article du 20/11/2017 extrait du site internet www.cursor.tue.nl sur la diversité !

Jaap Schouten croit en Dieu, Marwan Mrait en Allah et Arun Babu croit en Mata Amritanandamayi Devi. C’est la première fois que les trois étudiants de l’IUT de Eindhoven se réunissent, mais les milieux dont ils sont issus ainsi que leurs pratiques religieuses suffisent pour qu’ils entament une discussion aussi intéressante qu’animée.

C’est avec intérêt, curiosité et quelquefois stupéfaction, comme par exemple lorsque Jaap et Marwan entendent Arun parler du nombre de dieux reconnus par l’hindouisme (pas moins de 33 millions) que les trois étudiants s’écoutent mutuellement parler de leurs pratiques religieuses et de ce que la religion signifie pour eux. Tous trois conviennent que la pratique va bien au-delà des rituels, comme par exemple prier, célébrer Diwali (la fête hindoue des lumières) ou aller à la mosquée ; il s’agit d’un art de vivre qui influe sur la façon d’interagir avec les autres. Par exemple, pour Jaap, étudiant en troisième année de génie mécanique, le christianisme est symbole de charité. « Traitez les autres comme vous voudriez que l’on vous traite. Et aimez les autres. »

Chanter les 108 noms d’Amma

Jaap prie chaque jour et lit un passage de la Bible, il s’entretient régulièrement avec d’autres membres de Ichthus (association étudiante chrétienne) et on le voit à l’église presque toutes les semaines. Il en va de même pour les deux autres étudiants pour qui la pratique religieuse fait partie intégrante du quotidien. Arun commence la journée à 6h30 par la méditation intégrée Amrita et 20 minutes de yoga. Après la douche, il passe 45 minutes à réciter les 108 noms de son maître spirituel,  puis le Mahishasura Mardini Stotram, un hymne à la Mère divine.

C’est la même chose pour Marwan qui commence sa journée de bonne heure ; il dit sa première prière au lever du soleil. Il en dira quatre autres au fil de la journée. Chacune d’entre elle dure environ deux minutes, qu’il passe généralement dans la salle de silence du campus quand il est à l’IUT. Deux fois par semaine, Marwan va à la mosquée et discute avec les membres de Salaam, l’association étudiante musulmane récemment créée.

Aucune croyance ? « Les athées ratent quelque chose »

Les trois étudiants ont choisi librement de croire en « leur » dieu. « Enfant, j’allais à l’église avec mes parents, déclare Jaap. Vers l’âge de seize ans, j’ai eu de sérieux doutes. Mais au bout de quelque temps, je me suis à nouveau engagé activement dans ma religion. Sans cela, la vie n’a pas beaucoup de sens. » Marwan comprend tout à fait ce que Jaap entend par là. « Les athées ratent quelque chose. Ils ne croient pas en une vie après la mort, ils n’ont pas de pratique spirituelle. »

Arun est convaincu que chacun doit entreprendre une quête à la fois pour et dans une religion. « Il ne s’agit pas de suivre aveuglément sous prétexte que les autres le font. » En ce qui le concerne, en ce moment, il se prépare à devenir moine et cela implique d’être guidé par son maître spirituel.

Les trois étudiants pourraient continuer à échanger pendant des heures au sujet de leurs croyances respectives, de ce qui diffère et de ce qui se ressemble, mais il est temps d’aller en cours et d’étudier. En effet, que l’on soit musulman, chrétien ou hindou, dans toutes les religions, le savoir est important.

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