A l’occasion de la Journée Internationale de la femme le 8 mars 2017, le Réseau National des Savoir-faire en Inde présenta les messages d’une dizaine de femmes de premier plan, des innovatrices, des facilitatrices dans le domaine des savoir-faire et des compétences. Notre chère Bhavani de l’Université d’Amma était en bonne position (6ème) dans cette liste.

Voici l’article paru sur le site du Réseau National des Savoir-faire :

« La professeure Bhavani Rao dirige la première Chaire UNESCO (Organisation des Nations unies Unies pour l’éducation, la science et la culture) pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, jamais octroyée en Inde. Au sein de l’université Amrita, cette nouvelle Chaire UNESCO recense les vulnérabilités des femmes et des filles dans de multiples domaines. Grâce à la recherche, à la formation et à l’échange des meilleures pratiques, l’université recherchera des solutions techniques – reproductibles au niveau mondial.

La Professeure Bhavani Rao dirige également Ammachi Labs, un centre de recherche multidisciplinaire de l’université Amrita, qui a pour vocation de mettre la technologie de pointe au service des plus défavorisés en trouvant des solutions adaptées et peu onéreuses. Ce laboratoire de recherche met l’accent sur l’autonomisation des femmes.

Message de Bhavani :

« Notre époque est l’une des meilleures pour les femmes, parce qu’elle offre un grand nombre d’opportunités. Mais c’est aussi l’une des pires, parce que la société n’arrive pas à suivre notre évolution exponentielle. Le domaine des compétences n’est plus l’apanage de l’homme. Dorénavant les opportunités qui s’offrent à nous, les femmes, s’adressent au plus grand nombre et ne sont plus réservées à une petite élite comme par le passé. Au fur et à mesure que nous poursuivons nos efforts et que nous progressons, de nombreuses opportunités nouvelles se présentent à nous pour nous permettre de concrétiser nos aspirations. En tant que femmes, c’est notre devoir de faire reculer les frontières et d’augmenter la portée de ces opportunités pour les concrétiser pour nous-mêmes et pour toutes les femmes et toutes les filles. En analysant le sujet en profondeur, on voit bien que les limites n’ont jamais été liées aux capacités féminines. Elles proviennent plutôt de l’absence de structures sociales capables de soutenir les femmes dans leurs efforts. La femme a été pénalisée par le fait qu’elle a toujours eu besoin d’être soutenue par une structure sociale pour faire quoi que ce soit. L’isolement engendre une perte d’autonomie et se révèle dangereux pour les femmes dans le monde d’aujourd’hui.

Permettre aux femmes d’accéder à l’autonomie en leur donnant la force du nombre au sein de leurs communautés donne un caractère inclusif à cette approche et peut opérer un grand changement chez les femmes et dans la société toute entière. Nous vivons une période critique et passionnante, c’est le moment pour nous de créer des communautés d’apprentissage et de mise en pratique capables de développer des compétences qui permettent aux femmes de participer en tant que telles au devenir de la société. »